Chapitre 21 - Combat matinal

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- Je parle comme j'en ai envie, et pour toi il n'y a que des insultes qui me viennent pour te définir ! Et pour la dernière fois je porte ce que j'ai envie, si j'ai envie de ne pas mettre de culottes, je le fait ! Et si j'ai envie de porter des décolletés et exposer mes nichons aux autres, je le fait aussi. Tu n'a aucun droit sur moi !

Lorsque je lui dis ça, son expression du visage change, il passe du mépris à la colère. Tant mieux, s'il commence la journée de mauvais poil je serais contente, c'est lui qui a commencé à me chercher, il ne récolte que ce qu'il sème. Puis son visage se radoucit et il se lève pour allez mettre sa tasse et sa cuillère dans le lave-vaisselle, il passe ensuite près de moi et me regarde droit dans les yeux en me disant :

-            Fais attention de ne pas attraper une angine de poitrine à force de les exposer aussi facilement.

Je grince connard entre mes dents quand je vois son sourire satisfait peint à ses lèvres. Il se dirige ensuite vers l'extérieur de la maison en m'envoyant un bisou à travers la vitre.

Il m'énerve ! De bon matin il arrive à me mettre en rogne pour le reste de la journée, génial je préfère encore quand on s'ignore tout compte fait.

Je vais ensuite à la salle de bain me brosser les dents, me faire une tresse et me laver le visage. Il est encore tôt et les autres ne sont pas encore levés. Je décide de regarder la suite de ma série sur l'ordinateur du salon, je n'ai que cela à faire de toute façon. Pour Rachel cela aurait été plus simple, elle serait restée des heures sur son portable en jonglant entre Facebook, Instagram et Snapchat.

Mais moi non, je n'ai jamais été branché réseaux sociaux, à part pour regarder les nouveautés de Florian sur Facebook avant, je l'avoue. C'est d'ailleurs sa sœur qui m'y a inscrite quand j'habitais encore dans le sud à l'époque. Elle s'était la grande connectée, elle passait sa vie dessus, entre ses selfies, ses vidéos à tout va, même quand je n'étais pas avec elle je savais ce qu'elle faisait.

Elle informait et informe encore ses amis et ses connaissances de tout. Moi s'était tout le contraire, j'avais l'impression de gaspiller mon temps, alors que la vraie vie m'attendait derrière un écran. J'aimais profiter de mes amis et de ma famille en direct, la communication était beaucoup mieux. Je sais je suis un peu de la vieille époque sur beaucoup de chose, mais nos ancêtres n'était-ils pas quand même très heureux de leur temps ?

La nouvelle technologie c'est bien, mais à faible dose. Je me rappelle quand nous sortions avec ma meilleure amie nous étions si proche et pourtant si loin. Nous ne profitions pas pleinement du temps que nous passions ensemble...

À Paris s'était pareil ! Les personnes étaient accrochées à leur téléphone, tout le monde savait tout sur tout le monde sans ne jamais vraiment se voir et se parler directement. Juste en se renseignant sur « un profil ». Je trouve cela dommage.

Après ne vous méprenez pas, j'utilise le micro-onde, j'ai également un portable dernier cri, un profil Facebook. Je regarde beaucoup la télévision et je m'attarde même des fois sur des émissions de télé réalité. Non pas parce que j'aime ces programmes, mais ça me fait rire, me distrait. Les personnes y figurant on compris le principe, elles en jouent et sur-jouent même des fois, ce sont de bons acteurs qui ont compris comment se faire de l'argent facilement sans trop rien faire. On pourrait même penser qu'elles ne sont pas très intelligentes, mais c'est tout le contraire. Elles ont compris que maintenant c'est ce qui intéresse les jeunes, et surtout les producteurs de ces émissions.

Moi personnellement, c'est quelque chose que je ne pourrais jamais faire. En plus je déteste voir mon visage à la télévision. Déjà plus jeune lorsque mon père nous filmait Vincent et moi, lors de nos vacances, de nos grand événements et même des fois dans notre quotidien, juste pour avoir un souvenir de cette époque. Je n'arrivais pas à visualiser le résultat à la télévision. Ce n'était pas moi, ma voix était tout bonnement catastrophique avec mon accent très prononcé, j'avais un visage de bébé et un corps sans forme. Mais pourtant s'était la réalité, sauf que dans la vraie vie je ne me percevais pas du tout comme sur le rendu de la caméra.

La journée se passa lentement, les autres ne descendirent que vers onze heures, même Lucie, incroyable mais vrai ! Quand Florian revint de son footing matinal, je n'ai pas put m'empêcher de regarder derrière moi, et voir qu'il n'avait plus son marcel. Je me suis vu m'attardais sur son torse imbibé de transpiration et ses abdos si bien dessinés. Mais quand il croisa mon regard et me fit un clin d'œil comme pour m'indiquer qu'il m'avait prise sur le fait, je me suis senti gênée et je retournai à ma série.

Comme avant - Tome 1 (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant