Vendredi 30 octobre
Fin d'après-midi (A Paris)
-Mademoiselle ?
-Leret, dit Marie pour répondre à l'interrogation du pompier.
-Mademoiselle Leret, reprit le pompier, si vous ne faites rien, de toute façon, vous ne pourrez pas danser pour le concours et vous ne pourrez plus jamais danser. Si vous nous laissez, vous soigner, vous avez presque 100% de chance de reprendre votre activité.
Un autre pompier arriva avec une civière. Ils m'installèrent dessus.
-Qui nous accompagne ?, demanda le premier pompier, tandis que son collègue me plaçait une poche de glace sur la cheville.
-Je viens, dit-il.
-Pas question. C'est de ta faute si je suis dans cet état-là. Retourne chez toi et fiche-moi la paix, dis-je méchamment.
-Je vous donne ses affaires, dit Marie en revenant avec mon sac à main et mon sac de sport. Appelez ses parents.
Je partis donc seule dans l'ambulance des pompiers. J'étais tellement en colère que je ne répondais pas aux questions qu'il me posait.
-Quel est le numéro de téléphone de vos parents ?, me demanda pour la dixième fois, celui qui était resté avec moi à l'arrière.
Voyant que je ne le regardais même pas, il reprit.
-Mademoiselle Leret, je sais que vous êtes en colère, mais vous pouvez quand même répondre à mes questions.
Le reste du trajet se passa dans le silence, enfin surtout de mon côté, car le pompier continua de me poser tout un tas de questions.
Une fois à l'hôpital, on me plaça dans une pièce, avec un des deux pompiers qui m'avaient amené, car comme personne n'avait été mis au courant de mon accident, il était responsable de moi. On m'informa qu'une infirmière allait venir me faire passer mes radios.
-Cléa, que s'est-il passé ?, me demanda Jean en entrant dans la pièce.
-Vous la connaissez ?, lui demanda le pompier.
-Oui, c'est ma fille. Je suis le Docteur Nivon. Pourquoi vous ne m'avez pas prévenu ?
-Pourquoi vous ne m'avait dit que votre père était médecin ici ?, me demanda le pompier.
Je restais dans mon mutisme. Aujourd'hui sera un jour qu'il faudra que je raye de mes souvenirs.
-Voilà, dit-il à Jean. Depuis qu'on l'a récupéré à l'école de danse, elle ne parle pas. Mon collègue lui a posé toutes les questions, plusieurs fois, mais rien ni fait. Mademoiselle Leret fait la sourde oreille.
-Vous pouvez partir, je me charge d'elle, dit-il en serrant la main du pompier.
-Vous n'avez pas le même nom de famille, remarqua-t-il.
-C'est ma fille adoptive, dit Jean avant de refermer la porte sur le pompier.
Il ne restait plus que nous deux dans la chambre.
-Comment tu t'es fait cela ?, me demanda-t-il en soulevant la poche de glace qui avait déjà bien fondu.
Comme je ne suis pas décidé à parler, je ne lui répondis également pas.
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Quand une rencontre peut tout changer [Meeting and change]
FanfictionQuand Cléa accepta d'aller au concert du groupe à la mode que ses demies-soeurs affectionnaient, elle ne pensait que sa vie changerait aussi radicalement. Une opportunité va se présenter à elle. Acceptera ? Acceptera pas ?