Amoureuse mais rêveuse

Premiere dispute

J'ouvre le baie vitrée et marche sur la terrasse.

Emilie : Taylor ?

Il sursaute et se retourne. Est ce qu'il est en train de ... en train de fumer ? Je croyais qu'il avait arrêter de puis longtemps !!

Emilie : Je croyais que ...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il s'avance rapidement vers moi et il me prend dans ses bras si forts que j'en ai le souffle coupé. J'ai cru apercevoir pendant une fraction de seconde des larmes perlées son oeil mais je ne peux pas le confirmer. Qu'est ce qu'il a ? Je lui dis dans une voix étouffé :

Emilie : Taylor, je .. peux ... plus ... respirer !

Il desserre son étreinte mais ne me lâche pas pour autant. Il me parle d'un ton calme mais relativement menaçant et très autoritaire. Il a l'air ... contrarié.

Taylor : Ne me refais plus jamais ça.

Emilie : Quoi ? Mais de quoi tu parles ?

Taylor : Je croyais que tu étais partie. Je croyais que tu m'avais abandonné ! Je croyais que tu m'avais quitté !

C'est vrai qu'en le voyant avec une cigarette, mon cerveau a déraillé et pendant un instant j'ai oublié la blague que j'ai faite. Mais je ne pensais pas qu'il allait réagir comme ça. Je me suis dit qu'il allait pensé qu'il était un mauvais coup et c'est tout mais au contraire il a l'air vraiment affligé.

Emilie : Je suis désolée, je voulais pas te faire peur comme ça.

D'un coup il me lâche violemment et il a l'air vraiment énervé. Son ton monte.

Taylor : Tu ne te rends pas compte, on vient de coucher ensemble et toi tu pars comme ça ! Qu'est ce que tu crois que je pense moi ? J'étais clairement en train de me dire que tu sortais avec moi juste pour le sexe !

Emilie : QUOI MAIS TU N'ES PAS BIEN ! TU ENTENDS CE QUE TU DIS ? TU ES EN TRAIN DE ME TRAITER DE PUTE C'EST CA ?

Taylor : C'EST PLUTOT MOI QUI ME SENT COMME UN JOUET LA !

Emilie : Eh bah au moins tu vois ce que ça fait d'être une pute ! Toute façon tu dois avoir l'habitude, nan ? T'en choisis, tu fais deux trois petits trucs avec elle, ensuite tu t'en laces, et pour finir TU LA JETTES !

Taylor : Mais qu'est ce que tu racontes ? Tu penses que je t'ai pris pour une pute ?

Emilie : Je dis juste que ... oublie.

Je commence à partir mais il me retient pas le bras.

Taylor : Que quoi ?

Emilie : Maintenant tu vois ce qu'elle ressentait tes putes !

Taylor : PARDON ?

Je regrette un peu ce que je viens de dire. Je pense que je l'ai vraiment vexé. Je le regarde une seconde dans les yeux puis je baisse les yeux mal à l'aise. Je n'aurais pas dû dire ça, mais ça me démange. Je suis un peu honteuse et je me frotte les poignets. Son ton se baisse d'un coup et j'ai l'impression de l'avoir déçu. Je me sens terriblement mal.

Taylor : En faite c'est ça qui te dérange. Le problème c'est toujours "mes" putes.

Il se retourne et part.

Taylor : Je vais prendre l'air.

Il attrape son t-shirt, ses clés de voiture et part. Je n'essaie même pas de le retenir parce que c'est moi qui ai fait la connerie. Je n'aurais jamais dû faire cette blague de merde. Je sais pas ce qui cloche chez moi !
Je me mord la main le plus fort que je peux pour m'empêcher de pleurer mais c'est trop tard. Je m'effondre sur place et je réalise que je pourrai très bien le perdre. Je suis vraiment stupide de tout lui remettre sur le dos.
Je m'allonge sur le canapé et regarde le plafond. Va savoir pour quelles raisons je me calme et je relativise. Après tout, c'est notre première dispute de couple. Ça arrive à tout le monde et on s'en remet très bien. Je sèche les dernières larmes sur mon visage et me dirige vers le miroir. Mes yeux sont légèrement rouges encore. Je me passe un coup d'eau et ça va déjà mieux. Je culpabilise toujours mais je reste positive.
Je ressors toutes les affaires que j'avais caché et je remets tout en place. J'en profite pour faire deux lessives, faire la vaisselle et sortir les poubelles. J'ai un peu faim mais pas assez pour prendre un repas alors je grignote une pomme. J'envoie un petit message à Taylor en m'excusant. Je me dis que ça sert à rien de faire la fière et de dire "nan j'attend qu'il fasse le premier pas". Si tout le monde dit ça, on avance pas.
Je n'attend pas sa réponse et je vais me reposer.
Apparement j'étais bien fatiguée car je me réveille que quand Taylor rentre, c'est à dire en fin d'après-midi. Je ne l'ai même pas entendue rentrer. Il s'est mis à côté de moi dans le lit et m'a attrapé par la taille. Je suis un peu dans les vapes mais je l'entend quand même me dire à l'oreille "moi aussi je suis désolé ". Il me fait un petit bisou dans le cou et je me donne un coup de pied au cul pour faire autre chose que la sieste. Je me relève difficilement et je remarque que j'ai de grosses marques sur les bras à cause de mon coussin. Je me demande vraiment combien de temps j'ai pu dormir.
Je regarde Taylor : il a toujours son manteau, ses chaussures sur lui. Il n'a même pas pris le temps de poser ses affaires, il est directement venu me voir, c'est bon signe pour moi !