Chapitre 45

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Lundi 22 décembre

8h00 (A Wyckoff)

Quand j'émergeais de mon sommeil, je me demandais où je me trouvais. J'ouvris les yeux, vis le mur et sentis les draps sur moi, j'en concluais donc j'étais dans mon lit. Comment étais-je arrivée là ? La dernière chose, que je me souvenais, était que j'écoutais Kevin et Marta, la mère de Becca, discuter tandis que celle-ci nous ramenait en voiture à la maison. Je me rappelais aussi être fatiguée. Me serais-je endormie dans la voiture ? Mes réflexions furent interrompues quand je sentis une chaleur au niveau de ma hanche. Je passai ma main sous les draps et sentis une main posée à cet endroit précis. La chaleur de cette main passant au travers de mon jean, que je portais toujours, tout comme mon chemisier, donc j'en déduisis que je m'étais bien endormie dans la voiture et que quelqu'un m'avait couchée dans mon lit. Je tournai la tête et vis Joseph dormir à côté de moi, la main posée sur ma hanche.

Quand j'entendis du bruit dans le couloir, je sursautai.

_____

-Bien sûr, je vais vous la passer, entendis-je Denise.

"La passer", j'étais persuadée qu'elle parlait au téléphone et donc que le destinataire était soit Barbara, soit moi. Je ne pris même pas trois secondes pour comprendre que si cette conversation m'était destinée, Denise n'apprécierait pas de découvrir son fils dans le même lit qu'une fille. Heureusement pour moi, il avait pris la décision de coller le matelas gonflable au lit en cas où il tomberait, sur le coup j'avais bien ri mais maintenant, je trouvai que c'était une formidable idée.

Je le poussai donc et il tomba pile sur le matelas sans se réveiller. Je réussis à passer son oreiller sous sa tête et remis la couverture sur lui. Je m'étais à peine redressée que j'entendis la poignée de la porte s'abaisser. Je me recouchais en quatrième vitesse et fermais les yeux.

-Cléa, chuchota-t-elle en me frottant l'épaule. Réveille-toi, Ma Puce.

-Hum, dis-je en m'étirant.

Je me retournais et découvris Denise au niveau de ma tête, le téléphone à la main.

-C'est pour toi, chuchota-t-elle une nouvelle fois.

-Merci, dis-je en récupérant le portable. Allô ?

-Cléa, comment vas-tu ?, me demanda Jean avec une voix bizarre.

-Je vais bien, dis-je. Pourquoi m'appelles-tu si tôt ?

-Pourquoi il est quelle heure ?

-Aucune idée. Quelle heure est-il en France ?

-Quinze heures quinze.

-Huit heures quinze, dis-je après avoir fait un bref calcul.

-Oh, je suis désolé. Mais je voulais te dire quelque chose moi-même parce que si les jumelles s'en mêlent...

-Jean, le coupai-je en commençant à paniquer. Qu'est-ce qu'il y a ?

-Ne t'inquiète pas mais Louiza a eu un accident de voiture.

-Mais..., dis-je en commençant à sentir une larme rouler sur ma joue.

Au mon dieu. Pas encore. Je ne supporterais pas de perdre ma deuxième mère. Enfin Louiza était plutôt la grande soeur que je n'avais pas.

Quand une rencontre peut tout changer [Meeting and change]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant