Chapitre 80 - Secret à moitié avoué

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-            Tu ne comprends pas Lucie, je ne peux pas lui dire ce que je ressens, il m'a trop déçu par le passé. Et puis il n'y a pas que ça...

-            Qu'es-ce que tu veux dire ?

-            Il ne me connaît pas véritablement, il y a des parties de moi et de ma vie dont je ne suis pas fière et qu'il ne connaît pas. Si il le savait il ne m'adresserait plus jamais la parole, vous non plus d'ailleurs...

-            Ne dis pas des conneries, nous avons tous des facettes cachés que nous n'exposons pas à tout le monde, mais ce n'est rien de grave si ?

Je deviens toute pâle, Lucie m'informe que je lui fais peur et elle commence à s'inquiéter de ce que je vais lui révéler. Après tout il faut peut être que j'en parle à quelqu'un, elle est de confiance et je sais qu'elle ne me jugera pas, c'est une fille bien et à l'écoute.

Il faut que je me débarrasse de ce poids qui me hante depuis que je suis revenu. Je me sentirais sûrement soulagé de savoir qu'une amie partage ce secret si lourd à garder pour une personne telle que moi.

Je me lance, le cœur qui bat la chamade à cent à l'heure, j'ai du mal à parler, je transpire et me sens tout à coup très vaseuse. Courage Lyanna.

-            Déjà il faut que tu sache que ce que j'étais avant je ne le suis plus maintenant.

Elle me prend les mains et m'écoute attentivement.

-            Voilà, il y a quatre ans quand je suis monté à Paris, pendant mes études, j'ai rencontré un groupe de fille avec qui je suis devenue très vite amie. En apparence elles étaient gentilles avec de très bonne valeur. Mais je me trompais. La vérité c'est qu'elles....

_________

Mais je suis coupée très rapidement dans mes révélations par mon frère qui descend les escaliers pour nous rejoindre.

-            Vous êtes bien matinale toute les deux... Lyanna tu as vu un fantôme ou quoi ? Tu es blanche comme un cachet d'aspirine.

En effet, j'observe mon reflet dans le grand miroir situé en face de moi et j'ai une tête à faire pâlir un mort. Je tremble et je transpire en même temps. Je lâche la main de Lucie et lui murmure que je lui raconterais la suite une autrefois. Elle acquiesce et me caresse l'épaule avant de monter se préparer.

Je fais réchauffer mon café qui est devenu froid à force de parler avec Lucie, je le boit et décide de manger des tartines de beurre et de confiture, afin de reprendre des forces, mais surtout des couleurs.

Florian descend déjeuner au moment où je commencer à beurrer mes tartines, il est dans son éternel short de nuit, toujours torse nu, il se gratte la tête et je peux voir sa musculature des avants bras se dessiner.

Il est à tomber, je pense que jamais je ne me lasserais de le voir au saut du lit, on dirait un enfant en train de se réveiller, avec ses cheveux en bataille et la marque du coussin sur sa joue. Mais je dois pourtant m'y faire c'est la dernière fois que je vois Florian aussi peu habillé et de bon matin.

Il se dirige vers moi, m'embrasse sur le front vu que Lucie est en haut en train de se préparer et que les autres déjeunent sur la terrasse de derrière, personne ne nous voit. Il me murmure en préparant son café que ça va lui manquer de ne plus me voir le matin et je lui rétorque qu'il apprendra à s'y faire. Bizarrement à la fin de ce séjour on échange les rôles, c'est moi qui le rejette et non lui. Cela ne sert à rien de s'attarder sur des regrets ou des promesses qu'on ne te tiendra pas, ni l'un ni l'autre.

Il nous faut tirer un trait pour de bon même si c'est dommage. Nous aurions put vivre une belle histoire si tout n'était pas aussi compliqué.

Je ne cherchais pas l'amour mais la différence, et je sais qu'en Florian je l'avais trouvé. Nous sommes tellement différent et pourtant si semblable. Il est cette partie de moi que je cherche désespérément à cacher derrière mon caractère, mais qu'en sa présence je ne peux retenir de s'exposer pleinement.

Je finis de manger mes tartines en silence et monte me préparer dans la chambre. Je n'ai pas envie de partir, cette maison est mon havre de paix, je m'y sens si bien, j'ai l'impression d'être vraiment chez moi. Mais nous devons nous en allez. Je finis de ranger ce qui manque dans ma valise, m'attache les cheveux en queue de cheval, je mets ma robe à fines bretelles, mes sandales et je me dirige dans la salle de bain pour finir de me préparer.

Comme avant - Tome 1 (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant