43. Avalon

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En cette chaude journée de début juillet, je décidais, après de longs débats intérieurs, de retourner chez moi. Je ne pouvais décidément pas abuser de l'hospitalité des Berkley et je n'avais pas assez d'argent pour m'acheter un appartement et pour financer mes futures études en même temps. La seule solution était de rentrer chez moi.

J'hésitais encore à rester dans le monde sorcier ou bien à vivre totalement dans celui moldu, et je savais que ce questionnement allait susciter de nombreux autres débats intérieurs.

« Tu es sûre de vouloir rentrer chez toi ? Me questionna Azilis.

- Oui, je ne peux pas rester chez toi indéfiniment.

- Bien sûr que si ! Tu sais très bien que tu peux rester vivre ici.

- Je sais mais... j'ai besoin de me retrouver un peu seule chez moi.

- D'accord, je te laisse la journée, je viens te rejoindre ce soir, hors de question que tu restes seule le premier soir ! »

Devant son air déterminé je me contentais d'acquiescer et de la serrer dans mes bras avant de sortir de chez elle.

A l'aide d'un sortilège j'avais déjà fait en sorte que mes affaires soient chez moi, ainsi j'allais pouvoir me promener tranquillement dans les rues de Londres.

Je me trouvais du côté moldu de la ville et cela faisait un moment que je ne m'étais pas promenée seule, ça me détendait, ça faisait du bien, beaucoup de bien. Je passais par le centre-ville et m'éloignais au fur et à mesure pour me rapprocher de chez moi, passant par la bibliothèque où je passais le plus clair de mon enfance, accompagnée de ma mère, jusque dans le parc où je passais mes week-ends avec mon frère ou des amis. Cette promenade suscita de nombreux souvenirs en moi, certains heureux, d'autres moins.

Enfin, j'arrivais chez moi. Un panneau de mise en vente se trouvait planté dans la pelouse. Evidemment. Je n'allais donc pas pouvoir rester ici et je n'avais décidément pas penser à ça. Quelle sotte je faisais ! Il était évident qu'en partant, mon père aurait mis la maison en vente. Où allais-je aller ? Je ne le savais pas, mais il allait falloir que je trouve, et vite.

S'y j'en croyais l'heure qui s'affichait sur mon téléphone, il n'était pas loin de midi, j'avais donc passé un peu plus de deux heures dehors. Je m'arrêtais sur le seuil de la porte et hésitais un instant. Jamais encore je n'avais été seule à ce point. Prenant mon courage à deux mains, je pénétrais à l'intérieur. Tout était éteint, tout était fermé, un silence de mort régnait à l'intérieur et j'en eu la chair de poule. J'ouvris alors les volets de toutes les fenêtres et mis un peu de musique, histoire de ne pas rester dans le silence. Je fis alors le tour de chaque pièce, comme si je découvrais de nouveau la maison dans laquelle je vivais. Plus aucune affaire appartenant à mon père ou à mon frère ne restait, pas même un petit quelque chose. Je m'allongeais sur le lit de la chambre de mon jumeau et laissais quelques larmes couler.

Je décidais ensuite de me rendre dans ma chambre et y restais près de dix minutes. Ensuite, je décidais de retourner dans le salon, et alors que je fermais la porte de ma chambre, j'entendis quelqu'un entrer. Mon cœur s'emballa alors et je sortis ma baguette, le tenant fermement devant moi, prête à me défendre en cas de besoin. Je descendis les escaliers lentement et sans bruit et aperçu une femme de dos dans le hall d'entrée. Elle était au téléphone et je compris qu'elle était là pour faire visiter la maison. Je rangeais alors ma baguette, sachant que je n'étais pas en danger, et ravalais les larmes qui montaient.

« Qui êtes-vous ? Que faites-vous là ?!

- Ce serait plutôt à moi de vous poser cette question, je suis ici chez moi, répliquais-je sur la défensive.

Jusqu'à ce que les ténèbres sombrent - Harry Potter [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant