inquiétude

9 2 2
                                    

Emilie : Je commence vraiment à avoir faim par contre.

Taylor : Tu veux qu'on aille manger un truc à la cafétéria ?

Lilou : Oui allez-y il faut que je me repose un peu.

Je pose ma main sur celle de Lilou, lui fait un bisou sur la joue et je dis une petit "à taleur".

Nous sortons de la chambre et une larme silencieuse coule sur ma joue. Je m'empresse de l'essuyer, mais c'est trop tard Taylor m'a vue.
Nous commandons une salade et nous nous installons à une table.

Taylor : Ca va tu tiens le coup ?

Emilie : Je suis vraiment inquiète pour elle.

Taylor : Je sais ....

Il pose sa main sur la mienne et nous attendons nos repas en silence.

...

Une fois nos repas engloutie, nous remontons dans la chambre mais Lilou est profondément endormie. Nous décidons de lui laisser du temps et d'aller marcher en attendant.

Emilie : J'aimerais pouvoir l'aider, mais je ne peux rien faire.

Taylor : Ce n'est pas de ta faute, ne te met pas autant de pression.

Emilie : Je ne veux pas qu'elle meure. C'est mon amie.

Ma gorge se serre, mais je retiens mes larmes.

Taylor : Ca va aller.

...

À notre retour, Lilou émerge à peine de sa sieste.

Emilie : Tu as bien dormi ?

Elle hoche la tête et s'étire comme elle peut.

Je m'assois sur la chaise machinalement.
Je vois Taylor s'approcher très près de moi. Je ne comprend pas ce qu'il fait jusqu'à ce qu'il me prenne par la taille pour que je puisse m'assoir sur ses genoux.
Je rougis.
Heureusement Lilou ne dit rien.

Emilie : Dit Lilou, ça te dirait une petite balade dans l'hôpital ?

Lilou : J'aimerais beaucoup mais je n'ai pas le droit.

Emilie : Non vraiment ?

Elle hoche la tête.

Taylor se lève et se dirige vers la porte.

Taylor : Je reviens.

Je le regarde étonnée mais je le laisse faire.

...

Il revient quelques minutes après suivie d'une infirmière.

Taylor : C'est okay pour la ballade.

J'applaudis des mains toute contente de lui faire plaisir.
Les yeux de Lilou s'agrandissent de joie.

Lilou : Comment tu as fait ?

Emilie : Tu sais il peut être très persuasif parfois.

Nous rigolons tous les trois et Taylor me fait un clin d'œil.
L'infirmière installe Lilou dans son fauteuil roulant.
Elle est un peu étourdie au début mais après quelques instants, elle est prête à partir.

....

Nous déambulons dans tous les recoins de l'hôpital pendant près de deux heures. Nous nous moquons des médecins et des infirmières que nous croisons sur nos passages. Ca me rappelle mon séjour à l'hôpital.
Nous rigolons bien et je vois que Lilou à retrouvé un peu le sourire.
Nous finissons par revenir dans la chambre.
Nous papotons, nous jouons aux cartes, nous regardons la télé quand il est l'heure de partir.

Emilie : Nous devons y aller maintenant.

Lilou : Je comprends.
Merci pour tout, j'ai passé une super journée !

Emilie : Oh nous aussi !

Lilou : Taylor, ça te dérangerait que je parle à Emilie.

Taylor : Pas de problème. À bientôt et repose toi bien.

Il lui fait un cour câlin et sort.

Lilou : Merci Emilie, vraiment.

A ces mots les larmes commencent à remonter.

Emilie : Je ne veux pas te laisser toute seule, tu le sais. J'essaierai de revenir je te le promets.

Lilou : Arrête de pleurer ça va aller.

Emilie : Tu sais les médecins doivent probablement se tromper. Et les miracles arrivent.

Lilou : Tu as raison Emilie, il y a de l'espoir mais très peu.
Dit toi que je vais bien, je partirai en paix.

Emilie : Non non ne dit pas ça ! Tu vas rester, il faut que tu restes ! Ne m'abandonne pas !

Lilou : Emilie je vais bien pour l'instant, respire.
J'ai quelque chose à te dire.

J'essuie disgracieusement mes larmes et j'essaie de l'écouter.

Lilou : Taylor et toi vous êtes fait l'un pour l'autre.

Je rigole et je pleure à la fois de ce qu'elle me dit.

Emilie : Ne dis pas de bêtises.

Lilou : Laisse moi finir.
J'ai vu la façon dont il te regarde. Il te veut, ce mec est fou amoureux de toi. Admet le Emilie. Toi aussi tu le kiffes. Fonce !
Je ne dis pas ça pour te rassurer, c'est vrai. Tu crois vraiment qu'il t'aurait accompagné pendant une journée à l'hôpital sinon ?

Je la prend dans mes bras. Et je pleure.

Emilie : Je t'aime Lilou.

Lilou : Moi aussi.
Il faut que tu y ailles, Taylor va t'attendre.

Je lui fais un dernier bisou avec ma main et je sors de la chambre.

Taylor se tient quelques mètres plus loin assis sur une chaise. Il se lève, et je ne peux pas m'empêcher de courir dans ses. bars. Je pleure à chaudes larmes. Il me caresse le dos en signe de réconfort jusqu'à ce que je me calme.
Il plonge son regard triste dans le mien et plante un baiser sur mon front.
Si je n'étais pas dans un état catastrophique, je serai probablement bloqué par ce geste significatif mais je n'ai pas la force .

Dans la voiture, je me repose un peu. J'ai mal à la tête à pleurer comme ça.

Arrivé chez Taylor, il va prendre une douche et je m'installe dans le canapé du salon à côté de la baie.

Dès que je pense à la journée, je me remet à pleurer. Lilou a raison, il y a très peu de chance qu'elle survive à ça. J'ai tellement peur de la perdre.
Ma tête me brûle, mes yeux me piquent, j'ai chaud à pleurer comme ça.

J'entends des pas derrière moi et c'est Taylor qui me cherche dans la chambre d'amis.

Taylor : Emilie ?

Je ne réponds pas et il finit par me voir pleurer sur le canapé.
Il s'approche rapidement et sans hésitation il me prend dans ses bras et s'installe derrière moi dans le canapé. Je me love contre lui et il me caresse les cheveux.

...

Après je ne sais combien de temps j'arrête de pleurer.
Le t-shirt de Taylor est trempée de mes larmes.
Ses cheveux ont eu le temps de sécher de sa douche.
Et j'ai très soif.
Il continue de caresser mes cheveux et je ne veux pas bouger.
L'odeur de son gel douche est enivrante et rassurante.

Taylor : Je crois que tu vas rester dormir avec moi cette nuit.

Il se serre contre moi et pose sa tête sur la mienne.

Amoureuse mais rêveuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant