Chapitre 45 - Un moment d'égarement

3.6K 174 11
                                    

-            C'était quoi ça ?

-            C'est-à-dire ?

-            Ce qu'il vient de se passer il y a quelques minutes, pourquoi tu m'a...

-            Embrassé ?

-            Oui...

-            J'en avais envie c'est tout, tout comme toi apparemment.

-            Je me suis laissé emporter, un peu trop même. Si Vincent n'était pas descendu je ne sais pas jusqu'où on serait allez.

-            Nulle part Lyanna, je sais quand même me contrôler ! Je l'ai fait jusqu'à maintenant donc je ne vais pas flancher, pas maintenant. Pas après tout ces efforts.

-            Tu regrette ?

-            Oui je n'aurais pas dut me jeter sur toi comme un sauvage, même si tu me rends fou, que tu t'habille de plus en plus provocante et que tu cherche toujours à me tenir tête, j'ai merdé. Donc oui je regrette, c'était une erreur qui ne se reproduira pas.

-            Oui un moment d'égarement. J'ai compris, c'est pareil pour moi. Sur ce je suis crevée, bonne nuit.

-            À demain Lyanna, dors bien.

Mais je ne réponds pas, je me dirige vers la chambre à grande enjambée, et le laisse seul dehors. Je prends la décision de ne pas me démaquiller et de mettre directement ma nuisette, j'enlève mes talons et m'allonge dans le lit. Je caresse du doigt mes lèvres enflées et me rappelle cet instant de bonheur que nous avons vécu avant que tout ne bascule à nouveau. Je ne le laisserais plus jamais me toucher ! Je me sens si mal en pensant à ce qui s'est passé, mais le sommeil l'emporte.

Il est treize heures lorsque je sens une main que je connais très bien me caressait le visage, et me dire de me réveiller délicatement... Sensuellement.

-            Lya réveille toi, allez debout petite marmotte c'est l'heure de manger.

-            Il n'obtient de moi que des grognements, je ne veux pas me réveiller, je veux juste savourer la sensation de sa peau lorsqu'il m'effleure, le son de sa voix et son souffle chaud dans mon oreille. Comme dans un rêve, c'est ça je rêve, comment es-ce possible sinon que Florian se trouve à mes cotés après ses paroles de hier soir.

-            Florian...  gémis je un peu trop fort.

J'ouvre un œil, et émerge doucement. Puis je vois deux grands yeux verts me regardait avec surprise.   Merde je ne rêve pas. Il est vraiment là.

-            Florian ! Qu'es-ce que tu fais dans ma chambre ! Hurlais-je.

-            Je... je ne voulais pas t'effrayer, les autres sont partis à la plage et comme toi tu dormais ils n'ont pas voulu te réveiller. Et comme moi je suis resté là, j'ai attendu un peu pour venir te chercher, manger avec moi. Enfin si ça te dit.

-            Ah... Oui donne moi une minute, et je descends te rejoindre. Laisse-moi juste le temps de mettre quelque chose de moins décontracté.

C'est en me levant qu'il s'aperçoit de ma tenue ; ma nuisette en dentelle noire. Il s'arrête un instant pour m'observer, de ses yeux si insistants.

-            Très jolie. Je t'attends en bas, j'ai fait une salade César.

-            J'arrive.

Un de mes repas préféré pour l'été, simple et frais. Il veut marquer des points suite à ce qui s'est passé hier, il veut que l'on oublie, comme si rien ne s'était passé, très bien ! Faisons comme ça. Je ne dirais rien mais je retiens tout. Mais une chose est sûre je n'oublierais jamais ce moment...

Nous mangeons tranquillement lorsque le téléphone de Florian sonne, numéro inconnu il décide d'ignorer l'appel. Mais deux minutes plus tard, la sonnerie retentit à nouveau. Cette fois ci il répond.

-            Allo ?

Je luis fais signe si je dois sortir et il m'indique que non, je peux rester. Une première ! D'habitude il ne supporte pas que l'on entende sa conversation. Je fais mine de ne pas écouter et de continuer à manger, mais j'ouvre quand même une oreille.

-            Qui ta donner ce numéro ?... Je vois... Non il n'aurait pas dut... Parce que si j'avais voulu que tu l'aies je te l'aurais donné.  Aïe ça chauffe.

- Écoute on a baisé ensemble une fois, c'était sympa mais ça s'arrête là, pas la peine de m'appeler. C'est l'esthéticienne, enfin je crois...

Oui voila je suis un connard si tu veux, efface mon numéro... Oui allez salut !

Et il raccroche, je suis satisfaite de sa réaction, il l'a littéralement envoyé sur les roses, et devant moi. Il ne m'a pas menti, il ne compte plus la revoir, c'était un coup comme ça. Tant mieux.

____________________
À partir de demain les filles, les chapitre seront un peu mieux découpés (donc plus long). J'espère que cette initiative vous plaira.
Même si dans ce chapitre des regrets se font ressentir, croyez moi maintenant la machine est quand même lancée 😁🙈.

Ps: demain la couverture du Tome 2 sera révélée, sans spoiler pour le moment 😘

Comme avant - Tome 1 (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant