Jusqu'à ce que les ténèbres sombrent - Harry Potter [TERMINÉE]

21. Drago.

Je me trouvais dans la Salle sur Demande en compagnie d'Avalon Benson, encore. Pièce qui se trouvait plongée dans le silence, encore. Pourquoi fallait-il que tout soit si compliqué ?

L'autre soir à la Tour d'Astronomie, quelque chose d'étrange s'était passé, quelque chose que je n'arrivais pas à nommer, mais cela concernait autant Benson que moi. C'est comme si un lien invisible s'était formé entre nous, ou quelque chose du genre. Pourtant, je l'avais ensuite ignoré pendant plusieurs jours, et elle l'avait mal pris. A quoi s'attendait-elle de ma part ? Que je lui saute dessus et qu'on fasse ami-ami pour ensuite savoir comment déjouer le plan de mon Maître ? Oui, j'étais d'accord avec elle sur le fait qu'il fallait qu'on se sauve la peau. Oui, je ne voulais pas qu'elle meurt. Oui, je ne voulais pas mourir non plus. Oui, j'avais peur et oui je trouvais la brune intrigante, attirante, mystérieuse, courageuse et forte. Oui, j'allais échouer à ma mission, et non, on n'allait pas réussir à rester en vie malgré les espérances de la jeune femme en face de moi. Elle était naïve, ou déterminée. Peut-être les deux.

Je soupirais alors et lui lançais un regard. Après tout, elle avait raison, on n'allait pas rester ainsi à ne rien faire, restant dans la peur et attendant que la mort nous touche. Mais d'un autre côté je ne voyais pas quoi faire, ma destinée était tracée, j'allais bientôt mourir, et elle aussi.

Mes pensées s'entrechoquaient, se mélangeaient et je me contredisais tout seul. Je n'arrivais pas à réfléchir correctement, mon cerveau étant en ébullition. De plus, le regard de Benson sur moi me dérangeait fortement. Pourquoi me regardait-elle ainsi ? J'haussais un sourcil et lui lançais un regard interrogateur puis elle haussa les épaules. Levant les yeux au ciel je soufflais d'agacement.

Ok, mettons les choses au clair, si elle voulait vraiment qu'on s'aide et qu'on reste en vie, je n'allais pas la laisser tomber, de toute manière, j'étais au fond de moi d'accord avec elle. Mais comment ? De plus, elle avait raison sur un autre point, sur le fait que, à force de nous réfugier ici, les autres se mettraient à penser des choses sur nous. Je m'en fichais, de nombreuses rumeurs courraient sur moi, et je savais qu'elle s'en fichait également, sauf qu'elle n'avait peut-être pas pensé à l'éventualité que si une rumeur pareille courrait sur nous, elle aurait encore plus d'ennuis. Et il était tout bonnement hors de question que par ma faute elle soit une nouvelle fois dans le pétrin. Mais, si nous nous mettions soudainement à rester ensemble, ils trouveraient ça étrange également et elle risquerait de s'attirer les foudres et les moqueries de la part de certains élèves. Il me suffirait d'élever un peu la voix et elle serait tranquille, du moins, quand elle serait avec moi.

Dans tous les cas elle risquait quelque chose. Je pourrais toujours faire croire à certains que je fais ça seulement pour ma mission, peut-être que ça adoucirait le Maître de savoir que je passais à l'action. Mais on mourra quand même au final.

Toute cette histoire était un cercle vicieux, un étau qui se refermait petit à petit sur nous.

« Tu m'as l'air bien concentré.

- J'essaie de trouver une solution à notre problème, répliquais-je.

- Et ça donne ?

- Rien, j'arrive toujours au même résultat. »

Je soupirais et fis craquer mes doigts. Face à moi, Avalon grimaça et détourna le regard, je souris malgré moi à cette vue et roulais des yeux.

« Tu sais quoi ? Tout ça ne sert à rien, on va mourir et c'est tout, pestais-je.

- Tu changes d'avis comme tu changes de chemise ma parole !

- Excuse-moi de ne pas réussir à réfléchir correctement, après-tout, c'est toi la miss-je-sais-tout numéro deux.

- Tu sais quoi Malefoy ? Dit Avalon tout en se levant, je me fiche que tu sois de la partie ou non, moi je vais chercher une solution, je ne compte pas mourir. Si toi oui, alors c'est ton problème. Au moins tu n'auras pas à savoir si tu dois continuer à cacher avec moi ici ou si tu dois te montrer en ma compagnie.