Chapitre 2

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Jeudi 30 octobre

Après le concert (A Paris)

-STOP, lui intimais-je. 

-Je vais y aller.

-Tu nous ramènes une photo dédicacée, dit Clara.

-Deux. J'en veux une aussi, me dit Emma.

-On attend, me dirent-elles en choeur.

-Non, cela risque de durer longtemps. L'une de vous deux me passe ses clés de voiture et vous, vous rentrez.

-Tu as ton permis sur toi ?, me demanda Clara.

-Oui.

-Et les clés de la maison ?, me demanda Emma.

-Oui.

Elles semblaient vexées, mais Clara me donna ses clés et elles partirent vers la sortie, en bougonnant. Je me dirigeais vers les gardes du corps qui étaient seuls. Les neuf premières n'avaient sûrement pas dû y aller à contre coeur.

-Bonsoir, me dit l'un deux. Votre billet, s'il vous plaît ! 

Je lui tendis mon billet. Il le vérifia et m'ouvrit la porte.

-C'est au bout du couloir. Dirigez-vous au son, me dit-il, car on entendait des cris d'ici, alors qu'elles devaient se trouver à, au moins, une dizaine de mètres.

-Merci, dis-je, en rangeant mon billet et en passant la porte, qui se referma derrière moi.

Je me sentis un peu prise au piège, mais je leur avais dit que je leur ramènerais une photo dédicacée, alors je pris une profonde aspiration, remis mon sac à main sur l'épaule et commençais à avancer.

Quand j'arrivais devant la pièce, on aurait dit une fourmilière. Je décidais donc de ne pas entrer et d'attendre que ça se calme. Je m'adossais au mur qui se trouvait entre deux portes. Dans la pièce juste avant, il y avait un canapé, une table, une console de jeux et un petit garçon d'une dizaine d'années qui jouait avec la console. Il faisait une course de kart. Je regardai l'écran pour me distraire et tripatouillais les clés de voitures. Il me remarqua quand je me mis à tousser comme une perdue. Il posa la manette, sur le canapé et s'approcha de moi.

-Ça va ?, me demanda-t-il inquiet.

Je ne pus répondre, car je toussais toujours. Il partit et revint, quelques secondes plus tard, avec une petite bouteille d'eau.

-Tiens bois, me dit-il en me la tendant.

Je pris la bouteille et bus une gorgée, ce qui calma ma toux.

-Merci, dis-je, une fois que ma respiration s'était calmée. Merci beaucoup.

-Ça va mieux ?

-Oui. Je suis désolée pour ta partie.

-Oh, ce n'est pas grave, dit-il. Tu viens voir mes frères ?

-Oui. Mais il y a trop de monde dans la pièce d'à côté. J'attends que la fourmilière se vide un peu.

-Tu as qu'elle place ?

-La 217.

-C'est moi qui aie donné ce numéro. Ils ont choisi chacun trois numéros et ils m'ont demandé le dernier.

Quand une rencontre peut tout changer [Meeting and change]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant