Chapitre 12 : Notre premier baiser (corrigé)

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*Flash-back, il y a sept ans (Eleanor avait treize ans)*

Il est dix-sept heure trente-cinq  je suis toujours enfermée dans cette salle de classe, les mathématiques, c'est vraiment tout ce que je déteste. En plus de cela mon professeur vient de me rendre le Devoir Surveillé que l'on avait fait la semaine dernière, et j'ai eu cinq sur vingt, maman va me tuer, mais je suis obligée de lui dire car avec la nouvelle technologie de nos jours les comptes pronote leur permet de voir nos relevés de notes, génial. 

Il reste encore vingt-cinq minutes et je serai enfin de retour à la maison. La porte de la salle s'ouvre subitement et la CPE appelle le professeur pour lui parler dans le couloir. Au moins ça va nous faire perdre du temps, c'est sympa Mme la CPE. C'est une assez grosse dame qui porte des tee-shirt de Rugby et qui a un pendentif avec l'image de son chien gravée dessus, elle doit être seule dans la vie parce qu'elle n'est vraiment pas agréable, elle est là sans cesse à grommeler je ne sais quoi. 

Les voilà qui revienne dans la classe, et Mme la CPE me fixe un long moment avant de m'appeler.

- Eleanor tu peux me suivre s'il te plait ! Tu peux prendre tes affaires.

Je m'exécute, range mes cahiers dans mon sac, prends ma veste et me dirige vers elle. Je me demande vraiment ce que j'ai bien pu faire, je ne suis pas un trouble fait, et j'ai jamais de soucis avec l'administration. 

Je la suis dans le couloir sans dire un mot, mais ce silence me semble pesant et gênant, c'est comme si elle-même ne savait pas quoi me dire. Elle me montre la chaise dans son bureau, je m'assois et la regarde impassible.

- J'ai fait quelque chose de mal ?

- Non, je... Eleanor, nous avons reçu un appel de l'hôpital, et tes parents ont fait un accident de voiture.

- Attendez, vous êtes sûre de ne pas vous tromper ?

- Tes parents s'appellent bien André et Hélène ?

- Oui...

Je commence à sangloter, mais qu'est-ce qu'ils faisaient en voiture ? D'habitude ils ne sont jamais ensemble la journée, ils partent au travail chacun de leur côté.

- Ta tante t'attend à l'accueil, elle va t'emmener voir tes parents.

Je ne dis rien, mon regard est vide, ma bouche est sèche mais mes yeux quant à eux sont humides. Je dois me contrôler, je ne dois pas pleurer, du moins pas ici. 

Je sors de son bureau pour me diriger vers l'accueil et vois ma tante habillée comme une pute avec sa robe courte rouge sang et ses bottines noires. Son visage n'arbore aucune expression comme si le fait que sa sœur, ma mère, soit entre la vie et la mort ne lui fasse rien.

- Aller, dépêche-toi petite je n'ai pas que ça à faire, tu viens de me faire louper ma séance d'UV.

Mais je rêve, comment ose-t-elle dire une chose pareille ? Je rentre dans sa voiture, une Mini Cooper rose bonbon bien trop flash à mon goût. 

Nous avons passé ses dix minutes de route dans le plus grand silence, elle n'a même pas essayé de me remonter le moral, rien, enfin ce n'est pas comme si je m'attendais à cela de sa part. 

La sœur de ma mère n'était pas comme ça avant, depuis qu'elle a rencontré son mari, un pété de tunes macho, et con, elle se comporte comme une princesse, nunuche et sans rien dans le ciboulot. 

Tome 1 - L'histoire d'un nouveau départOù les histoires vivent. Découvrez maintenant