Chapitre 42 - Rêve ou réalité

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PDV Jared

Mercredi 5 Décembre 2018 ( Minuit)

Mes yeux papillonnent, la lumière qui transperce mes paupières et si forte que j'ai beaucoup de mal à m'habituer à la clarté. D'ailleurs je me demande bien d'ou vient cette lumière. Suis-je mort? Suis-je juste simplement en train de rêver?

Je ne sens plus la douleur dans ma jambe, contrairement a celle de mon coeur qui est bien là. Je ne dois pas être mort sinon je ne ressentirais plus rien, hors la souffrance est bien présente. Celle de la perte de l'homme de ma vie. Je sens les larmes chaudes qui s'écoulent de mes yeux humides, laissant leur traces sur mes joues. Je ne sens plus le froid glacial qui s'emparait de moi dans cette veille grange quand je sombrait dans la fatigue. Mes pupilles s'adaptant peu à peu à mon environnement, j'ouvre les paupières.  Un plafond blanc me fait face. Mon regard se pose partout autour de moi. Un monitoring bippe à ma droite contrôlant le bon fonctionnement de mon palpitant. Une poche contenant un liquide transparent est pendu au-dessus du lit. Glissant dans un tuyaux, en goutte à goutte, il s'insinue dans mon bras droit. Je remarque aussi que je porte une blouse d'hôpital et qu'une couverture me recouvre.

Je comprends très vite quand je relève la couette et que je découvre mon genou bandé sans plus une trace de sang. Je ne rêve pas. Je suis en vie. Mes collègues m'ont sauvé. Je ne voulais pas être sauvé, je voulais crever. Au départ, j'ai lutté, je voulais celui qui m'avait enlevé la personne que j'aimais le plus, je voulais me libérer de mes liens mais je me suis épuisé et secouer par mes sanglots, j'ai fini par arrêter d'essayer. Je voulais me laisser mourir, le retrouver. Ma vie n'a plus de sens sans lui. Je vais aller le retrouver.

Je décroche le cathéter planté dans mon bras et dégage la couverture et n'en ayant rien a foutre de mon genou fragile, je me lève du lit. J'ai la nette impression que je tangue un peu. Peu importe, je m'en vais. Il faut que je trouve le lieu de l'accident et je partirais la-bas auprès de lui.

Ouvrant a présent la porte de la chambre, je jette un coup d'oeil dans le couloir. Personne. Je repère la porte menant aux escaliers et m'y dirige en boitant légerement quand j'entend:

- Hey monsieur l'agent, ou tu crois aller comme ça?

Cette voix douloureusement familière me transperce le coeur. Voilà maintenant que j'entends des voix. Je secoue la tête visiblement quelque peu shooté de médoc et actionne la poignée qui me laisse l'instant d'après découvrir les marches qui me guideront vers la sortie.

- Hey futur monsieur Smith, si tu retourne pas immédiatement dans ta chambre, je t'y traîne par la peau du cul!

Je porte mes mains à mon crâne souhaitant de tout mon coeur que la voix qui me torture s'en aille quand je sens cette présence non loin de moi. Machinalement je tourne la tête et la je le vois. Mon Allan devant moi. Avec son air qui se veut sérieux mais ce sourire qui menace de naître sur les lèvres. 

- T'es un fantôme?

- Ah oui, ils ont dû te donner une bonne dose de morphine, t'es complètement perché chéri.

Il s'approche, sa main m'attrapant le poignet et je ressens son toucher ce qui me fait monter les larmes. Je me défait de sa poigne et viens glisser mes bras autour de son cou. J'avais peur de ressentir du vide mais non, je ressens au contraire son corps contre le mien. Son odeur m'emplit les narines, mes pleurs commencent leur descente.

*****

PDV Allan

Ses bras m'entourant la nuque, je le serre à mon tour contre moi, enroulant mes bras autour de sa taille. Instantanément il s'effondre. Je n'ai jamais vu mon homme pleurer, mais là il céde sous le poids des larmes, les perles me coulant dans la nuque. Alors que son étreinte se fait pressante, je lui dis:

Le Prix Du Pardon ( Tome 2 Version Allan-Jared)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant