Quand une rencontre peut tout changer [Meeting and change]

Chapitre 91

POV JOSEPH

"C'est dans tes yeux que je me vois le mieux."

Jeudi 17 décembre

16h10 (A Paris)

Je crus avoir rêvé mais quand ses doigts bougèrent à nouveau, je compris que je n'avais pas rêvé. Je posais ma barre sur la table de chevet et tournais mon visage vers Cléa. Je voyais qu'elle commençait à remuer. Je crus mourir de bonheur quand je vis qu'elle se réveillait. Je la regardais en souriant comme un idiot. J'étais tellement heureux.

-Ça va ?, lui demandais-je en appuyant sur le bouton d'appel d'une infirmière.

Je la vis regarder à droite et à gauche. Elle semblait complètement perdue. Elle me regarda bizarrement, elle semblait surprise de me voir près d'elle.

-Je le savais, dit l'infirmière en entrant dans la chambre, que cette petite allait se réveiller. Pouvez-vous sortir ? Je vais l'examiner.

-D'accord, dis-je toujours souriant, en lui embrassant le front et en sortant.

J'en profitais pour aller appeler ma famille pour leur annoncer cette merveilleuse nouvelle.

POV CLEA

"La vie est comme un roman : Il suffit d'une seule page pour en changer le cours."

Jeudi 17 décembre

16h30 (A Paris)

-Comment vas-tu ?, me demanda l'infirmière.

-Pas trop mal, lui dis-je d'une voix faible, quand Jean entra dans la chambre. J'ai mal à la tête.

-C'est normal, me dit-il, ça va passer. Je vais te faire faire quelques examens de contrôles, aujourd'hui même, dit-il en notant des instructions sur le dossier.

Il me fit subir tout un tas d'examen, pendant plus de deux heures. Jean voulait vérifier que je n'avais pas de séquelles ou de problèmes.

L'infirmière venait de me reconduire dans ma chambre, où il n'y avait personne, quand Louiza y pénétra.

-Cléa, dit-elle en pleures en se précipitant vers moi. Je suis tellement heureuse que tu sois réveillée.

Elle s'assit sur le bord du lit et me serra dans ses bras. L'infirmière m'avait appris que j'avais passé trois semaines dans le coma suite à un accident de voiture et que j'avais fait un arrêt cardiaque, la semaine précédente. Elle m'avait également informée qu'il avait passé un peu plus d'une semaine à mon chevet. Mais je n'arrive pas à comprendre ce qu'il faisait là.

-Je suis désolée de t'avoir causé du souci, Louiza, m'excusai-je.

-Tu n'y es pour rien, me dit-elle surprise en me tenant par les épaules et en me fixant. Ne t'en veux pas, tu y es pour rien.

Elle se leva et commença à tourner en rond, comme si elle voulait me dire quelque chose d'important mais qu'elle n'osait pas. Devant cette scène, j'eus une impression de déjà-vu.

-Cléa, dit-elle en se tournant vers moi les deux mains jointes, j'ai quelque chose à te dire. Mais ce n'est pas facile pour moi, mais je pense que ça sera encore plus difficile pour toi.

-Qu'est-ce qui se passe ?, demandais-je en paniquant. Je suis malade ?

-Non, tu..., commença-t-elle, quand je le vis entrer en souriant. Tu as fait une fausse couche.

Mon visage bifurqua vers le sien, sans le vouloir. Quand il entendit les deux derniers mots de Louiza, il perdit instantanément son sourire.

-Quoi ? Tu plaisantes, dis-je en rigolant nerveusement et en me reconcentrant sur Louiza alors qu'il s'asseyait sur le fauteuil à côté d'elle. Je n'étais pas enceinte.