Quand une rencontre peut tout changer [Meeting and change]

Chapitre 10

 Jeudi 6 novembre

Fin d'après-midi (A Paris)

-D'accord, tu viendras nous voir à l'école, me dit Marie.

-Pas de souci. Merci encore, dis-je tandis qu'elles se levaient pour partir.

Chaque fille me fit la bise et me souhaita de prendre la meilleure décision. Quand elles furent parties, je regardais mes parents adoptifs. Louiza n'avait pas ouvert la bouche durant cet échange et je souhaitai savoir ce qu'elle en pensait.

-Louiza, tu n'as rien dit.

-Je suis étonné que tu ne nous en es pas parlé avant.

Je voyais qu'elle était triste. Je sentis mon coeur se pincer. Je lui faisais de la peine.

-Mais, je suis fière de toi, dit-elle avec un grand sourire. Si, on t'a fait cette proposition, c'est que tu le mérites.

-Louiza a raison, me dit Jean. On est très fière de toi. Et comme l'a dit ton amie, fait ton choix en ton âme et conscience et ne t'occupes pas des autres.

Ils me prirent tous les deux dans leurs bras. Les jumelles rentrèrent, quelques secondes plus tard.

-Je m'excuse pour tout à l'heure, me dit Emma. Je n'aurais pas dû te prendre en grippe comme ça. Si tu es amie avec eux et bien, je suis contente pour toi. Je suis vraiment navrée.

-Je lui avait dit de ne pas s'énerver mais elle ne m'a pas écouté, dit Clara. Et c'est vrai qu'on n'a pas de lien de sang, mais on te considère comme notre soeur. On t'aime beaucoup Cléa.

-Merci. Moi aussi, je vous aime beaucoup, dis-je en les prenant dans mes bras. Je suis désolée de mettre emporté, mais vous savez que je contrôle difficilement mes émotions en ce moment.

Après cet échange fort intéressant avec les jumelles, on passa à table. Ensuite, je montais dans ma chambre et préparais la liste des questions, que j'allai poser à Alicia avait de m'endormir.

Vendredi 7 novembre (A Paris)

Cette nuit, j'ai vraiment très mal dormi. A cause de ma cheville ? Eh bien non, c'est à cause d'Alicia. Je dois lui donner ma réponse aujourd'hui et franchement, je n'ai toujours pas pris de décision. Je sais que je suis chiante, mais cela va changer ma vie, surtout si j'accepte.

Je pris mon petit déjeuné, tranquillement avec Louiza, qui ne travaillait pas aujourd'hui.

-Alors, tu as pris une décision ?, me demanda-t-elle en beurrant un morceau de pain.

-Non. Il faut que j'appelle Alicia.

-Que tu acceptes ou que tu refuses, je suis très fière de toi car on te l'a quand même proposé.

Je la regardais en souriant. Louiza me faisait vraiment penser à ma mère. Elle me donnait les mêmes conseils que Maman m'aurait donnés. Et cette phrase est exactement ce qu'elle m'aurait dit.

En début d'après-midi, je pris la décision d'appeler Alicia. Je récupérais sa carte et composais le numéro.

-Bonjour, vous êtes bien sur le portable d'Alicia Rama, me dit une voix féminine que je ne reconnus pas comme étant celle d'Alicia.

-Bonjour, est-ce que je pourrai parler à Alicia, s'il vous plaît ?

-Je suis désolée, elle n'est pas disponible pour le moment.