30. Drago.

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L'après-midi que je venais de passer m'avait fait un bien fou. Cela faisait un petit moment que je n'avais plus volé par pur plaisir. Pendant les matchs de Quidditch je prenais du plaisir, certes, mais il y avait toujours ce côté stressant qui empêchait de se lâcher à fond. Par conséquent, cette séance de vol m'avait vraiment fait du bien. Je remerciais secrètement Blaise et Avalon pour cette idée, c'était exactement ce dont j'avais besoin, me vider l'esprit, penser à autre chose. Il était vrai qu'en ce moment, et plus particulièrement depuis le dernier cours de l'AD, j'étais ailleurs, ressassant sans cesse des souvenirs qui se voulaient plutôt joyeux et qui se terminaient mal.

Je n'avais décidément aucun souvenir assez fort pour créer un Patronus car il y avait toujours une part sombre à la fin. Ce rajoutant à cela le retour des menaces de Marcus et Adrian, me rappelant encore et toujours que j'avais cette satané mission qui pesait sur mes épaules, et donc, cette future mort. Si encore j'avais été le seul en danger, tout aurait été différent, mais il y avait la vie d'Avalon en jeu et je ne pouvais pas la tuer, ni la regarder se faire tuer. J'étais pris dans un étau qui se refermait de plus en plus autour de moi et je ne savais pas comment réagir.

Certes les professeurs étaient au courant de la situation et je savais parfaitement qu'ils n'allaient pas nous laisser mourir, mais je doutais fortement de leur capacité à nous défendre du Lord Noir. De plus, rejoindre l'AD était plus pour nous donner bonne conscience qu'autre chose. Oui, nous apprenions à nous battre, oui nous savions que nous avions tous les membres derrière-nous. Mais une fois de plus ça n'allait pas être eux qui allaient faire en sorte que nous restions en vie.

Ou peut-être que si et j'étais seulement trop pessimiste.

A ce moment précis je priais Merlin pour que Potter arrive à battre mon Maître. Lui et ses deux amis étaient partis en mission suicidaire concernant Lord Voldemort, à ce que j'en savais évidemment. J'avais toujours admiré le courage que ces trois-là avait et parfois je les enviais terriblement.

Je soupirais et me retournais pour la énième fois dans mon lit, incapable de m'endormir malgré l'heure tardive de la nuit. Je décidais finalement de me lever et d'aller prendre l'air à la Tour d'Astronomie. Je m'habillais chaudement, pris ma cape d'hiver ainsi que ma baguette puis je sortis de mon dortoir. La Salle Commune était vide et j'en profitais pour me faufiler dans les cachots discrètement et de me rendre le plus vite possible à la tour. Par chance je ne croisais personne et arrivais là-haut sereinement.

Seulement voilà, je n'étais pas seul. Alors que j'arrivais je vis une silhouette féminine accoudée à la rambarde. Je reconnus immédiatement Avalon et je restais là, tapis dans l'ombre, à l'observer. Elle était emmitouflée dans sa cape d'hiver et parfois une légère brise soulevait ses cheveux noirs et ondulés. Malgré l'obscurité et la largeur de la cape on pouvait parfaitement bien voir ses courbes, qui, n'allons pas nous mentir, étaient sublimes. Je n'allais pas le nier, Avalon était une très belle femme. Elle tourna la tête et je pu observer ton teint blanc, illuminée par la lumière de la lune et des étoiles. La jeune femme étant déjà pâle de peau le paraissait encore plus en ce moment-même, bien que cela n'enlevait rien à sa beauté.

Mes pensées divaguèrent une nouvelle fois vers l'après-midi que je venais de passer et notamment sur les souvenirs que j'avais avec la jeune femme. Elle avait l'air vraiment apeurée de monter sur le balai lorsque je lui avais dit de le faire et pendant une seconde j'avais voulu abandonner l'idée pour ne pas voir la peur sur son visage, mais elle avait finalement accepté, se cramponnant fermement à moi. Des frissons avaient parcouru mon corps entier et j'avais dû prendre sur moi pour rester concentré sur ma tâche qui était de voler ni trop vite ni trop haut.
Puis la brune m'avait donné le feu vert. Je l'avais senti se crisper et s'accrocher plus fort à moi quand nous avions pris de la hauteur et bizarrement cette sensation n'avait pas été désagréable du tout. J'avais même presque regretté quand nous nous étions posé sur le sol du terrain de Quidditch. Pourquoi est-ce que je réagissais ainsi en compagnie de la Serpentard ?

Jusqu'à ce que les ténèbres sombrent - Harry Potter [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant