Quand une rencontre peut tout changer [Meeting and change]

Chapitre 69

Samedi 14 février

20h15 (A Los Angeles)

-Eh merde !, dis-je en me massant le crâne et en me relevant. Qu'est-ce que tu fais là, toi  ?

-Eh bien, tu es contente de me voir, ça fait plaisir, dit-il vexé.

-Désolée Joseph, mais je croyais que tu ne serais pas là. Hier, ta mère a dit que tu avais quelque chose de prévu, tout comme tes deux frères, alors...

-Eh bien, c'était ça que j'avais prévu, dit-il en retrouvant son sourire presque immédiatement et en me coupant la parole. Tu es magnifique.

-Merci, je l'ai acheté cette après-midi. Tu n'es pas mal non plus, dis-je en le regardant de la tête aux pieds.

Il portait un costume noir avec un t-shirt blanc et il avait remonté les manches de la veste au niveau des coudes.

-Au fait, ta tête ça va ?

-Oui, j'aurai une bosse, ce n'est pas le fin du monde, dis-je en haussant les épaules.

-Montre voir, dit-il en s'approchant.

Il farfouilla dans mes cheveux à l'endroit où je m'étais cognée, ce qui n'était pas une mince affaire, vu l'épaisseur de ma tignasse.

-Tu n'as rien, dit-il en déposant un baiser à cet endroit. Au cas où...

-Que j'ai mal parce que c'est un bisou magique ?, questionnai-je en le coupant et en souriant.

-Tu les connais aussi ?, demanda-t-il amusé.

-Oui, Nicholas m'en a parlé.

-Aller viens, dit-il en attrapant ma main et en me conduisant sur la terrasse.

-Joseph, je ne...

-Tu ne protestes pas, dit-il en posant son index sur mes lèvres. Pour une fois, Cléa, s'il te plaît.

Il me fit asseoir à une table qu'il avait dressée sur la terrasse et qui était, soit dit en passant, magnifiquement décoré.

-C'est moi qui ai cuisiné, dit-il tout fier.

-Joseph, pourquoi as-tu fais tout ça ?, lui demandai-je.

Mon cœur battait à cent à l'heure. J'avais peur qu'il me fasse une déclaration d'amour enflammé puisque j'avais pris la décision de rentrer en France et que surtout, je ne voulais pas que notre amitié soit détruite par des sentiments non partagés.

-On est amis et comme on était tous les deux seuls, je voulais juste te faire une surprise. Rien de plus, me dit-il avant de s'éclipser.

Ouf ! Calme-toi Cléa. Vous êtes amis. Juste amis, me dis-je. Vous êtes sur la même longueur d'ondes. C'est impeccable.

Assise, j'attendais patiemment qu'il revienne. J'avais les coudes sur la table et le menton de posé sur mes mains, en coupe. Dire que des milliers des filles tueraient père et mère pour pouvoir être à ma place. Fêter la Saint-Valentin en Sa compagnie.

-Ma petite Cléa carpe diem, me chuchotai-je. Profites du moment présent et arrête de te faire du souci pour si peu de chose.

-Voici l'apéritif, dit-il en posant un plateau sur la table contenant deux flûtes de champagne et divers hors-d'œuvres.

-Ça à l'air succulent, dis-je en souriant.

-Je l'espère, dit-il légèrement stressé. Pour toi, dit-il en posant une flûte devant moi. J'espère que tu aimes le champagne et les framboises.