Jusqu'à ce que les ténèbres sombrent - Harry Potter [TERMINÉE]

37. Avalon.

Je savais que ce que je lui demandais n'était pas quelque chose de facile pour lui. Drago n'était pas du genre à s'attacher, à tomber amoureux, à ressentir de tels sentiments et surtout à les montrer et à les avouer. Seulement j'avais besoin de savoir, de faire le point sur notre situation. Il m'avait embrassé deux fois, et les deux fois j'avais aimé ça.

Le silence était retombé et je pouvais voir derrière Drago des élèves nous observer, je décidais de les ignorer et reposais mon attention sur le blond qui était toujours silencieux. Allait-il me répondre où allait-il partir ? Je ne savais absolument ce qu'il allait faire et cela me frustrais énormément. Drago était un mystère entier, il était impossible de réussir à le percer à jour, jamais on n'arrivait à savoir à quoi il pensait ou à déterminer ce qu'il ressentait. Il portait constamment son masque de parfait petit Serpentard impassible et arrogant, il était rare qu'il le laisse tomber et j'avais déjà eu quelques rares occasions de le voir tel qu'il était vraiment.

Cela devait faire dix minutes que nous étions là, dans le silence, l'un à chercher le courage de tout avouer, l'autre attendant patiemment que la réponse fuse.

« Putain de merde, murmura-t-il. »

Il leva son regard vers moi et paru hésiter un moment avant d'ouvrir la bouche.

« Je n'ai jamais ressenti ça pour d'autres filles avant, alors forcément c'est un peu compliqué pour moi, surtout vis à vie du milieu dans lequel je vis. Je doute que ma famille adhère à ce qui va suivre, moi-même je n'aurai jamais pensé dire et faire ça un jour, surtout avec quelqu'un étant né-moldu. J'ai en ce moment-même du mal à réaliser tout ça. Mais tu sais quoi ? Je me fiche bien de ton sang, je pense que d'un côté cette mission, et toi par la même occasion, m'a fait ouvrir les yeux et évoluer. J'ai entendu dire un jour que ce n'était pas le sang qui faisait la personne. A l'époque je lui aurai bien craché dessus, mais maintenant je veux bien le croire. Je ne pourrai pas mettre des mots exacts sur mes sentiments, rien que là je fais un effort surhumain pour te dire tout cela, ricana-t-il, tout ça pour te dire que ces baisers n'étaient pas insignifiants pour moi, j'en ressentais l'envie, le besoin, et... je ressens des choses pour toi, ne me force pas à dire quoi, je ne le pourrais pas, et je pense qu'agir sera plus simple pour moi de toute façon, alors laisse-moi faire quelque chose qui t'ôtera toutes questions stupides. »

Il s'approcha de moi, posa délicatement une main sur ma joue et s'arrêta à quelques centimètres de mes lèvres, comme pour demander ma permission. J'esquissais un léger mouvement de tête en signe d'accord et il combla les quelques centimètres nous séparant en déposant ses lèvres sur les miennes. Le baiser fût une fois de plus différent des deux premiers. Le temps sembla s'arrêter autour de nous et je savourais entièrement, lui rendant son baiser et passant ma main dans la chevelure blonde du Serpentard. C'était quelque chose de doux et puissant à la fois, de délicat et passionnée, de sûr et de timide, c'était un mélange de différents sentiments, et ça ne me déplaisait pas le moindre du monde. Bien au contraire.

On se détacha finalement et je me contentais de le regarder, et maintenant ? Qu'allions nous faire ? Etions-nous seulement en couple ? Je repensais alors à ce qu'il m'avait dit plus tôt, oui, son baiser m'avait enlevé des questions stupides, mais il m'en avait rajouté des nouvelles tout aussi idiotes.

« A quoi tu penses ? Me demanda-t-il.

- A ce baiser.

- Tu attises ma curiosité, dit-il en m'approchant de lui.

- Et bien les élèves derrière ont vu ce baiser et des rumeurs vont bientôt courir dans le château. Certains vont penser que je ne suis qu'une conquête de plus, d'autres ne vont pas y croire, et je ne parle même pas des Serpentard. Tu te rends compte, un Sang-Pur avec une Sang-de-bourbe ? Oh après ceux qui sont au courant de ta mission penseront que cela fait partie de ton plan.