Quand une rencontre peut tout changer [Meeting and change]

Chapitre 12

Vendredi 7 novembre

Début de soirée (A Paris)

Je m'installai devant la télévision dans le salon et envoyai un message à Joseph. Non. Adam. Je lui confirmai qu'il pouvait passer avec sa mère en début d'après-midi le lendemain et lui donnai mon adresse. Sa réponse arriva quelques minutes plus tard.

''On passera vers quatorze heures. J'espère trouver facilement ton domicile. Mais, au pire j'ai toujours mon meilleur ami avec moi. Lui il trouve toujours. Tu dois te demander qui c'est ? Eh ben, c'est mon ami Gaspard Pi Savant. On l'appelle aussi GPS. Voilà. A+ Adam''

Je me mis à rire ce qui provoqua l'interrogation de Louiza.

-Pourquoi tu rigoles toute seule ?

-J'ai reçu un sms très drôle.

-De ton nouvel ami ?

-Oui.

-Bien sûr, dit-elle en souriant et en se reconcentrant sur le poste de télé.

''Mon amie à moi, s'appelle Gertrude Pascaline Sauvage. Elle ne m'aide pas trop car je connais bien Paris en revanche je crois qu'elle va partir avec moi pour les States. Amitiés Cléa.''

-Quel nouvel ami ?, demanda Emma.

-Depuis quand tu as un nouvel ami ?, demanda Clara sceptique.

-En quoi cela vous regarde ?, demandai-je en fixant les jumelles.

C'est vrai que les jumelles ont raison, je ne suis pas du genre à avoir beaucoup d'ami(e)s. D'ailleurs quand j'ai atterri dans leur lycée, je ne parlais à personne à part aux jumelles et encore quand j'étais obligé de leur demander quelque chose. J'étais l'intello de service toujours au premier rang, à écouter les profs et à faire mes devoirs. On m'appelait aussi la solitaire car personne ne savait d'où je venais. Ils savaient juste que j'étais la soeur adoptive des Jumelles Nivon comme tout le lycée les appelait. Il n'y avait que Louiza et Jean qui étaient au courant de mon passé car la dame de l'agence d'adoption leur avait raconté.

-C'est personne. Occupez-vous de votre vie au lieu de vous mêler de la mienne, dis-je en me levant et en partant dans ma chambre.

Samedi 8 novembre (A Paris)

Donc comme prévu, les jumelles partirent à dix heures non sans avoir réclamé leur dû. Jean qui était de garde avait filé à trois heures à l'hôpital.

Une journée calme s'annonçait en perspective. On mangea tranquillement le midi. Louiza fit le brin de vaisselle. J'avais voulu le faire mais je ne pouvais pas rester trop longtemps debout sans mes béquilles.

A quatorze heures, la sonnette de la porte retendit. Avec Louiza, on se leva et on alla à la porte.

-Bonjour, dit Louiza, qui parlait également très bien anglais, à nos deux invités. Je suis Louiza.

-Denise, dit l'intéressée en serrant la main que Louiza lui tendait.

-Entrez, dit Louiza à nos invités.

-Adam, dit Joe en serrant la main de ma mère.

-Au fait les jumelles sont pas là donc..., dis-je.

-Joe dans ce cas, dit-il en me coupant et en souriant à Louiza

-Cléa, me dit une voix derrière Joe.