Chapitre 54

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Jeudi 25 décembre

09h15 (A Wyckoff)

-Joyeux Noël, dis-je à mon tour en embrassant Joe puis Nick.

-Et nous alors ?, questionna Frankie, ce qui nous fit tous les trois sursauter.

Il fut suivi par Kevin, les grands-parents et les parents. Après les embrassades et les ''Joyeux Noël'', on s'installa à table pour petit déjeuner et on alla se laver à tour de rôle puisqu'il fallait qu'on se partage la salle de bain à neuf.

-Maman, on déballe les cadeaux ?, demanda Franklin tandis que John était monté se préparer.

-Cette après-midi, répondit-elle en souriant.

-S'il te plaît Maman, chouina-t-il.

-Cette après-midi ou sinon il retourne à l'expéditeur, menaça-t-elle.

-Okay, dit-il, résigné.

Les passages par la salle de bain, se poursuivaient et quand ce fut mon tour, je me douchais. Cependant, je me perdis rapidement dans mes pensées.

Est-ce que je devrais aller voir un psy ? Voilà la question que je me posais et à laquelle je tentais de trouver une réponse. D'ailleurs, depuis hier, je me suis retrouvée à me poser plus de questions, que je trouvais de solutions. Pourquoi est-ce aujourd'hui que j'ai ''vu'' mes parents ? Ça ne me l'avait jamais fait avant. En même temps, on était le vingt-cinq décembre, qui était leur date de naissance. Mon père et ma mère étaient nés le même jour du même mois à une année de décalage. Elle aurait fêté aujourd'hui ses trente-six ans et mon père, ses trente-sept ans.

-CLÉA, TU N'ES PAS TOUTE SEULE, hurla Franklin, en tapant contre la porte, ce qui me fit sortir de mes pensées.

-J'AI BIENTÔT FINI FRANKLIN.

-OKAY.

Je sortis de la douche, me séchais rapidement et enfilais ma tenue. Je sortis avec les cheveux emmaillotés dans une serviette et entrais dans la chambre.

-Enfin, dit Frankie, en me voyant et en partant en courant hors de la chambre.

-Eh bien, il est pressé, dis-je surprise.

-Tu es très jolie, me dit Joe en me faisant un clin d'œil sous le regard amusé de ses deux frères présents dans la pièce.

-Merci, dis-je.

Pourquoi devait-il toujours me sortir des choses comme ça ? Certes, j'étais flattée mais encore plus mal à l'aise. En plus, je ne portais rien d'exceptionnel. Juste un tailleur-pantalon noir avec une chemise blanche.

Je baissais la tête et enlevais la serviette de mes cheveux. Je tentais de récupérer ma brosse que j'avais posée sur mon lit mais sans y parvenir. J'entortillais donc mes cheveux en les relevant pour dégager ma vue et je vis que Joe l'avait dans les mains.

-Tu peux me la donner ? S'il te plaît, rajoutai-je en tendant la main.

-Je ne sais pas, dit-il en faisant les cent pas dans la chambre. Que me donnes-tu en échange ?

-C'est du chantage ?

-Non, je te donne quelque chose donc tu dois me donner quelque chose. On fait un échange.

-Je te signale Monsieur Jonas que tu as MA brosse, dis-je en accentuant ''ma''.

-Bon, dit-il, résigné, en la posant dans ma main. J'aurais tenté.

Quand une rencontre peut tout changer [Meeting and change]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant