Perdue

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Les jours passent et le jour J arrive. Mes parents sont d'accord pour cette sortie au cinéma alors c'est partie. Je prend mon scooter et file vers Nantes où j'attends Zoé. La connaissant je pense qu'elle est déjà arrivée. Nous nous rejoignons sur la place Royale de Nantes où se trouve une grande et magnifique fontaine.

✉️ Emilie
Où es-tu ?

✉️ Zoé
Sur la fontaine

Je me dirige donc vers la fontaine le sourire au lèvre mais en arrivant une très mauvaise surpris m'attend. Je suis à 100 mètres de la fontaine quand j'aperçois au loin des cheveux blonds que je connais très bien. Il n'y a pas de doute, c'est Taylor.
Avant que j'ai pu faire un pas de plus il me remarque et anticipe mes mouvements. Il sait que je vais partir en courant alors il court dans ma direction. Je m'étais promis de ne pas craquer mais c'est raté. Je pars le plus vite possible dans une rue que je ne connais pas. Je l'entend crier mon nom dans mon dos. Et encore une fois je sais que je ne serais pas assez rapide alors je m'arrête et je ne bouge plus. Je n'ai aucune idée ou je suis et je l'entend se rapprocher derrière moi.
Je ne veux pas le voir car ça va m'enfoncer plus qu'autre chose. Je commence réellement à paniquer et ma respiration s'accélère. Elle s'accélère d'ailleurs beaucoup trop car je commence à être en hyper ventilation. Je commence à voir flou et à ne plus tenir debout mais tout ce qui m'importe c'est d'éviter Taylor.

En moins de deux secondes, il arrive à mon niveau et me prend dans ses bras. Je suis incapable de bouger car il me serre tellement fort mais aussi car je suis en pleine crise de panique. Je n'avais jamais pensé qu'il aurait pu me faire un coup aussi tordu. J'essaie de le repousser comme je peux pour me calmer mais je n'ai pas assez de force. J'arrête de me débattre et il finit par me regarder. Je continue de suffoquer et enfin il réagit.

Taylor : Émilie ça va ? Qu'est ce qui t'arrive ? Répond moi !
Calme toi, calme toi !

Émilie : Lai - laisse moi ...

Heureusement pour moi j'arrive un petit peu à parler. Silencieusement des larmes coulent sur mes joues. Et je finis par me calmer après 10 minutes à me battre contre mes propres démons.
Enfin j'ose le regarder dans les yeux et je remarque qu'il est aussi pitoyable que moi.

Emilie : Tu es tombé bien bas Taylor pour faire de telles choses. Je t'avais pourtant dit que c'était finit. Je voulais simplement que tu me laisses tranquille. Je ne veux plus te revoir.

Taylor : Mais ...

Émilie : Si tu m'aimes un minimum, part, ne cherche pas à communiquer avec moi et laisse moi vivre.

Lorsque je lui dit ça je vois son regard se déboussolée mais je n'en ai rien à faire, j'en ai finit avec ça.

Je prend mon portable et le met en mode GPS pour qu'il me guide jusqu'au cinéma. Je ne sais absolument pas où je suis et je ne veux pas louper ma sortie cinéma.
Je prend mon miroir et ma tête est affreuse. J'essaie de cacher mes yeux rouges comme je peux et j'essaie de penser à autre chose qu'à Taylor. Je me demande quand même, pourquoi voudrait - il  m'enfoncer encore plus. Comme si je n'étais pas assez détruite !

J'arrive au cinéma et en quelque secondes quelqu'un me saute dans les bras. Je sais que c'est Louise avant même que j'ai pu la voir.

Louise : Je suis super contente de te voir !

Émilie : Moi aussi !

Elle me lâche enfin mais elle est toujours aussi surexcitée.

Émilie : On y va ?  le film va commencer et on va le louper.

Louise : Oui d'accord.

...

A la fin du film comme prévu nous sommes allées chercher des Starbucks et elle s'est remis à parler sans s'arrêter.

Louise : Tu te souviens quand Nathan a fumé la première fois ? C'était vrai ce qu'il te disait, c'était juste pour essayer. Seulement après, les soirées se sont enchaînées et il se disait oh ça ne va pas me faire de mal une petite clope. C'est comme ça qu'il est devenue addict du tabac. Je te jure que j'ai tout fait pour l'arrêter et je continue d'essayer. Il a déjà beaucoup ralentie les doses et ça s'améliore.  

Emilie : Louise c'est moi qui suis désolé d'avoir réagit aussi violemment, je suis juste à bout de nerf en ce moment ...

Louise : Ne t'inquiète pas je comprends ...

Émilie : Et Thomas ?

Louise : C'est intentionnel chez lui. Je pense qu'il veut simplement faire comme les autres et suivre le mouvement.

Emilie : Je vois ...

Louise : Parlons d'autre chose, c'est déprimant ...

Émilie : Oui.

Je répond ça tout en pensant que ce n'est pas le tabac qui me déprime.

Louise : Alors comment ça va avec ton beau gosse ?

Jouons la carte de l'innocence.

Emilie : Qui ça ?

Louise : Mais si tu sais le mec qui t'a sauvé !

Émilie : Ah Taylor .... Nous ne parlons plus trop.

Louise : Oh non quand même, ça peut pas finir comme ça il est tellement mignon. Tu devrais me le présenter un jour.

Emilie : Mauvaise idée, c'est un vrai mec à putes.

Pour une fois que la vérité est claire, nette et quelle sort de ma bouche sans problème.

Louise : Quoi ?

Émilie : Louise n'en parlons pas non plus, je le connais à peine.

Ou du moins je le connais assez pour ne pas vouloir entendre parler de lui.

Louise : Okay, okay ....

Émilie : Et toi tu connais pas des mecs mignons pour toi ?

Comme prévu ma question la fait parler beaucoup beaucoup beaucoup, ce qui fait que je n'ai pas besoin de dire grand chose jusqu'à la fin de l'après midi.

Seulement en rentrant chez moi, ma journée me retombe dessus d'un coup accompagnée de la vérité ...

Amoureuse mais rêveuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant