Jusqu'à ce que les ténèbres sombrent - Harry Potter [TERMINÉE]

18. Drago.

Je regardais la jeune femme partir en courant de la Salle sur Demande et une fois qu'elle fût sortie je me laissais tomber sur le canapé derrière-moi, me prenant la tête entre mes mains.

Il était à présent pas loin de minuit et je ne ressentais pourtant aucune fatigue, mon cerveau se trouvant en ébullition après ma conversation avec cette satané Sang-de-Bourbe.

Au plus le temps avançait au plus je me disais qu'elle avait raison, j'étais faible. Je le savais bien, je n'étais pas parfait, mais je détestais les défauts qui faisaient parties de moi et je détestais encore plus qu'on me le rabâche, cette Avalon m'agaçait réellement et la savoir morte me fit plaisir un court instant. Dans d'autres circonstances cela ne m'aurait fait ni chaud ni froid, mais là, c'est moi qui devait tuer, tuer qui plus est une fille de mon âge en la regardant dans les yeux. Non, je ne pouvais décidément pas tuer quelqu'un. J'avais échoué l'an passé avec Dumbledore, comment voulaient-ils que je réussisse cette année ?

J'avais vu la peur dans les yeux de la brune quand je lui avais annoncé que ma mission était de la tuer, j'avais vu la détresse et l'impuissance, elle ne voulait pas mourir, en même temps, qui le voudrait ? Le hic était qu'elle savait pertinemment que jamais je n'allais pouvoir réussir cette mission et elle savait donc que si je ne la tuais pas moi, ce serait un autre Mangemort qui s'y collerait. Et c'était ça qui lui avait fait le plus peur, parce que irrémédiablement, elle allait mourir avant la fin de l'année, et elle était loin d'être bête, elle le savait.

Seulement voilà, pour je ne sais quelles raisons je ne pouvais pas la laisser mourir, ça m'était tout simplement impossible. Et pourtant.

Je soupirais et laissais échapper un cri de rage avant de sortir violemment de la pièce. Je parcouru les couloirs qui me séparaient de ma salle commune rapidement et allais jusqu'à mon dortoir avec la même allure, ne prenant pas la peine de ne pas faire de bruit.

Une fois dans mon dortoir, je me déshabillais rapidement pour aller me coucher et soupirais en entendait Crabbe ronfler, je lançais alors un silencio pour être au calme et je m'endormis quelques heures plus tard, la soirée que je venais de passer me restant en tête et me torturant encore.

Le week-end passa rapidement et je ne vis pas Benson des deux jours, je pensais bien en connaître la raison bien qu'une rumeur courant disait que si elle refusait de sortir de son dortoir c'était de ma faute suite à notre heure de colle du vendredi. En effet, personne ne l'avait plus vu depuis, il était donc facilement compréhensible qu'une rumeur court ainsi, mais peu m'importait.

Le lundi matin, la jeune femme réapparue subitement, son visage était fermé et ses traits tirés par la fatigue, tout ça à cause de moi, enfin techniquement c'était plutôt la faute de mon Maître.

Le déjeuner se passa rapidement, sûrement parce que je n'écoutais pas le moindre du monde Pansy qui me parlait, et quand se fut l'heure, je me levais et me dirigeais vers ma salle de classe sous le visage outrée et frustrée de Pansy Parkinson.

La matinée se déroula alors très vite, de temps en temps je jetais un coup d'œil en direction de Benson mais elle était toujours concentrée sur le cours, ou du moins, elle faisait semblant, car je savais pertinemment qu'elle pensait sans cesse à la révélation de la veille que je lui avais faite. Et bien tant pis pour elle, je ne voulais en rien tout lui dire mais j'avais explosé sous la colère, et maintenant, je regrettais, parce qu'en plus de m'être mis en danger je l'avais mis elle aussi, bien qu'elle le soit depuis longtemps à cause de sa curiosité et de son besoin d'aider autrui. Décidément, je ne la comprenais pas, à croire que le danger l'attirait. C'était peut-être la raison pour laquelle le Choixpeau l'avait envoyé à Serpentard, pour son amour du danger. En tout cas je ne voyais pas d'autres raisons.