Chapitre 9

2.2K 77 2
                                    

 Jeudi 6 novembre (A Paris)

Je me réveillais, encore alors que le jour était déjà bien entamé. Les rayons du soleil traversèrent mes rideaux, pour venir me caresser la joue. Je savais qu'on est début novembre, mais le ciel était dégagé. Je me levais, récupérais mon portable, que j'avais laissé dans mon sac à main et m'assieds sur la banquette, qui était installé devant ma fenêtre. Je l'allumais et découvris que j'avais deux appels manqués de Louiza et un sms.

J'écoutais mon répondeur. 

-Vous avez un nouveau message, dit la voix robotisée du répondeur. Aujourd'hui, à onze heures cinquante-cinq : "Cléa, c'est Louiza. Je voulais juste te dire que personne ne rentrera ce midi. Regarde dans le frigo et mange ce qui te fait envie. Bisou." Pour réécouter vos messages... 

Je coupais le répondeur et regardais l'heure. Quinze heures trente. Je vous l'avais dit, que la journée était bien engagée. Je lus le message.

"Coucou, je sais que tu n'as pas pris ta décision, mais je voulais te confirmer, que si tu acceptes, on peut t'héberger, mes parents sont d'accord. Voilà. Donc dès que tu sais, préviens-moi. Amitiés, Joseph." 

Oh c'est vrai ! J'avais complètement zappé la proposition d'Alicia. Il faut que j'en parle avec mes collègues de danse et ma famille.

C'était tellement bizarre. J'avais envie d'accepter car proposer à quelqu'un comme moi, de jouer dans un film, alors que je ne suis ni actrice, ni connue, c'est qu'elle doit penser que j'ai du talent, mais en même temps, je ne sens pas prête à partir. J'ai réussi à me refaire une vie ici.

Accepter, refuser, accepter, refuser...

Voilà la mélodie que j'ai eu dans la tête, tout le reste de l'après-midi. Dès que j'avais un pour, je trouvais une raison de refuser et dès que j'avais un contre, je trouvais une raison d'accepter.

Je décidais donc de parler de cette opportunité, à tous, le lendemain à la danse, puisque je ne pouvais pas prendre une décision définitive seule.

Quand les jumelles rentrèrent des cours, à dix-huit heures quarante-cinq, j'étais devant la télévision, en train de regarder une émission scientifique. Elles me tombèrent dessus, au sens figuré bien sûr.

-Cléa, c'était quoi ce plan hier ?, me demanda Emma visiblement en colère.

-Quel plan ?

-Tu chantes et comme par magie, l'interprète arrive, pour chanter, avec toi.

-Oh !

Je le savais qu'elles allaient être folles. Et heureusement, qu'elles ne m'ont pas vu avec Joe hier et que j'avais son numéro de portable. Je crois qu'elles tomberaient raides mortes devant moi.

-Tu nous as bien fait comprendre, que c'était une corvée d'aller au concert et maintenant, tu fais ami-ami avec eux.

-Je n'ai jamais fait ami-ami avec eux.

Clara restait silencieuse, ce qui n'était pas dans ses habitudes.

-Arrête, il y a une fille au bahut qui nous a dit qu'elle t'avait vu avec Joe Jonas, hier au concours.

Oh destin, pourquoi peux-tu être si cruelle avec moi et si gentil ?

-Alors, tu chantes avec Nick Jonas, tu papotes avec Joe Jonas, dit-elle agacée. Et le troisième, tu sors avec ?

Quand une rencontre peut tout changer [Meeting and change]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant