Quand une rencontre peut tout changer [Meeting and change]

Chapitre 41

Samedi 20 décembre

21h35 (A Wyckoff)

On était tous assis autour de l'immense table de la salle à manger. La mère de Kevin Sr avait préparée un repas de fêtes pour la venue de ses petits-fils. Le repas se passa dans la bonne humeur et fut vraiment délicieux.

Le père de Kevin Sr décida de me faire la conversation.

-D'après ce qu'on m'a dit, tu n'es pas américaine, dit-il entre deux bouchées.

-Non.

-Tu es..., dit John en laissant sa phrase en suspend.

-Européenne.

-De quel côté ? Plutôt autrichienne ou irlandaise ?

-Plutôt au milieu. Française.

-Tu connais Paris, alors.

-Oui, j'y vis depuis quatre ans. Avant, je me promenais dans la France, et un peu en Belgique, en Allemagne, en Espagne, en Italie et en Suisse. Enfin, j'ai visitée pas mal de pays mais mon rêve était de visiter les États-Unis. Ce pays est tellement magnifique. Vous avez Miami, New York, Los Angeles, Las Vegas...

-Voyageuse, dis donc. Tu sais Las Vegas, ce n'est pas si bien que ça, car à part les casinos, il n'y a pas grand-chose, dit-il sur le ton de la confidence. Mais dans ce cas, comment ça se fait que tu parles si bien anglais ?

-La meilleure amie de ma mère est une anglaise qui ne parlait pas un mot de français quand elle est arrivée, et avec ma mère, elle avait l'habitude de parler qu'en anglais, donc je l'ai appris en les écoutant discuter et elle me l'enseignait. J'ai mis à peine deux ans pour le parler couramment donc j'ai continué de parler en anglais avec elle.

-Impressionnant. Et dire que les garçons apprennent diverses langues, depuis plusieurs années, mais ils ont encore du mal.

-Ils parlent bien français, on comprend ce qu'ils disent, même s'ils ont un fort accent.

On continua de discuter pendant tout le repas. Je dois dire que je me découvrais quelques points communs avec lui. Mais le plus gros fut, également, l'amour de la musique.

-Tu joues d'un instrument ?, me demanda-t-il.

-Je joue du piano. Un peu de guitare aussi. Et je me débrouillais un peu avec un violon dans le temps mais je n'ai pas pratiqué depuis dix ans, donc je ne dois plus savoir en jouer, dis-je en souriant.

-Et bien, as-tu d'autres talents cachés ?

-Je suis danseuse et je me débrouille en chant.

-J'ai connu une pianiste de renommée mondiale, dans ma jeunesse, me dit-il. D'ailleurs, elle était française comme toi.

-Comment s'appelait-elle ?

-Élisabetha Soma.

-Vraiment ?, questionnai-je extrêmement surprise.

-Tu la connais ?

-Je connais sa fille. C'est ma mère adoptive.

-Eh bien, dit-il lui aussi surprit. Comment va-t-elle ?

-Elle est décédée, il y a une dizaine d'année. Un accident de voiture, elle était avec son mari.

-Oh, je ne le savais pas, dit-il.