Niké, déesse de la gloire

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Comme convenu, Cléophée est allée voir la femme dont elle m'a parlée, celle à qui je confierai mon enfant afin d'assurer sa protection. D'après Cléophée, c'est avec grand plaisir qu'elle accepte de le garder, et j'en suis tellement soulagée !!
Ce matin, elle me donne les instructions à suivre:

- Pour ne pas trop attirer l'attention, elle te conseille d'y aller demain soir, en te faisant discrète.

- Le soir ? ?

- Oui, si tu y vas en plein jour, on pourrait te reconnaître et il vaut mieux que personne ne voit ton visage. Et puis si Hélios se mettait à pleurer, il attirerait l'attention, or, si tu y vas le soir, il sera endormi !!

- C'est vrai, tu as raison .... Cela dit... C'est dure de m'en séparer et ce, même si j'irai le voir tout les jours!!...

- Naturellement, en tant que mère. Tu t'inquiète pour ton fils et cela prouve au moins que tu est une bonne mère ! !

- Un bonne mère n'abandonne pas son enfant....

- C'est pour son bien !! Et puis, il reviendra un jour !! J'en suis certaine !!

- Merci Cléophée... *sourire triste*

- Courage, Gaïana!!

- ..oui ....

Bien évidemment, Albafica est au courant de tout cela et il est aussi du même avis que moi, même si cette solution ne nous enchante pas vraiment. Je n'est malheureusement pas d'autre choix si je veux sa sécurité...

Le lendemain soir, j'attends qu'Hélios s'endorme pour le mener à l'auberge du village. Une fois qu'il dort paisiblement, j'enfile mon chaperon, et couvre également le petit endormi afin qu'il ne prenne pas froid. Au moment où je le sort de son berceau, Albafica entre. Je tourne la tête, le regard plein de tristesse. Il referme la porte et s'avance vers moi.

- Oh ..Albafica...

- ....

Il nous prend dans ses bras, Hélios et moi. Très franchement, je suis au bord des larmes. Je relève la tête et scrute son visage aussi triste que le mien.

- ... Ne t'en fais pas, Gaïana... Je suis sûr qu'il sera en sécurité..

- ..... Quelle mère indigne je fais....

- Ne dis pas ça ... Même si c'est difficile, il sera en lieu sûr... Viens, il faut y aller ....

- oui ....

C'est ainsi qu'Albafica, Hélios et moi sortons du palais. Dehors, un étalons blanc semble être attaché, à l'écart des autres. C'est sûrement pour nous, afin de ne pas se faire remarquer. Albafica enfile à son tour un capuchon pour dissimuler son visage. Il me dit alors:

- Viens..

Ayant toujours Hélios dans mes bras, il nous soulève et nous installe sur le dos de notre monture. Il monte alors à son tour et, en me tenant bien pour ne pas tomber, le cheval commence à avancer. Il fait très sombre et frai. Rapidement, nous arrivons. Le village est endormi. Il a été convenu que j'aille à l'auberge et que la propriétaire des lieux accueille mon enfant, puis que je repartirai.
Albafica arrête le cheval dans une étroite et obscure ruelle puis, il descend et m'aide moi aussi. Il est temps pour lui de faire ses adieux à Hélios. Il le prend,le serre fort dans ses bras et l'embrasse. Cela me fait encore plus de peine...

C'est le moment; je prend Hélios dans mes bras et sort de la ruelle pour rejoindre sa future habitation. Une fois que j'y suis, je frappe doucement à la porte et elle ne tarde pas à s'ouvrir. Une femme, un peu forte, qui doit avoir la cinquantaine me fait alors face.

Il Etait Une Fois: Mon HistoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant