Comme avant - Tome 1 (TERMINÉE)

Chapitre 79 - Démasquée

- Tu as raison, mais je ne veux pas que tu sortes de ce lit et que tu t'éloigne de moi...

- Il n'y a pas le choix Florian, tu sais ce qu'on s'est dit, on est le dernier jour, c'est fini c'est tout.

- Et si je ne le voulais pas ? si au contraire je voulais que ce qu'on a vécu ici tout les deux continu une fois rentré. Si je te disais que j'ai envie d'être tout les jours auprès de toi Lya...

- Je te dirais que ce n'est pas possible, je n'en ai pas envie. Tu as ta vie et j'ai la mienne. Une fois rentré on se contentera uniquement de ça.

Je m'étonne de ma réponse, mais elle est en quelque sorte vrai, nous ne pouvons pas être ensemble c'est tout. Il est blessé par mes paroles je le ressens mais il comprend. Après m'avoir autant fait souffrir il se doute qu'avec moi il ne faut pas insister, surtout sur un sujet aussi sensible. Je me blottis contre lui pour un dernier câlin, il m'embrasse tendrement et je me fais violence pour me sortir de ses griffes et me diriger rapidement à la cuisine.

Là l'horreur ! Devant moi se trouve Lucie appuyée contre le frigo, sa tasse de thé entre les mains, elle me fixe lorsqu'elle m'aperçoit descendre de l'étage. Je ne comprends pas je me suis levée trente minutes avant son habituel réveil, pour être sure de ne surtout pas la croiser et elle est déjà là devant moi.

- Les jours de départ je me lève toujours deux heures plus tôt. Répond-elle comme si elle avais entendu mes interrogations.

Tu étais où ?

- Au toilette, depuis hier soir j'ai mal au ventre, je n'ai pas digérer la daube provinciale je crois. Je suis fière de ma réponse, cohérente et réaliste.

- Menteuse tu étais avec lui n'est-ce-pas ? Comment a telle deviné...

- Je ne vois pas de quoi tu parle. Je fais mine de l'ignorer et commence à préparer mon café.

- C'est bizarre quand même que chaque fois, toi ou Florian soyez malade à cause de la nourriture ou de la chaleur. Il n'y a toujours que vous deux.

- C'est juste une coïncidence, nous avons l'estomac fragile.

- Oui ça doit être ça, puis les lèvres rougies et gonflées, les gémissements et les cheveux en bataille sont des symptômes courant des indigestions et des insolations, c'est bien connu.

Je suis démasquée, je ne sais pas comment elle a compris, mais elle le sait, ça ne sert plus à rien de nier devant elle, elle est bien trop perspicace pour se laisser duper.

- Comment as-tu su que ?

- Que vous baisiez pratiquement tous les jours quand nous avions le dos tourné ? C'est simple ! Vous n'êtes pas discret, je ne sais pas comment les autres ne se sont douté de rien.

- Ah... Il n'y a que toi au courant...

Je crois que c'est la première fois que je l'entends dire le mot « baiser », il fait si vulgaire dans sa bouche. Nous pensions justement être très discret, nous faisions super gaffe, jamais je ne me serais douté que quelqu'un serait ce qui se passe réellement entre nous deux.

Mais Je me sens rassuré en quelque sorte que personne d'autre ne soit au courant, la réaction de Lucie m'importe peu, mais celle de Rachel et de mon frère c'est différent. Ils n'approuveraient pas du tout, surtout en leur ayant caché ce que nous faisions.

- Oui il n'y a que moi, et heureusement d'ailleurs, tu imagine la réaction de ton frère s'il apprenait ce que tu fais avec son ami beaucoup plus âgé que toi ! Et alors Rachel n'en parlons même pas...

- Je sais, pas la peine d'en rajouter, on a merdé je le sais Lucie, mais c'est fini nous en avons terminé avec tout ça.

- Vous auriez dut jouer franc jeu avec tout le monde, ça vous aurez permis de vous aimer pleinement sans vous cacher.

- On ne s'aime pas, on passait juste du bon temps ensemble.

- A d'autres Lyanna, je vois vos regards lorsque vous vous croisez, votre jalousie, votre passion pour les disputes, votre intérêt pour la nature humaine. En tout cas lui il t'aime tu peux me croire.

- Ca n'a plus d'importance, c'est fini, on est le dernier jour des vacances, chacun va retourner à sa routine et ses habitudes.

- C'est le dernier jour des vacances, pas le dernier jour de ta vie ! Tu peux poursuivre ce que vous avez construit ici ou bien le laisser ici à jamais.