Amoureuse mais rêveuse

Amoureux de moi ?

Taylor me rattrape rapidement.
J'ai envie de lui mettre une claque.

Moi : Alors c'est ça que je suis pour toi. Juste une conquête ?!
Va t'en trouver une autre. Toute façon elles vont toutes accourir à tes pieds avec tes yeux.

Taylor : Émilie arrête tu es folle tu n'es pas une pute pour moi.

Moi : Alors je suis quoi ?

Taylor : Émilie calme toi vient t'assoire.

Il me prend par la main et nous nous asseyons sur un petit coin où il y a de l'herbe.

Taylor : Laisse moi t'expliquer avant de prendre ta décision.

Je hoche la tête et détourne le regard car j'ai peur de ne pas pouvoir me concentrer en le regardant.
J'ai beau être en colère, il n'est pas moins craquant pour autant.

Taylor : Comme je te le disais tout à l'heure, je fumais pour me détendre. Mon père n'avait pas les mêmes méthodes que moi pour se détendre lui. Il avait des putes. Et un paquet en plus. Tout comme aujourd'hui en faite. Un jour l'une d'entre elle a essayé de me séduire et je me suis laisser faire. Je n'ai pas été violé car j'avais accepter. Je voulais faire comme mon père. Mais je devais avoir 12 ans je ne comprenais rien. Je savais ce qu'il faisait mais je ne savais pas que c'était rendu à ce point là.
Cette pute elle était beaucoup plus âgé que moi. Et j'ai aimée ce qu'elle m'a fait. C'est honteux de dire ça comme ça mais c'est la vérité. J'ai aimé ce qu'elle m'a fait. Et j'ai aimée toutes les suivantes. J'ai arrêté la cigarette et continuer les putes. Je les ai enchaîner je ne peux pas te mentir. C'était une telle libération. Pas de stress je ne revoyais jamais ces filles.
Il y a de ça un an j'ai commencé à péter les plombs. Ces filles étaient des objets pour moi et elles me prenaient pour un objet. C'était plus possible mais j'ai pas arrêter de coucher pour autant. 
Et puis un jour je t'ai rencontré. J'ai compris. C'était toi. Tu étais devenue le centre du monde pour moi. Et là j'ai compris le coup de foudre. J'ai compris que je pouvais pas passer ma vie à coucher avec des filles comme ça. Je suis revenue chaque jour jusqu'à ce que tu te réveilles. Tu étais mystérieuse. Je te trouvais belle même avec ces horribles vêtements d'hôpitaux.

Moi : Pourquoi tu étais froid avec moi ?

Taylor : Je n'ai pas compris dès le début ce qui m'arrivait. Je n'ai pas compris que je tombais amoureux de toi. Je n'es jamais vécu ça. Je n'y connais rien. J'avais peur de faire quelque chose de mal alors j'essayais de te protéger de moi. Pour te donner une image j'avais l'impression que j'allais te casser en deux rien qu'en te touchant.
Mais c'était plus fort que moi je revenais tous les jours pour te voir.

Ça fait mal ce qu'il dit mais en même temps c'est tellement rassurant. On ne dirait pas que Taylor cache tous ça.
Je n'arrive pas à réaliser que Taylor est amoureux de moi. Ce n'est pas possible il y a forcément une erreur ...
Pourtant ça a l'air réel.
Moi Émilie Levo est amoureuse d'un dieu vivant qui est lui même amoureux de moi !

Taylor : Un jour j'avais vraiment envie de te voir parce que j'avais passé une mauvaise journée. Je voulais voir ton sourire mais si c'était que quelques secondes. Mais j'avais une pute sur le dos et j'arrivais pas à m'en débarrasser. Alors je lui ai demandé d'attendre en bas ce qu'elle n'a pas fait.

Je ne sais pas quoi lui dire.
En faite je veux rien dire. Je veux juste l'embrasser pour le rassurer et pour me rassurer aussi. J'ai besoin que quelqu'un me dise que c'est vrai.

Taylor : Je vais te laisser réfléchir.

Non hors de question j'ai déjà réfléchie.
Il commence à partir et je l'attrape par le poignet. Il se retourne et cette fois c'est moi qui prend les commandes. Je l'embrasse.
Il prend mes joues entre ses mains tout en m'embrassant. Je passe mes mains derrière son cou. C'est tellement naturel ce qu'il se passe.
Notre baiser se fait plus profond. Il m'attrape par la taille et il se colle à moi.
Mais voilà, ma mal chance revient et mon portable sonne m'obligeant à arrêter notre baiser. Il est déçu et je le suis aussi.
C'est ma maman qui me demande de rentrer. Je raccroche le plus vite possible. Taylor à entendu mais ne me lâche pas pour autant.

Taylor : Mademoiselle Levo, me feriez-vous l'honneur de sortir avec moi ?

Je rigole.

Moi : Je pense que vous avez la réponse Monsieur Neo.

Je lui dépose un petit bisou sur les lèvres.

Taylor : Je préfère faire ça officiellement.

Moi : Oui je veux sortir avec toi.

J'accentue ma réponse en l'enlaçant dans mes bras.

Moi : Je regrette il faut que j'y aille.

Taylor : Je sais ...

Il soupire. Lui aussi n'a pas envie que ça s'arrête apparemment ...

Je m'efforce de me détacher de lui, de prendre mon vélo et de partir. Je ne peux pas m'empêcher de me retourner pour lui faire un dernier bisou avec ma main.