Cela faisait quelques semaines qu'Avalon allait mal, je le voyais, je le sentais. Et elle refusait d'en parler, ce que je ne supportais pas car je me retrouvais impuissant face à son mal être. Après maintes et maintes supplications, la jeune femme avait fini par craquer et nous avais avoué, à Blaise et à moi, la raison de son humeur maussade. Elle était inquiète, voir même terrifiée que des Mangemorts attaquent sa famille. Bien sûr elle savait qu'ils l'étaient en permanence, mais le fait de savoir qu'elle se trouvait loin d'eux la réconfortait, elle pensait que, en effet, si elle n'était pas là ils seraient moins en danger. Alors là, évidemment, le fait d'être avec eux pendant deux semaines ne l'aidait pas dans son idée. Elle pensait que, au plus elle serait proche de sa famille, au plus ils seraient en danger, ce qui en soit n'était pas complètement faux. Mais je ne lui avais pas dit le fond de ma pensée. Mon rôle était de la faire aller mieux, pas de l'enfoncer au plus bas.
Alors, la voir ainsi dans le Poudlard Express, silencieuse, le visage fermé et les yeux emplis de peur, m'avait brisé le cœur. Tout ça était de ma faute, ou peut-être pas. Dans tous les cas je n'allais pas pouvoir la protéger et être près d'elle durant les deux semaines qui allaient suivre et cela me frustrait à un point inimaginable. J'avais la trouille pour elle, je savais très bien que s'ils se faisaient attaquer elle n'aurait rien car tous étaient au courant que je devais la tuer. Mais pour sa famille il en était autrement.
Quand le train était entré en gare et qu'il s'était stoppé, elle avait craqué. Son amie était venue la rassurer et nous en avions ensuite fait de même, pour la énième fois. Puis j'avais craqué également, je n'en pouvais plus, je ne pouvais plus me retenir. J'avais demandé à mon ami de nous laisser et je savais très bien qu'il avait compris pourquoi. Nous avions parlé d'Avalon de nombreuses fois et il avait compris bien avant moi que la jeune sorcière ne me laissait pas indifférent. Avais-je le droit de ressentir de ce que je ressentais pour elle ? Non. Mais je m'en fichais.
La voir ainsi devant moi, fragile, belle, apeurée... je ne pouvais pas rester stoïque face à elle. Alors je l'avais prise dans mes bras, lui murmurant des mots rassurants. Lui faisant comprendre par le biais de sous-entendus que je tenais à elle.
Puis je l'avais embrassé. Un baiser doux, tendre et pleins d'amour. Un baiser que je ne me pensais pas capable de donner un jour. J'avais compris à ce moment précis que j'étais amoureux d'Avalon. Et ce baiser venait de signer mon arrêt de mort. Je n'allais plus pouvoir revenir en arrière à présent. Maintenant, il m'allait être impossible de faire comme si de rien était. Du moins, pas en sa compagnie. Malgré tout je ne lui avais pas dit que je l'aimais. Aurais-je dû ? Peut-être. Mais je ne l'avais pas fait, cela m'était tout bonnement impossible. Déjà, admettre que moi, Drago Malefoy, était amoureux était énorme. Alors le dire, non, plutôt mourir.
Mourir. Ce mot laissait un goût amer dans ma bouche.
Sur le quai, je cherchais rapidement mes parents et les trouvaient un peu plus loin, en retrait, silencieux. Mon père toisant la foule. Ma mère me cherchant du regard. Quand elle me vit enfin, son regard s'adoucit et son amour m'explosa à la figure quand elle me prit dans ses bras et qu'elle m'embrassa sur le front. Mon père se contenta de m'adresser un hochement de tête, que je lui rendis, puis on transplana jusqu'à notre Manoir. Manoir qui était maintenant le repère des Mangemorts. Manoir dans lequel je ne me sentais plus en sécurité. Manoir dans lequel des réunions de Mangemorts se déroulaient. Manoir dans lequel des personnes se faisaient torturer et tuer.
Une fois dans la bâtisse, notre elfe de maison sa matérialisa devant nous et pris mes bagages qu'il monta dans ma chambre. Mon père me fit signe de les suivre dans le salon et je fus surpris d'apprendre que nous étions seuls pour le moment. On s'installa dans les fauteuils près de la cheminée et mon père pris la parole.
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Jusqu'à ce que les ténèbres sombrent - Harry Potter [TERMINÉE]
FanficElle, élève de Serpentard, réservée, discrète et à l'écart des autres, n'aimant pas se mélanger à la foule et se demandant pourquoi le choixpeau l'a envoyé dans cette maison. Lui, élève de Serpentard, froid, hautain, sans coeur, étant fait pour êtr...