Chapitre 20 - Les rêves qui sommeillent

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Il est tôt ce matin là lorsque je me réveille en sursaut et en sueur, cinq heures du matin. Il me reste encore quelques heures avant d'espérer voir se lever un ou une de mes colocataires. Même Lucie qui est matinale, elle ne se lève pas aussi tôt. Il faut que j'essaye de me rendormir, sinon je risque d'être dans le coltard toute la journée et être obliger de combler mon manque de sommeil en insistant un peu trop sur le café...

Mais impossible ! Mon rêve était bien trop intense et m'a réveillé en sursaut, je n'arriverais pas à me rendormir directement. Pourquoi ai-je rêvé de lui alors que nous nous côtoyons le moins possible. Surtout que chaque fois que nous nous retrouvons dans la même pièce lui et moi, nous nous disputons et des objets sont toujours sur le point de voler dans sa direction si je ne me résonnais pas.

Malheureusement c'est bien de lui que j'ai rêvé, lui qui étais allongé au-dessus de moi sur la chaise longue, lui qui m'embrassait, me léchait, me mordait et me pénétrait sans relâche.

Mon rêve érotique était tellement puissant et si réel qu'il m'a réveillé instantanément, mon cœur bat à tout rompre, je suis haletante et lorsque je me touche entre les jambes, je suis mouillé. J'écarte la couverture de mon corps, j'ai si chaud. Le souvenir de mon rêve me hante pendant au moins une heure, et je viens même à m'imaginer si dans la réalité avec Florian ça serait aussi intense et orgasmique que dans mon songe. Je me résonne ensuite : ça n'arrivera jamais, autant me contenter uniquement de mes rêves, ils m'appartiennent et dans ceux-ci, il est tout ce que je désire et il réalise tout mes fantasmes. Une version parfaite mais irréelle de Florian.

À sept heures je décide de me lever, j'ai essayé tant bien que mal d'oublier mon rêve et de me focaliser sur mon sommeil mais en vain. Je descends pour aller déjeuner dans la cuisine et j'y trouve malheureusement mon fantasme de cette nuit déjà attablé.

Il est assis sur un des tabourets, café à la main, il porte son jogging gris avec son tee-shirt violet. Il a prévu d'aller courir, il n'a pas mis sa chaîne, ne s'est pas rasé et il a encore les cheveux ébouriffés. J'aime ce style négligé chez un homme, surtout chez lui, il démontre qu'il n'est pas parfait et ne présente pas toujours impeccablement bien. Manque de bol il est encore plus sexy.

Il me jauge bizarrement en ouvrant les yeux comme des orbites quand je descends les marches au ralenti en me frottant les yeux. Et là je réalise que je porte uniquement mon caraco très décolleté et ma culotte de cette nuit, j'ai oublié de mettre mon short que je mets toujours généralement quand je descends prendre mon petit déjeuner. J'étais tellement pressé de sortir de mon lit, que j'ai oublié de m'habiller un peu plus. Tant pis, il pourra dire ce qu'il veut mais je ne remonterais pas mettre mon short, la flemme. Une fois que je suis enfin à sa portée, il s'adresse à moi :

-            Salut petite ! Tu pourrais peut être mettre quelque chose de plus décent la prochaine fois pour prendre ton petit déjeuner ? Moi je m'en fou mais c'est pour ton frère, il n'aimerait pas que sa sœur se promène à moitié à poil dans une maison avec quatre hommes. Et allez la guerre matinale reprend.

-            La petite elle a un prénom je te signale ! Et pour ce qui est de ma tenue, j'ai oublié mon short, ça arrive ! Puis si j'ai envie de rester en culotte c'est mon problème !

-            Oui mais moi j'aime bien petite, ça te caractérise très bien. Si c'était que ta culotte, change de haut aussi, on voit pratiquement tes seins.

-            Et moi j'aime bien « gros con » mais pourtant je ne te dis pas chaque fois « tiens salut gros con » !

-            Moi j'ai tout les droits, je suis ton aîné et tu me dois le respect.

Je ne peux me retenir de sourire à ses paroles débiles et insensés, oui il est plus âgé que moi, je l'ai compris il ne cesse de me le répéter ! Mais en aucun cas je lui dois quoi que ce soit et je m'habille comme je veux !

-            Puis il y a trop de vulgarité qui sorte de ta bouche, ce n'est pas joli de l'entendre et ça t'enlève du charme.

Première nouvelle, il trouve que j'ai du charme. Je crois que c'est la première fois depuis longtemps qu'il me dit quelque chose d'aussi gentil, même si ce n'est pas intentionnel à la base. Mais hors de question que je me laisse faire par lui ! Il n'a plus de pouvoir sur moi et je peux très bien me défendre et l'envoyer chier.

Comme avant - Tome 1 (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant