J'étais bouche bée par la nouvelle qui venait de jaillir de la bouche à ma meilleure amie. Ses larmes étaient similaires à des vagues, j'avais l'impression qu'on me mettait un coup de poignard à elle comme à moi. J'ai pas pu me retenir de pleurnicher à mon tour, on était toute les deux en larmes, de la morve dégoulinant sur nous.Moi - Écoute Shey.
Elle ne s'arrêtait pas de crier sa peine, sa rage, son désespoir.
Moi - Regarde moi quoi que tu décides ce n'est pas à prendre à la légère un enfant. Mais étant issue d'un viol ta tout à fait le droit de remettre en question le fait de le garder. Moi, je t'aiderai coûte que coûte si tu décides de le garder ma soeur.
Shehkina - Je sais pas Aïda, je sais pas sérieux. Je m'efforce de pas y penser mais en dirait que le sort s'acharne à me le rappeler. Merci d'être pour moi, je t'aime ma soeur, wAllah je t'aime. Pardon, pardon, pardon pour tout.
Moi - Pourquoi tu t'excuses encore ?
Shehkina - De pas avoir été là quand t'avais le plus besoin de moi et les situations s'inversent pourtant toi tu est là pour moi.
Moi - Arrête moi ça tout de suite Shey ta compris ? Arrête de t'excuser sinon je serais obliger de t'engager sale. C'est pas de ta faute, ta autant souffert que moi pendant cette période l'une comme l'autre on a été trop occupé par nos problèmes.
Shehkina - Je sais pas quoi te dire je te jure que je m'en veux de ouf.
Moi - Je veux juste que tu me promettes d'y réfléchir, d'envisager la possibilité de le garder s'il te plaît même.
Shehkina - Je te promets d'y songer.
Moi - Tu peux rester dormir ici si tu veux. WAllah tu dérange pas, y'a des tas de chambres libres puis la maison est grande.
Shehkina - Non t'inquiète, je vais rentrée, je suis épuisée du taff puis ses derniers jours, j'ai taper que des nuits blanches à faire des cauchemars.
Moi - Reste ce soir au moins.
Shehkina - Non, je te dis que ça va. Va rejoindre ton mari, le pauvre doit d'attendre avec impatience.
Moi - WAllah tu reste dormir ce soir, j'ai juré maintenant allez viens.
Elle tire la tronche comme un enfant et se lève pour me suivre. On monte au premier étage, je lui montre chaque chambre une à une et elle décide de prendre la dernière. Je lui montre l'essentiel de l'emplacement des draps, serviettes, brosse à dents, pyjamas etc..et lui souhaite une très bonne nuit, elle de même. Je sors de sa chambre en refermant derrière moi le cœur lourd et la tête remplie de douleur. Shehkina, c'est pas juste ma meilleure amie mais la soeur de sang que je n'ai jamais eu. La preuve, on partage la même peine chacune pour l'autre. On est trop connecté et ça me fait terriblement mal de la voir dans cette état. Cette situation est très pesante sur ses épaules, c'est pourquoi, je me dois les alléger en étant plus que jamais là pour elle.
Je reprends les escaliers et montent à l'étage de mon mari et moi. Je sors les clés de la chambre de mon peignoir et déverrouille la première porte. La première passée, je déverrouille la deuxième porte et entre dans notre chambre. Mon mari était en train de ricané à gorge déployée au téléphone. Quand il me voit son visage redeviens et il finit par écourter la conversation en raccrochant au nez de la personne. Il a trop d'audace mon homme, moi ça m'aurait pas plu.
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Du jour au lendemain : Héritière (1)
RomanceAïda, jeune noire africaine, d'une vingtaine d'année vois sa vie basculée du jour au lendemain...Quand elle devient l'héritière d'une fortune estimée à des milliards d'euros. No Copyright ©