Tell Me What I Want

Chapitre 12 (corrigé)

Quand nous arrivons sur les lieux, il n'y a déjà presque plus de places pour se garer. Les quelques dernières voitures qui n'ont comme nous, pas eu la chance d'avoir une place, sont garées n'importe comment, dans tous les sens. Je suppose et je suis presque sûre que Nash a l'intention de faire de même. On peut entendre la musique de l'intérieur de la voiture, je ne vois personne de l'extérieur mais vu la taille de la maison, je suppose qu'il doit y avoir un grand jardin pour accueillir tout le monde.

- Merde ! Jamais, je ne laisserais ma voiture dans ce dépotoir. 
Il montre de la main ce qu'il appelle comme ça, les voitures que l'on ne peut même qualifiée de garées.

Je suis très surprise de l'initiative qu'il a de briser le silence qui règne depuis un bon moment déjà. Enfin bon, en y réfléchissant quelques minutes, il ne faisait que parler tout seul et en aucun cas il ne s'adressait à moi. Je ne prononce donc pas un seul mot, il n'attend certainement pas de réponse de ma part. Mais quand je le vois faire demi-tour je ne peux plus me contenir.

- Qu'est-ce que tu fais, je croyais que tu tenais absolument à m'emmener à cette fête ?

- Je vais juste me garer plus loin. Je ne vais pas laisser traîner ma caisse ici.

Je sens dans sa voix de la certitude, comme si c'était une question de vie ou de mort. Je ne prends ni le risque de lui répondre, ni le risque de lui adresser un regard. Nous finissons par nous garer à quelques centaines de mètres de la villa, je ne sais où. Il doit sûrement bien connaître les alentours, si il est ami avec le propriétaire de la maison. Ou peut être pas ? Il m'a peut être emmener dans la première soirée qui lui tombait sous la main.

Je descends de la voiture et me dirige rapidement en direction de la maison. Il ne m'en voudra pas si je ne l'attends pas, bien au contraire. J'envois vite un message à Harper pour la prévenir que je suis arrivée à destination, saine et sauve, elle doit sûrement s'inquiéter. Non, elle m'informe qu'elle est en réalité en FaceTime avec son petit-copain en train de lui parler de tout et de rien, alors qu'elle était censée faire le diaporama pour l'anniversaire de mon frère. Je sens que c'est moi qui va de voir m'en occuper au final...

- Si tu veux rentrer, je pense que tu devrais un minimum te tenir et rester avec moi pour paraître plus crédible. Je te rappelle que tu es toute seule et que surtout tu ne connais personne.

- Oh tu veux vraiment que je joue le jeu jusqu'au bout ? Alors tu ne m'en voudras pas si je fais ça ?

Je lui attrape le bras, nos deux bras sont maintenant croisés. J'espère juste qu'il a bien compris que ce n'était qu'une image que l'ont doit se donner, mais après tout c'est bien la dernière de mes préoccupations. Finalement il n'est pas si idiot que ça Monsieur Je-Me-Prends-Pour-Un-Badboy, il se prend d'ailleurs bien au jeu, même si il est très tendu et soupire comme s'il allait mourir. Quand nous arrivons devant l'entrée principale son corps se tend encore plus, je peux le sentir rien qu'en le sentant à proximité de mon corps. Sans même tourner sa tête, il s'approche doucement de mon oreille et prononce ces mots tout en contractant un petit sourire forcé.

- Tu n'ouvres pas ta bouche c'est compris ? Je gère, tu n'as qu'a faire ton plus beau sourire et tout ira bien. Et s'il se passe quoi que ce soit, prépares-toi à enlever tes talons pour rentrer par l'arrière de la baraque.

Quant il prononce ces mots, j'ai envie de lui crier dessus, je le déteste mais je dois me contenir et garder mon calme. Je dois jouer le jeu si je veux entrer rapidement donc partir le plus tôt possible.

- D'accord tout ce que tu voudras.

Ce n'était pas exactement ce que je voulais dire mais j'aborde mon plus grand et faux sourire ce qu'il remarque immédiatement et reproduit à l'identique.