Chapitre 89

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POV JOSEPH

"Il m'a fallu qu'une seconde pour l'aimer, il me faudra un siècle pour l'oublier."

Vendredi 20 novembre

10h55 (A Los Angeles)

-Elle est quoi ?, me demanda Kevin. Joe !

-Elle est dans le coma, dis-je en pleurant de plus belle.

Je me relevais, essuyais rageusement mes larmes et me dirigeais vers la porte de la loge. J'avais besoin de sortir de cette pièce, j'avais l'impression qu'elle m'étouffait.

-Tu vas où ?, demanda Nick en essayant de garder contenance, mais je voyais que cette nouvelle l'affectait autant que Kevin et moi.

-Je vais à l'aéroport, je prends un avion pour Paris, dis-je au moment où la porte de la loge s'ouvrit avec fracas.

-Qu'est-ce qui se passe ?, demanda mon père en nous regardant tour à tour.

-Cléa a eu un accident de voiture, elle est dans le coma et je vais la rejoindre, l'informais-je.

-Il est hors de question que tu partes, me dit mon père. Il ne reste que quatre semaines de promo. Tu ne peux pas laisser tomber tes frères.

-Papa, tu ne comprends pas, je ne peux pas la savoir dans le coma et loin de moi. Si j'avais eu le courage de l'appeler, ça ne serait pas arrivé, dis-je en essuyant les larmes qui rouler toujours sur mes joues. Si j'avais eu le courage d'aller la chercher, elle serait aujourd'hui près de moi et pas dans un lit d'hôpital entre la vie et la mort !, dis-je méchamment.

-Ça n'aurait rien changé, dit mon père. Si elle est partie, c'est qu'elle...

-Qu'elle quoi ?, demandai-je quand je vis qu'il était un peu mal à l'aise.

-Qu'elle ne t'aimait pas, comme toi tu l'aimes, dit Nick. Elle nous considère tous comme des amis, des frères.

-Faux, dis-je en fixant mes deux frères et mon père. Je l'aime et elle m'aime mais elle n'était pas prête, je le comprends. Je veux aller la voir !

Elle m'aimait ça, j'en étais sûr et certain. Elle l'avait marqué dans sa lettre. Et on avait passé une merveilleuse nuit ensemble. Personne n'était au courant de ce qui c'était passé entre nous la veille de son départ. Je ne pouvais pas leur dire. Je ne pouvais pas avouer à mes frères et à mes parents que j'avais rompus ma promesse. Comme pour la presse, je leur avais dit que j'avais perdu ma bague alors que c'est elle qui l'avait désormais. Et ils semblaient m'avoir cru, même si je n'en étais pas convaincu à cent pour cent. Mais ils ne m'avaient pas requestionné là-dessus.

-Pas question, dit mon père en m'attrapant par le bras alors que je tentais de sortir de la loge. Tu restes ici. Quatre semaines, il ne reste que quatre semaines et après tu pourras aller à Paris.

-C'est trop long. Soit tu me laisses partir, soit je quitte le groupe !, dis-je méchamment en me dégageant de la poigne de mon père.

-Tu ne ferais pas ça ?, questionnèrent mes frères, surpris.

-Oh que si, je le ferais, menaçais-je, sûr de moi.

-Je peux essayer de m'arranger pour écourter la promo, proposa mon père, pour calmer le jeu. Mais promets-moi que tu ne quitteras pas le groupe.

-Je ne peux rien te promettre, par contre tant que Cléa ne sera pas rétablie, je refuse de faire quoi que soit, tournée ou autre. Je veux faire une pause et rester près d'elle.

Quand une rencontre peut tout changer [Meeting and change]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant