Amoureuse mais rêveuse

Un peu trop bourré

Je réfléchis à toute vitesse en essayant de ne rien laisser paraître. À l'intérieur de moi même je suis en panique totale. Je lance rapidement un regard circulaire sur tout la pièce tout en dansant pour vois si j'aperçois Taylor. Mais bien sûr je ne le repère pas. Je regarde l'homme d'une trentaine d'années devant moi avec un grand sourire. L'alcool ne m'aide pas à réfléchir mais je trouve tout de même une solution.

Emilie : Il faut que j'aille aux toilettes.

L'homme me prend par la taille, me rapproche de lui et me chuchote à l'oreille :

Inconnu : Poupée tu reviens après hein ?

Emilie : Oui bien sûr.

Oh mon Dieu ça me dégoûte !! Et j'ai peur.

Je me précipite à travers la foule vers les toilettes. Je m'enferme dans une cabine et sort mon téléphone tellement vite qu'il tombe et l'écran se brise.

Emilie : Et merde, merde, merde !

Je tremble en cherchant Taylor dans mes contacts. Je l'appelle et chaque bip m'indiquant qu'il ne répond pas me fait désespérée.

Emilie : Allez décroche, décroche, décroche !!

Par chance il décroche à la fin de l'appel.

Taylor : Tu es où ? Je croyais que tu devais aller aux toilettes !

Emilie : Oui mais après je me suis perdue et je suis tombée sur un pervers.

Taylor : QUOI ? TU ES OU ? IL T'A FAIT DU MAL ?

Emilie : Non, non je vais bien. Je me suis enfermée dans les toilettes.

Taylor : Ne raccroche pas, je te rejoins.

Emilie : Je suis dans une cabine rouge sur la droite en rentrant.

J'attends quelques secondes, puis j'entends des cris de fille "Hey tu attends ton tour comme les autres connard!" "Monsieur le beau gosse c'est les toilettes des filles" "Pervers". Je me suis dit c'est Taylor.
J'ouvre la porte et il me voit. Il rentre dans la cabine trop petite pour deux et il referme derrière lui.

Taylor : Ça va ? Tu es sûr hein ?

Emilie : Oui ça va.

Taylor : Comment tu as pu me confondre avec un inconnu ? Tu es trop bourrée pour me reconnaître ?

Emilie : L'homme était de dos et il était à la même place que quand je t'es laissée.

Il me prend dans ses bras et me rassure

Emilie : Il ne faut pas qu'il me reconnaisse, il m'attend. Je lui ai fait croire que j'allais aux toilettes et que je revenais après.

Taylor : C'est pas grave, on va y aller.

J'hoche la tête. Nous sortons ensemble de la cabine. Les filles qui font la queue nous fixent mais je n'y prête pas attention. Nous nous dirigeons vers la sortie mais j'entends quelqu'un m'appeler.

Inconnu : Hey poupée.

Je lance un regard inquiet à Taylor pour lui indiquer que c'est lui le pervers. Je continue d'avancer pour faire croire que je ne suis la personne qu'il cherche.
Sans hésiter Taylor se retourne et s'adresse à cet inconnu.

Taylor : Un problème ?

Inconnu : Non je pensais que ...

Taylor : Bah tu as mal pensé.

Sur ces mots, il se retourne et part me rejoindre.

Taylor : Heureusement qu'il t'a pas touché, ce mec est dégueulasse.

Nous rejoignons la voiture et nous nous adossons au capot de la voiture. Taylor me tient par la taille.

Emilie : Tu étais où quand j'étais aux toilettes ? Pourquoi tu as bougé ?

Taylor : J'ai croisé des anciens amis que je n'avais pas envie de croiser.

Je n'insiste pas sur le sujet car il a l'air de se renfermer.

Taylor : Tu ne veux pas qu'on ailler marcher dans Nantes ? Ce serait dommage que la soirée se termine comme ça.

Emilie : Ouais okay.

Taylor met en marche de la musique sur son portable et danse avec moi dans les rues de Nantes.
Ça fait plaisir de sourire autant pendant une soirée. Taylor me prend sur son dos et me fait tourner dans tous les sens.

Au bout d'un moment où nous n'arrivons plus à marcher droit tous les deux, nous décidons de rentrer. Il est déjà 4 heure du matin et moi j'ai cours lundi.

Emilie : Hors de question qu'on prenne la voiture, tu es aussi bourré que moi.

Taylor : C'est bon je suis pas si bourrée que ça. Je peux conduire, ne t'inquiète pas.

Emilie : Non c'est hors de question. Je ne monterai pas dans cette voiture. Et toi non plus d'ailleurs. On va rentrer à pied.

Taylor : On en a au moins pour une heure à rentrer.

Emilie : Comme ça on se dessaoulera. Donne moi tes clés.

Taylor : Oui maman.

Mais eu lieu de me les donner, il part en courant en rigolant.
J'essaie de le rattraper mais il va trop vite et je suis en sandalette.
Au bout d'un moment je le pers de vue.

Emilie : Taylor tu es ou ?

Pas de réponse.
Je m'arrête une minute pour entendre ses pas ou n'importe quoi. Tout ce que j'entends c'est un groupe de jeune rigolant à quelques rues d'ici.
Je commence à rebrousser chemin incapable de le trouver.

Emilie : Taylor c'est plus drôle tu es ou ?

À peine avoir dit ça que quelqu'un me tape sur les épaules et crie "BOUUUHHH" très fort. C'est la voix d'un mec.
Je sursaute et le premier réflexe qui me vient est de me retourner et donner un grand coup de genou dans les parties intimes. La personne a une capuche sur la tête et au départ je pense que c'est l'inconnu que j'ai rencontré en boîte, mais quand il relève la tête.... oh merde ! En faite c'était Taylor.
Je pars dans un fou rire monstrueux que je ne peux pas arrêter.
Tout en rigolant je le prend dans mes bras.

Emilie : Oh mon dieu je suis désolée.

Il se relève en s'appuyant sur une maison.

Taylor : Je crois que ma descendance est compromise.

Cette phrase a pour effet de me faire encore plus rire.

Emilie : Je suis vraiment désolée, mais avoue que tu l'as mérité.
Au moins je suis sûr que tu ne peux pas conduire.

Taylor : Très drôle. Aide moi au lieu de rigoler.

Il s'accroche à mon épaule et nous marchons jusque chez lui. On est un peu bancale mais nous arrivons à destination au bout de 45 minutes.