Quand une rencontre peut tout changer [Meeting and change]

Chapitre 93

"Chaque jour, je t'aime davantage, aujourd'hui bien plus qu'hier et bien moins que demain."

Vendredi 25 décembre

13h35 (A Paris)

À la fin du repas, j'aidais Louiza a débarrasser avec Clara tandis que les autres étaient assis dans le salon.

-Allez y, dit Louiza, j'arrive.

On les rejoignit et je m'installais sur un fauteuil et Clara s'installa entre Joe et son époux. Elle lui souriait alors qu'Emma n'avait toujours pas desserré les dents.

-Café et les cadeaux, dit Louiza en posant son plateau sur la table de salon et en prenant place à côté de Jean.

-Super, dit Clara.

On distribua les cadeaux et les déballèrent. Chacun était ravi de ses présents.

-Tiens, me dit Joe en s'asseyant sur l'accoudoir et en me tendant une enveloppe.

-Pour moi ?, demandai-je surprise.

-Oui, pour toi. Allez ouvres.

Je lui souriais et ouvris l'enveloppe qui contenait un billet d'avion Paris-New York pour demain.

-Waouh, dis-je surprise. Je vais à New York ?

-On va à New York, me reprit-il. Je sais que tu meurs d'envie de visiter les États-Unis.

-Trop cool, dis-je en me jetant dans ses bras et en l'embrassant sur la joue. Merci.

Nos yeux s'accrochèrent à nouveau, et aucun de nous deux ne voulaient détacher son regard. Mon cœur s'affola et j'avais l'impression d'avoir des papillons dans le ventre.

-Pff !, dit Emma à voix basse. Quelle menteuse !

-Quoi ?, dis-je en tournant mon regard vers elle et en me rasseyant à ma place.

-Je te signale, que tu as vécu un an aux États-Unis, que tu as joué dans un film et que tu chantes dans leur album ! Comment peux-tu avoir tout oublié ? Tu n'es qu'une menteuse, je suis sûre que tu te souviens de tout. Tu fais juste ça pour te rendre intéressante.

-N'importe quoi ! Je ne me rappelle de rien, c'est frustrant !, dis-je en sentant des larmes rouler sur mes joues. Et mêles-toi de tes affaires, tu n'es qu'une garce ! Je ne veux plus jamais te revoir Emma, tu ne fais plus partie de ma famille !, dis-je en me mettant debout.

-Tu n'as jamais fait partie de ma famille et tu n'en feras jamais partie !, me cracha-t-elle au visage. Tu as tué tes parents ! Tu méritais de finir dans un orphelinat pourri au fin fond d'un trou perdu, rajouta-t-elle en se relevant pour me faire face. Tu n'as jamais eu de petit ami et tu n'en auras jamais, tu n'es pas assez bien. Je ne sais même pas ce qu'il te trouve, dit-elle en me désignant Joe.

Je me rapprochais d'elle. Ma main claqua sur sa joue et je partis en courant dans ma chambre en larmes. Je m'écroulais dans mon lit en enfouissant mon visage dans mon oreiller.

Je me sentais tellement mal. J'avais mal au cœur et j'avais une boule à la gorge. De quel droit se permettait-elle de parler de mes parents ? De quel droit pouvait-elle me juger comme elle l'avait fait ?

J'entendis la porte de ma chambre s'ouvrir et des éclats de voix me parvenaient du salon.

-NON, MAIS TU N'ES VRAIMENT PAS BIEN !, hurla Clara. QU'EST-CE QUI T'AS PRIS ? TU N'AVAIS PAS LE DROIT DE LUI DIRE ÇA ! QUAND TU FAIS DES CHOSES COMME ÇA, J'AI HONTE QUE TU SOIS MA SOEUR...

La porte se referma et je sentis mon matelas s'affaisser quand quelqu'un s'assit. Je relevais mon visage embuait de larmes et me précipitais dans les bras de mon visiteur. J'enfouissais mon visage dans son cou et ne bougeais plus.