Aujourd'hui les médecins sont décidés à m'enlever mon pansement en avance. Tous les examens médicaux vont me prendre toute la matinée mais de toute façon ma famille travaille encore, ils ne peuvent pas venir. Je commence par un IRM, puis les petits examens s'enchaînent. Je finis par des tests de mes réflexes.
A 14 heure, mes médecins décident enfin de faire une pause et je suis autorisée à manger mon habituelle repas en carton. Ce midi petit pois et steak haché pas cuit. Super !
A 15 heure des infirmières commencent à enlever le pansement. Ça prend plus de temps que prévu avec mes cheveux qui collent au pansement.
Une fois que tout est finie, j'ai l'impression que mes cheveux sont collés sur mon crâne ce qui est extrêmement désagréable.Médecin 1 : Si tout se passe bien tu vas pouvoir rentrer dans quelques jours.
Moi : Super et pour les shampoings ?
Médecin 1 : Les infirmières rapporteront des pansements étanches que tu porteras pendant ta douche et tu pourras donc faire des shampoings normalement.
Un autre médecin enchaîne tout en triturant ma tête. Il n'est pas du tout délicat.
Médecin 2 : Ta cicatrisation se passe bien. Normalement dans 2 semaines tu n'auras plus aucune trace.
Il continue de me tirer les cheveux pendant que j'essaye d'articuler un "bonne nouvelle".
A 17 heure je suis de retour dans la chambre et des pansements sont posés sur le rebord du lavabo. Je suis contente de pouvoir enfin prendre une vraie douche avec un vrai shampoing ! J'en profite à fond pour prendre bien soin de moi.
Il est 18h30 et mon repas du soir arrive. Manger à la même heure que les personnes âgées est encore quelque chose qui m'énerve. Je n'aie que 17 ans, je suis trop jeune pour manger si tôt.
Je finis rapidement ce qui ressemble à une soupe et file à mon refuge qui heureusement pour moi est vide. Je cale mon fauteuil sur un point de vue parfait sur Nantes. Fidèle à moi même je mets mes écouteurs sur les oreilles je monte le volume très haut, comme ça si quelqu'un me parle je n'entendrais rien.
La musique à toujours eu effet de m'apaiser et de me faire rêver plus facilement. Je me laisse aller à rien faire. J'arrête de réfléchir, de penser pour un petit moment.
Une main attrape un de mes écouteurs et je ne bouge même pas à cette arrivée soudaine et à ce contact. Je sais que c'est Taylor, je peux voir ces cheveux blonds du coin de mon oeil. Je finis par poser ma tête contre son épaule. Je décide sur le moment d'arrêter de me battre contre mes sentiments.
Ce contact tête contre épaule fait enfin réagir mon cerveau et je pleure. Les larmes coulent sur mon visage sans bruit. Je ne sanglote pas. Je n'ai pas pour habitude de pleurer mais c'est fois je suis fatiguée. Pas physiquement mais moralement. Je suis perdue. L'accident je j'ai eu me perturbe. La solitude m'angoisse. Taylor m'attire. Je n'ai jamais ressentie tout ça d'un coup et d'une manière si forte.
Je crois que Taylor se rend compte que je pleure et il pose sa tête contre la mienne en signe de réconfort. Le temps s'arrête.
C'est juste lui, moi, et la musique.
Mais comme toujours, les bonnes choses ont une fin, cette fois mon portable n'a plus de batterie. Je regrette de ne pas l'avoir rechargé plus tôt.
Je commence à partir et il me suit.
Je me laisse guider par mes envies et là tout de suite maintenant j'ai besoin de sentir de l'air frais sur mon visage. Je veux respirer.
Je ne sais pas par où passer pour sortir de cet hôpital mais j'y vais. J'avance et je finis par trouver un ascenseur qui me fait descendre 3 étages jusqu'au rez de chaussé. J'espère seulement que personne ne me reconnaîtra même si il y a peu de chance qu'une de mes infirmières passent par là.
J'avance un peu plus loin que la sortie pour ne pas rester en face de la morgue. Je me retrouve au coin des fumeurs. Je reste à une certaine distance pour ne pas respirer la fumée.
Ce n'est qu'en m'arrêtant à côté d'un petit muret que je profite de l'air frais, presque froid de l'extérieur.
Je frissonne de froid et de bonheur de ressentir autre chose que du vide.
Je remarque un peu plus loin une fille qui nous fixe Taylor et moi mais plus particulièrement moi. Elle a dans les 18 ans et est habillée comme une pute. Je sais qu'il ne faut pas faire d'apprioris mais ce n'est qu'une observation. Elle nous fixe sans gêne et ne s'arrête pas.
Au bout d'un court moment, Taylor en a marre, prend mon fauteuil et nous conduit à l'intérieur. Est ce qu'il se connaisse ?Moi : Hey mais qu'est ce que tu fais ?
Taylor : Tu vas attraper froid.
Mais c'est quoi cette excuse bidon, on est en plein été ?!
Tant pis, au moins il pousse mon fauteuil.
J'ai même cru voir """la pute""" nous suivre mais je ne peux pas l'affirmer.
On rentre dans l'ascenseur et en passant le deuxième étage, je ne me retiens plus de lui poser la question.Emilie : Qu'est ce qui se passe ?
Taylor : Rien tu vas juste attraper froid.
Il m'a répondu sur un ton sec.
Je suis encore victime de sa mauvaise humeur alors que je n'ai rien fait. Je me dépêche de sortir de cette ascenseur et je file dans la chambre. J'ai envie de lui fermer la porte au nez mais je ne suis pas assez rapide.
Ce mec me rend lunatique.Taylor : Je reviens dans 5 minutes.
Je n'ai à peine le temps d'apercevoir une paire de talon violet derrière Taylor qu'il ferme la porte. Je connais cette paire de chaussure. Elle appartient à la fille qui nous fixait dehors.
Okay ... Taylor connaît cette fille ?! Ce qui explique peut être qu'elle nous fixait. En tant que parfaite curieuse, je veux en savoir plus. Heureusement pour moi la porte est restée entrouverte. Comme dans les films ... Je reste écouter car après tout ça me concerne puisque cette fille me fixait.Je les entends, ils chuchotent.
Taylor : Je t'avais dit de m'attendre en bas putain !
Inconnue : Je suis pas ton chien bordel !
Taylor : Fais pas chier, retourne en bas, j'arrive dans 10 minutes.
Inconnue : Tu m'as dit ça tout à l'heure et j'ai attendue 3 heures. Putain Taylor 3 heures ! J'ai eu le temps de fumer toutes mes clopes.
Okay, c'est confirmé, ils se connaissent.
Taylor soupire.Inconnue : Merde je suis ta petite amie.
Taylor se met à rigoler franchement puis redeviens sérieux d'un coup. C'est assez flippant je dois dire.
Taylor : Dégage. Toute façon tu n'es qu'une pute.
Plus rien. Silence ...
Taylor : Dégage je te dit, je ne veux plus te voir.
C'est bon j'en ai assez entendue. Je vais dans mon lit sans prendre la peine de mettre mon pyjama. Je veux dormir et oublier.
L'oublier lui en particulier.Putain il aurait pu me dire qu'il avait une copine !!!!
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Amoureuse mais rêveuse
Teen FictionJe n'ai rien de plus qu'une vie banale d'adolescente complexée. Pourtant mon quotidien change rapidement quand je fais une rupture d'anévrisme alors que je n'ai que 17 ans. Ma vie va basculée d'une réalité chiante à un rêve presque parfait. Malheur...