Chapitre 31 : Une transe douloureuse

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Point de vu de Finn

J'ai vraiment l'impression qu'Eleanor me cache quelque chose, mais pas quelque chose dont elle a honte mais plutôt dont elle a peur. 

A la seconde où je lui ai annoncé qu'un certain Tim l'appelait, son regard est devenu d'un seul coup apeuré, son comportement était étrange et elle était comme paralysé à la prononciation de ce prénom. 

Je ne sais pas ce qu'elle ne veut pas me dire mais j'ai besoin qu'elle m'en parle, ça a l'air de la perturber et je suis là pour elle, il faut qu'elle le sache. Si elle a besoin de m'en parler, elle doit le faire, et si ce mec lui a fait du mal, il n'a pas intérêt à se retrouver sur mon chemin. 

J'ai essayé d'aborder le sujet avec elle mais à chaque fois elle le dévie ou alors elle me dit que ce n'est pas le bon moment pour m'en parler, qu'elle le fera plus tard. Plus elle essaie de dissimuler ce secret en elle et plus j'ai envie de savoir les détails de ce qu'elle renferme. 

Je ne suis pas du style à abandonner, donc je vais forcer le passage jusqu'à ce qu'elle décide de me lâcher ce qu'elle a enseveli au plus profond de son être. 

J'ai fini par capituler, enfin juste pour ce soir, et je lui aie ouvert mes bras pour qu'elle vienne se nicher contre moi. Le sommeil nous a assommé tous les deux à une vitesse incroyable, car oui quand elle est là près de moi, les battements de son cœur, sa poitrine qui se gonfle et s'abaisse au fur et à mesure qu'elle respire, toutes ses petites choses m'apaisent et finissent par m'endormir.

Je suis réveillé par la sonnerie du téléphone d'Eleanor, je la vois se tortiller dans les draps, grommelant je ne sais quoi, enfin certainement son mécontentement. Elle est drôle quand elle agit comme ça, on dirait un enfant capricieux qui ne veut pas faire ce que l'on lui dit.

- Aller petite marmotte, il faut se réveiller si tu ne veux pas être en retard.

- Oui mais je déteste le lundi ! confie-t-elle en s'enroulant de nouveaux dans les draps.

- Tu l'auras cherché alors. Marmonnais-je

- Oh non ne soit pas méchant, je t'en prie. Me supplie-t-elle en retroussant ses lèvres et en adoptant l'attitude d'un nourrisson prêt à pleureur.

Je m'approche d'elle doucement, et laisse glisser mes mains sur son corps chaud, puis décide de finir mon ascension au niveau du creux entre ses côtes et ses hanches. 

Au moment où mes mains se sont arrêtées à cet endroit, Eleanor ouvre grand les yeux et me supplie de ne pas entamer l'idée qui m'a traversé l'esprit. Je suis désolé, c'est beaucoup trop tentant. 

Je me mets alors à la chatouiller et je la vois ricaner puis son rire finit par se stopper, elle en a le souffle coupé tellement je m'acharne sur sa peau sensible. Je me stoppe et la regarde insistant pour avoir la bonne réponse et non la mauvaise sinon je me remettrai à la torturer comme je le faisais.

- Ok, tu as gagné, je vais me lever ! Maugréa-t-elle le sourire ayant disparu de son visage angélique. Ce n'est pas du jeu ce que tu m'as fait, j'étais très bien dans mon lit, j'avais envie de rester sous les draps avec toi.

- Je l'aurai bien voulu aussi mais je n'ai pas envie d'être à l'origine de ton absentéisme ! Donc maintenant tu bouges tes petites fesses, tu files à la douche et tu vas en cours !

- Les conseils que tu me donnes sont valables aussi pour toi !

- Je sais mais je ne bougerai pas tant que toi tu n'auras pas bougé.

Tome 1 - L'histoire d'un nouveau départOù les histoires vivent. Découvrez maintenant