Chapitre 3

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Vendredi 31 octobre

A Paris

Je me réveillais en sursaut, quand j'entendis du bruit dans ma chambre.

-Moins fort, disait Clara en chuchotant à sa sœur. Tu vas la réveiller.

-Trop tard, dis-je en me retournant. Qu'est-ce que vous voulez ?

Je regardais mon réveil et vis qu'il était presque sept heures.

-Alors, raconte, me dit Clara en me regardant comme si j'étais le messie.

-Il n'y a rien à raconter et laissez-moi dormir, dis-je en me retournant dans mon lit. Et éteignez la lumière.

Elles partirent vexées. Je les entendais de mon lit.

-C'est ta faute, tu as fait trop de bruit, dit Clara.

-Non, c'est toi. Tu m'aurais laissé faire, j'aurais trouvé leur photo dédicacée, lui rétorqua Emma.

Qu'est-ce qu'elles pouvaient être soûlantes des jours. Moi, qui avais été fille unique, pendant seize ans, j'avais un peu de mal à comprendre leurs chamailleries.

Je me levais, sans faire de bruit et allais me doucher. Avec le bruit de l'eau, je ne les entendais plus. Je restais comme cela, pendant une trentaine de minutes, sans bouger.

Une phrase, que Joe m'avait dit, me revint en mémoire. ''C'est toi qui es resté assise tout le long de concert ?''

Je le savais, qu'il m'avait vu et m'avait souri. Je chassais ce souvenir, enfilais un peignoir et sortis de la douche. Je m'habillais, me coiffais et retournais dans ma chambre. Je récupérais mon sac à main et mon sac de sport. Je descendis dans la cuisine et retrouvais mes parents adoptifs en train de petit déjeuner.

Normalement, je vis avec les jumelles dans notre appartement. Mais, il est en rénovation suite à un dégât des eaux causé par Emma. Elle avait été distraite par un copain, qui lui avait téléphoné, alors qu'elle se faisait coulée un bain. Elle avait remarqué l'inondation, quand l'eau était venue lui chatouiller les orteils dans la cuisine, mais il était déjà trop tard.

-Bonjour Cléa. Bien dormi ?, me demanda Louiza.

-Bof, les jumelles m'ont réveillé.

-Tu n'es pas rentrée tôt hier soir. Les filles sont rentrées avant toi et je n'ai rien compris à ce qu'elles racontaient.

-J'ai dû aller dans les coulisses.

-Je comprends mieux leurs baragouinages, me dit-elle avec un grand sourire. Marie a appelé ce matin. Elle voulait savoir si tu pouvais venir plus tôt, mais je lui ai dit que tu étais rentrée tard.

Marie est ma professeure de danse et c'est elle, qui nous prépare pour le concours.

-Elle voulait que j'y sois pour quelle heure ?

-Entre neuf heures et neuf heures et demie.

Je regardais ma montre et vis qu'il allait être huit heures. Cela me laissait le temps de déjeuner tranquillement, mais c'était sans compter sur Clara et Emma qui me sautèrent dessus, au sens figuré, quand elles virent mon sac à main, accroché à la chaise.

-Alors ?, demandèrent-elles en chœur.

Je récupérais mon sac et leur tendis leur photo dédicacée. Je retrouvais la photo que leur garde du corps avait prise des quatre frères et moi. J'allais la remettre dans mon sac à main, quand je vis une inscription au dos. Il y avait d'écrit ''Appelle-moi'' suivi d'un numéro de portable. Qui avait bien pu marquer ce mot ? Je laissais tomber quand je les vis me regarder.

Quand une rencontre peut tout changer [Meeting and change]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant