TW : mention cancer, mention de mort, deuil, enterrement.
Je me suis toujours demandée pourquoi certaines choses sont possibles et d'autres non. Par exemple, pourquoi nous étions capables d'aller sur la lune, mais incapable de soigner un cancer ? Je me pose toujours des questions, trop de questions, tellement que parfois cela en est trop. Je l'avoue, parfois même cela tourne en ridicule tant mon tourment est inutile. Mes questions portent sur toutes sortes de choses, souvent sans sens, parfois sans raison, ça vient et ça part. Je me suis toujours posée trop de questions, des tornades et des bourrasques, des questions se transformant en ouragans. Mais j'aime ça, me questionner, essayer d'y répondre, ne pas réussir, m'énerver et abandonner, passant à une autre interrogation. Cela fait passer le temps quand on y pense et du temps j'en ai à tuer. Souvent seule à la maison pendant les vacances, je n'ai pas d'autre choix que de m'occuper. Mon père travaille une grosse partie de la journée et mon frère quant à lui sort avec ses amis je ne sais où. Je suis à la maison seulement pendant les vacances, et je ne vois personne, malgré ça, je ne peux pas en vouloir à ma famille. Mon père travaille et n'a d'autres choix, parfois il s'excuse de ne pas être présent, mais je ne lui en veux pas. Comment le pourrais-je ? Mon frère, lui, sort pour se changer les idées. Et comment en vouloir à quelqu'un de vouloir échapper au souvenir de sa défunte mère ? Lui aussi s'excuse, quand il rentre, et une nouvelle fois je ne peux lui en vouloir.
Voilà sept ans que maman est décédée, mon frère et moi n'avions que onze ans, nous étions jeunes et encore aujourd'hui, alors que nous avons presque dix-huit ans, la douleur est présente. Papa prétend aller bien mais je ne suis pas dupe, je sais qu'il en souffre toujours autant. Sa mort a été si brutale et inattendue, personne ne l'avait vu venir, pas même les médecins. Le souvenir de sa mort est encore ancré dans ma mémoire, j'étais seule avec elle dans sa chambre d'hôpital, nous rions aux éclats, puis tout à coup les machines se sont mise à faire un bruit affolant. J'ai senti la vie quitter le corps de maman, les médecins m'ont fait sortir. Papa pleurait, il savait que c'était terminé. Les médecins sont venus nous voir ensuite, nous souhaitant toutes leurs condoléances. Depuis ce jour toute joie de vivre a quitté mon corps, je n'ai plus envie de rien. Ma mère était toute ma vie, comment réussir à vivre quand votre point de repère n'est plus là ? Quand votre bouée de sauvetage n'est plus ? Et bien vous ne vivez plus, vous survivez. Et c'est ce que je fais. Je suis devenue une fille renfermée sur elle-même, froide, fuyant la foule, je suis indifférente à toute situation, je ne me défends même plus, je suis comme morte intérieurement.
Avant nous vivions en France, papa a été muté en Angleterre il y a un an de ça. Personne n'avait vraiment envie de partir, de laisser tous ces souvenirs, mais papa a décrété que ça pourrait nous être bénéfique, que nous pourrions enfin recommencer une nouvelle vie. Je n'étais pas d'accord avec ça, mais j'ai accepté pour lui. L'an dernier j'ai donc fait ma rentrée en sixième année dans une nouvelle école. La célèbre école de Magie d'Angleterre : Poudlard. Je suis la seule sorcière de la famille, mes parents ainsi que mon frère jumeau sont des moldus, les grands-parents de mes parents en étaient également, et il faut remonter quelques générations pour retrouver une once de trace de magie.
Autant vous dire que je n'avais aucune envie de quitter de nouveau ma famille, j'avais passé cinq années chaotiques à l'Ecole de Magie Beauxbâton, en France. Je n'aimais pas du tout la mentalité des filles qui y étudiaient, par conséquent je n'avais aucune envie d'avoir des amies, je fuyais quiconque s'approchait de moi et je m'attirais également quelques moqueries de mes camarades bien que cela n'était pas bien méchant et me passait au-dessus de la tête. De ce fait je n'avais pas non plus envie de découvrir Poudlard, car je savais que le même scénario se déroulerait, peut-être même en pire, et je me rassurais seulement en me disant que je n'avais que deux ans à passer là-bas. De plus, de sombres histoires sur un certain Voldemort courraient en Angleterre, mais je ne m'y étais jamais vraiment intéressée étant du côté moldu.
VOUS LISEZ
Jusqu'à ce que les ténèbres sombrent - Harry Potter [TERMINÉE]
FanfictionElle, élève de Serpentard, réservée, discrète et à l'écart des autres, n'aimant pas se mélanger à la foule et se demandant pourquoi le choixpeau l'a envoyé dans cette maison. Lui, élève de Serpentard, froid, hautain, sans coeur, étant fait pour êtr...