Chapitre 81

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Dimanche 28 juin

14h30 (A Paris)

-Cléa, me dit la personne en s'approchant de moi avec un magnifique sourire d'hypocrite.

Je ne lui répondis pas et continuais mon chemin.

-Ne fais pas genre tu m'as pas vu, me dit-elle. À moins que les américains t'aient fait subir un lavage de cerveau. Enfin, pour ça, il faudrait déjà que tu en aies un, rigola-t-elle.

-Aurora, va te faire foutre et va rejoindre tes clones, dis-je en la fixant méchamment après mettre retourner.

-Ça y est, tes amis débiles en ont eu marre de ta tronche, ils t'ont foutue dans le premier avion, retour en France ?

Je ne relevais pas et partis rapidement vers la sortie du parking. Je pris un métro qui me déposa, non loin de l'immeuble où je vivais et entrais dans celui-ci. Faustine me donna la clé, sans me poser de question, et je m'engouffrais dans l'ascenseur. J'ouvris la porte et la refermais après être entrée. J'entrais dans ma chambre, mis mes valises contre le mur, ma guitare sur mon bureau et m'affalais dans mon lit. Les larmes que j'avais réussies à contenir depuis mon atterrissage, se déversèrent à ce moment-là. J'avais posé le pied à Paris depuis, à peine, un peu plus d'une heure et je sentais déjà toute ma peine et toutes mes peurs, refaire déjà surface. Comme si LEURS absences avaient réveillé mon mal être.

C'est le bruit d'une porte qui claque qui me tira de mon sommeil agité. Je relevais la tête et vis qu'il était plus de dix-sept heures. Je me retournais dans mon lit et tentais de me rendormir.

-Je n'en sais rien, entendis-je une voix féminine s'approcher dans le couloir. (...) Non, Maman, elle n'était pas là-bas. (...) Bien sûr, que j'ai attendu. Mais je ne l'ai pas vue. (...) Elle n'est pas à la maison ? (...) D'accord, appelle-la et tu me rappelles pour me donner des nouvelles. (...) D'accord, Maman. À tout à l'heure.

-Pas de nouvelle ?, demanda une voix masculine.

-Aucune. Personne ne l'a vue.

-Elle ne doit pas être bien loin.

-Je sais, mais c'est ma sœur et j'ai peur qu'il lui soit arrivé quelque chose.

Durant l'échange, je m'étais levée pour leur demander de se taire. Mais quand j'ouvris la porte de ma chambre, ils se stoppèrent tous les deux de parler.

-Bonjour Clara et Martin, dis-je en étouffant un bâillement. Je suis à plat, et j'ai besoin de dormir, ce serait gentil de parler de la fugue d'Emma dans la salle à manger.

J'allais tourner les talons quand Clara se précipita vers moi et me serra dans ses bras.

-Cléa, on te cherche partout de plus de trois heures. Où avait-tu disparue ?, demanda Martin.

-Je suis rentrée ici, dis-je sans comprendre. Il n'y avait personne. J'ai cru que...

-Qu'on ne voulait plus de toi ?, demanda Clara en me fixant.

-Peut-être que l'idée m'a traversé l'esprit, dis-je un peu honteuse.

On se dirigea, finalement, vers la cuisine après que j'eus récupéré mon portable et Clara appela sa mère tandis que Martin préparait un en-cas.

-Maman, je l'ai trouvée, dit-elle en s'asseyant à table. (...) À l'appartement, elle dormait. (...) Non, elle n'a vu personne, elle est donc rentrée. (...) D'accord, à ce soir.

J'entrai le code pin et mon portable chercha le réseau.

-Je..., commençais-je en même temps que Clara.

Quand une rencontre peut tout changer [Meeting and change]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant