Chapitre 87

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"Si je devais subir de nouveau tout ce que j'ai subis, rien que pour vivre aurpès de ma famille, je le subirais avec joie."

*

Vendredi 9 octobre

21h30 (A Los Angeles)

Quand le taxi nous déposa devant le domicile familial, on entra et on trouva la famille dans le salon.

-Pourquoi tu es partie ?, demanda Joe en se levant.

-Je ne supporte plus ça, dis-je en essuyant les larmes sur mes joues. Ça fait deux mois que tu m'ignores totalement. Et ça me fait mal. Tu as décidé de me faire payer le fait que je n'ai pas répondu comme tu le voulais à ta déclaration ?

-Je... Non, dit-il perdu.

-Ce monde que tu fréquentes, que vous fréquentez, est un monde d'hypocrites, de faux-semblants et d'illusions, et je ne supporte plus ça.

-C'est faux, dit-il.

-FAUX ?, hurlais-je malgré moi, TU NE M'AS ADRESSÉE LA PAROLE QUAND TU Y ÉTAIS OBLIGÉ, ÇA FAIT DEUX MOIS QUE TU TE PAVANES AVEC DEMI, JE NE SUIS PAS IDIOTE, J'AI BIEN VU QUE TU SORTAIS AVEC ELLE !

-Quoi ?, demanda-t-il surprit.

-J'ai passé les deux mois à Paris, à me convaincre que je ne ressentais absolument rien pour toi, après la déclaration que tu m'as faite. Et pourtant, à cause de toi, j'ai mal, je suis jalouse de Demi, du temps qu'elle a passée avec toi. Tu m'as rendu jalouse !

-Tu m'as dit que tu ne ressentais rien pour moi, me dit-il.

-Quand tu me l'as faite, c'était vrai. Enfin, je ne m'étais pas rendu compte qu'en vérité... je t'aimais. J'ai passé deux mois atroces loin de toi. Et toi, tu m'ignores ! Que tu ais changé d'avis, je peux le comprendre mais que tu m'ignores comme tu le fais, ça m'est insupportable. On est censés être amis, et tu m'avais promis de ne jamais me faire souffrir. Tu m'as menti, dis-je en tournant les talons et en pleurant de plus belle.

J'allais sortir quand Denise me rattrapa. Quand je lui dis que j'avais besoin de prendre l'air, elle me conseilla de rester dans le lotissement et de ne pas m'aventurer plus loin. Je la remerciais de sa prévenance et sortis.

Après avoir déambulée pendant une vingtaine minutes, je trouvais un coin tranquille, qui était désert à plus de vingt-trois heures. Je m'installais sur un banc et fis le vide total.

À une heure, je pris le chemin du retour. J'entrais dans le pavillon silencieux et fermais la porte à clé. Je montais à l'étage, sans faire de bruit. Au moment où je passais devant la chambre de Joe pour rejoindre la mienne, une main attrapa mon bras droit et me tira dans la pièce.

Il referma la porte et se tourna vers moi avec un grand sourire.

-Fiche-moi la paix, dis-je méchamment à voix basse.

-Non, dit-il. Il faut qu'on s'explique.

Je lui jetais un regard méchant et croisant les bras sur ma poitrine.

-Je t'écoute, dis-je à contre cœur, voyant qu'il ne bougeait pas de devant la porte qu'il bloquait.

-Premièrement, je ne t'ai pas ignorée, dit-il en se rapprochant de moi, petit à petit. Mais j'ai décidé de te laisser le champ libre et de ne pas te sauter dessus dès ton arrivée. Je voulais que tu te rapproches de moi, je ne voulais pas te faire peur et quand tu es enfin venue, tu t'es éclipsée rapidement. Pourquoi ?

-Tu étais avec Demi, tu m'as demandé de ne pas parler trop fort, pour ne pas la réveiller.

-Oh !, dit-il en comprenant. C'est pour cela que tu penses qu'on est ensemble ?

Quand une rencontre peut tout changer [Meeting and change]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant