Chapitre 47

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Lundi 22 décembre

22h40 (A Wyckoff)

-Non, mais tu deviens ingrat, jeune homme, dis-je en souriant et en m'asseyant en face de lui.

-Jeune homme ?, dit-il surprit.

-Tu es plus jeune que moi, je te signale. Trois ans de moins et moi, j'ai fini mes études.

-Pas juste, dit-il en faisant semblant de chouiner. Tu m'aideras pour les cours ?

-Ça dépend, tu fais quoi, comme étude ? Si c'est mécanique, pas la peine, je ne suis pas douée.

-Non, c'est plutôt intellectuel.

-Waouh, tu utilises ton cerveau pour autre chose qu'écrire des chansons alors, le taquinai-je.

-Tu me prends pour qui ? Un débile profond ?, questionna-t-il amusé.

-Peut-être pas à ce point-là, mais on ne sait jamais. Il n'y a pas un épisode de votre série où il y a une blonde superficielle qui fait semblant de sortir avec l'un de vous..., dis-je en réfléchissant.

-Si, avec Fiona Skye, qui fait semblant de sortir avec Joe, pour que les journalistes la remarquent.

-Ouais, dis-je en me souvenant. J'adore le passage dans la caserne quand il fait le débile profond pour la faire fuir.

-Eh bien, toi qui ne nous aimes pas, tu en sais des choses sur la série.

-En fait, j'ai dû voir deux ou trois passages d'épisodes et encore, c'est parce que je passais dans la salle à manger, quand les filles la regardaient.

-Tu as vu quoi alors ?

-J'ai vu le passage où vous êtes censé faire un gâteau d'anniversaire pour votre mère et que les deux autres prennent la passoire pour un saladier magique*.

-Ah oui, dit-il en rigolant. Tu n'as pas vu cet épisode en entier.

-Non, quand j'ai vu ça, je suis partie. J'étais déconcertée par leur imbécillité, dis-je en le regardant.

-Ensuite ?, dit-il mort de rire.

-Le passage que je t'ai dit. Où on voit la housse de couette avec des camions et toutes les peluches sur le lit. Et le camion de pompiers qui pendouille du plafond. Et franchement quand je l'ai vu apparaître avec son pantalon trop court, ses chaussettes qui dépassaient des chaussures, la chemise dans le pantalon, les bretelles et l'espèce de bouclette dans les cheveux, j'étais pliée en deux. Quand tu le vois, tu penses plutôt à un type qui fait attention à son apparence mais là, au mon dieu, plus absurde, tu meurs. Ton frère et toi qui essayiez de rester sérieux. Et le pire, toi, qui le fait sortir de son lit avec des clochettes**. Après ça, je suis partie. J'ai eu mal aux côtes toute la journée, tellement j'ai ri.

-Et bien, pour une non-fan, tu en sais des détails.

-Le problème d'avoir une excellente mémoire, dis-je en haussant les épaules.

-Tu sais, le personnage qu'il "joue", le débile, c'est un personnage que Joe a créé pour s'amuser quand on part en tournée. Une fois, il était dans son personnage et Demi est passé dans le couloir. Il lui a sorti un truc du genre : "Ça va chérie ? J'ai une carte pour la bibliothèque, ça te dirait qu'on y aille ?" Et Demi lui a répondu : "Ça me ferait trop kiffer d'aller bouquiner un soir avec toi."***, me dit-il mort de rire. 

Quand une rencontre peut tout changer [Meeting and change]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant