Save me from hell - Lashton

Partie II: the decision

POINT DE VUE ASHTON

Deux semaines s'étaient écoulées, j'avais reperdu contact avec Luke, il passait la majeur partie de son temps avec Hailey. Depuis qu'ils l'avaient fait ils le faisaient souvent et chaque fois que je voulais voir Luke il projetait de passer la nuit avec elle. Et les deux week ends précédents, je n'avais pas vu Luke, il avait passé les nuits chez Hailey, avait finalement rencontré ses parents et, comme il pouvait dormir chez elle, mon rituel du Dimanche avec Luke avait pris fin. Il me parlait toujours par sms, on mangeait ensemble le midi à la cantine mais rien de plus. Je n'avais rien contre Hailey mais plus le temps passait et plus je la détestais, je la détestais de m'avoir pris la seule personne qui me portait de l'intérêt.

C'était bientôt la fin de l'année et je ne savais toujours pas ce que j'allais faire après le lycée, les examens pointaient le bout de leur nez, j'avais plus envie de rien. Rien ne me motivait... Je pleurais tous les soirs, je ne savais même plus pour quelle raison tellement que tout m'épuisait. Mais cette semaine là je trouvai quelque chose qui me redonna un peu de motivation.

J'avais été au cours libre de musique et je vis une affiche sur le tableau en liège de la classe, épinglée et à peine visible parmis tous les autres prospectus et papiers. Je pris en photo l'affiche puis allai voir le professeur à la fin du cours.

« Ashton, que puis-je pour toi ?

– J'ai vu une affiche dans la classe qui visiblement date d'il y a peu et j'aurais aimé avoir des renseignements dessus.

– Laquelle ?

– Celle de la bourse pour le conserv-

– -vatoire de New York, ai-je raison ?

– Oui celle là.

– Alors, il faut que tu saches tout d'abord que pour être admis là bas il faut passer une audition, j'ai entendu dire qu'ils passaient au dessus de la qualité de jouer quand on payait plein pot pour y entrer, m'enfin les grandes écoles sont avares.

– J'ai peur de mal saisir.

– Tu as du talent Ashton, tu veux y aller pour la batterie ?

– Oui.

– Travaille un morceau de Jazz, c'est hyper carré, très valorisant. Je te donnerai des références si tu veux. Tu vas bosser à fond pour qu'on voit que tu es capable. Tu es un de mes meilleurs élèves Ashton et j'ai vu ta progression, surtout ne lâche rien. Et... Pour obtenir la bourse il faut avoir de très bons résultats.

– ... Depuis quand ?

– Seulement de cette année. »

Je le remerciai pour les renseignements puis je réfléchis longuement. J'avais eu de très bon résultats dans certaines matières, et de très mauvais dans d'autres... Je devais me donner à fond pour les examens et ce dernier trimestre. J'allais sûrement pouvoir décrocher un super diplôme.

Je rentrai chez moi, la tête remplie de rêves et d'espoir, je courus jusqu'à ma chambre et m'installai derrière la batterie que mon père m'avait offerte quand j'avais commencé à prendre des cours. Je bossai des heures dessus tant que ma tante était encore au travail, je ne l'entendis même pas rentrer et elle m'appela dans la soirée pour venir à table. Je n'avais plus affiché un sourire aussi grand depuis quelques mois, elle le remarqua.

« Tu m'as l'air bien joyeux. Que t'arrive-t-il ?

– Je sais quoi faire après le lycée.

– Ah oui ? Dis moi tout.

– J'ai la possibilité d'avoir une bourse pour le conservatoire de New York si j'ai un bon diplôme et un bon dossier.

– ... Pardon ?

– J'ai la possibilité d-

– Non mais j'ai entendu Ashton. Tu as dit New York. Tu es fou ou quoi ? »

Je la regardai sans comprendre, je pensais qu'elle allait être contente que je puisse avoir enfin une possibilité de rentrer dans un cursus musical.

« Pourquoi New York hein ??? Il y a des conservatoires ici aussi !

– Mais y'a pas de bourses pour le conservatoire de Sydney et celui de New York est super réputé c'est une occasion en or ! Sortir de ce conservatoire m'ouvrirait tellement de porte tu comprends pas ça ?

– Me parle pas comme ça Ashton. Tu peux demander à ton père de te payer le conservatoire de Sydney !

– Je ne veux pas son putain d'argent ! »

Je me levai et partis dans ma chambre, énervé et déçu par sa réaction. Elle me suivit.

« Tu es vraiment égoïste ! Tu penses à moi ?? Comment je vais faire sans toi ! Tu pars à l'autre bout de la planète.

– Je suis égoïste ??? Moi ???

– Asht-

– Laisse moi. »

Je claquai la porte de ma chambre pour rester tranquille et elle entra, determinée.

« Ashton tu arrêtes maintenant !

– LAISSE MOI !

– Et tu vas faire comment là bas ? Avec quel argent tu vas payer ton loyer ?? Tu vas devoir demander à ton père de toute façon.

– Je peux me débrouiller sans lui.

– Mais moi je peux pas sans toi... »

Je regardai ailleurs pour ne avoir à affronter son regard. Elle posa ses mains sur mon torse et le caressa. « Comment je vais faire sans toi... » je la repoussai. « Arrête ça. C'est pas comme ça que tu vas me retenir ! Tu te réjouis même pas pour moi tu pètes des câbles parce que je vais enfin faire quelque chose que j'ai toujours voulu faire avec une chance de dingue et tu t'en FOUS ! C'EST TOI L'ÉGOÏSTE ! » j'avais été cru et méchant, mais je n'en pouvais plus. Elle était toujours derrière moi à m'empecher de m'amuser pour que je ne la quitte jamais et qu'elle puisse profiter un peu de mon corps. Ça m'épuisait...

« Tu comprends pas Ashton !

– Y'a rien à comprendre putain ! J'irais là bas et c'est tout je vais me donner à fond pour réussir.

– Je t'en supplie ! »

Elle se rua sur moi en pleurant, elle s'accrocha à mes épaules, elle était à cran, je le sentais qu'elle était désespérée, que j'étais la seule chose qu'elle avait. Ça me fendait le coeur car elle souffrait... Mais j'allais enfin pouvoir vivre sans avoir la peur au ventre, sans avoir mon corps complètement tétanisé contre le sien pendant qu'elle me violait.
Elle prit mon visage entre ses mains et vint m'embrasser fortement, un baiser désespoir. Je la reculai. « arrête !! J'ai PAS ENVIE ! » elle me regarda sans plus bouger puis me mit une grande claque en travers de la figure. Je la sentis bien passer, je la regardai sans comprendre, elle se mit à trembler et me prit dans ses bras en nous asseyant sur le lit. « excuse moi... Excuse moi mon bébé excuse moi... » elle se remit à pleurer, je ne bougais plus, j'avais envie de partir. De m'échapper. Je ne voulais plus vivre ça, être soumis et contraint à des choses qui me détruisaient, partir à New York était ma seule issue... Je devais sortir de là impérativement.