Jusqu'à ce que les ténèbres sombrent - Harry Potter [TERMINÉE]

2. Avalon

Comme à mon habitude, je me trouvais un compartiment vide au fond du Poudlard Express et m'y installais confortablement. Normalement personne ne devrait venir m'embêter ici, à mon plus grand bonheur, je pouvais donc passer mon voyage tranquille.

Pendant le trajet, qui me semblait d'une durée bien trop courte, je repensais à ce que m'avait dit mon frère. Ses paroles m'avaient fait autant de bien que de mal, mais je savais qu'il avait dit cela pour moi et, au fond, j'étais consciente qu'il avait raison.  Cela faisait sept ans que je n'étais plus la même et ça ne m'était pas bénéfique du tout. Melvin avait raison, je ne pouvais plus rester comme ça, je ne pouvais pas rester dans mon malheur, il fallait que je redevienne la Avalon d'avant. Bien décidée à redevenir l'ancienne moi, je soufflais un bon coup et arborais un sourire qui, je l'espérais, paraîtrait le plus sincère possible. En y repensant bien, je n'étais pas si malheureuse que ça, je m'enfermais juste dans ce que je croyais être le malheur.

Le reste de la soirée se déroula sans encombre et assez rapidement, à mon plus grand soulagement. Je restais seule dans mon coin à la table des Serpentard, ne m'occupant pas de ce qu'il se passait aux alentours et cela semblait convenir à tout le monde.

Ensuite, lorsqu'on reçu enfin l'autorisation de rejoindre nos salles communes, je montais directement dans mon dortoir, ne souhaitant aucunement m'attarder avec mes camarades qui ne me portaient de toute façon aucun intérêt. L'an dernier j'occupais mon dortoir avec Pansy et Millicent, deux horribles filles de Serpentard que je détestais, surtout en ce qui concernait Parkinson. Cette année, à mon plus grand malheur, je me trouvais une fois de plus avec Pansy, mais Millicent n'était plus avec nous et avait été remplacée par Azilis Berkley, une Serpentard que je ne connaissais pas très bien. Ma première pensée fut de me dire qu'elle ne pouvait pas être pire que Pansy ... et en effet, dès mon entrée dans le dortoir, Azilis me salua chaleureusement avec un grand sourire auquel je répondis timidement.

La première semaine de cours passa rapidement, nous partagions la plupart des cours avec les Gryffondor, ce qui faisait que la plupart des élèves de ma maison étaient occupés à embêter les rouges et or, m'oubliant donc à mon plus grand bonheur. Azilis se révéla être une fille adorable au fort caractère, de plus, elle détestait Pansy. Nous ne restions pas trop ensemble, sauf le soir dans le dortoir où nous y étions bien obligées. Elle semblait avoir compris que j'étais assez solitaire, alors elle ne forçait pas la chose avec moi et je l'en remerciais secrètement. Régulièrement des petits accrochages entre elle et Pansy survenaient, ce qui, je devais bien l'avouer, était assez amusant pour moi. Parkinson semblait s'être trouvée une nouvelle ennemie et, par conséquent, elle s'occupait moins de moi. Je n'allais pas m'en plaindre.

Un jour, alors que je me trouvais à la bibliothèque à faire un devoir de potion, Parkinson et deux autres filles de Serpentard eurent la merveilleuse idée de venir s'installer à ma table pour parler garçons, faisant au passage semblant de travailler. Leur attitude m'exaspérait au plus haut point.

« Parkinson, tu serais gentille de la fermer, dis-je d'un ton sec.
- À ce que je sache, tu n'es pas la reine des lieux Benson, alors je fais ce que je veux.
- Et bien tu peux aller faire ce que tu veux ailleurs, tu me déranges là.
- Laisse-moi y réfléchir ... la réponse est non. »

Je soupirais et ramassais mes affaires sans plus tarder. Alors que je passais devant une de ses amies, celle-ci me fit un croche-patte, me faisant ainsi m'écrouler et lâcher toutes mes affaires au sol. Elles sortirent en gloussant et c'est en fulminant de rage que je ramassais mes pauvres affaires.

« Elles ne sont pas très gentilles, intervint une voix douce et rêveuse. »

Je levais la tête et découvrit Luna Lovegood, une Serdaigle. Cette dernière me lança un doux sourire et m'aida à ramasser mes dernières affaires, je l'en remerciais avant de quitter les lieux et de rejoindre mon dortoir où je pu finir de travailler en paix jusqu'à l'arrivée d'Azilis qui me fit remarquer l'heure. Le dîner avait débuté depuis plusieurs minutes déjà. Je n'avais pas vu le temps défiler, le week-end passait à une vive allure et je n'allais pas m'en plaindre. Je descendis donc dans la grande salle en compagnie de la blonde qui s'installa à côté de moi.