Capitaine - Dybala x Buffon

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               On toque à la porte de ma chambre d'hôtel. Je n'ai pas envie de répondre. On vient de perdre et je n'ai même pas pu jouer tout le match. Des nouveaux coups m'indiquent qu'on ne me laissera pas tranquille. Il n'y a qu'une personne aussi chiante dans cette putain d'équipe : le capitaine. Je me lève et ouvre la porte, laissant l'italien entrer.

"Ne te sens pas responsable.

-On a perdu, Gigi.

-Je sais. Mais tu n'es pas responsable. Tu es attaquant, pas défenseur. Et puis... C'est le job du portier d'arrêter les buts.

-T'es pas plus responsable que chacun d'entre nous. On n'a pas su jouer comme il fallait.

-Tu vas pas faire une dépression pour ça ? C'est pas très grave.

-C'était ta dernière Champions League !

-Menteur. Il m'en reste une. L'année prochaine.

-Et après, ça sera finit. T'es un vieux, maintenant.

-Et toi, t'es le gamin sur qui l'avenir de l'équipe repose avec Gonzalo et Mario. Vous trois ensemble, vous êtes capable de faire des bons trucs. Vous nous l'avez prouvé.

-J'aurais aimé au moins mettre un but. Histoire que tu sois fier de moi.

-Eh ! De quoi tu parles ? Quoiqu'il se passe, je suis fier de toi. Je suis fier de toute l'équipe pour avoir battu le Barça. Pour avoir été jusqu'en finale. On est vice-champion.

-C'est différent."

               Il passe son bras autour de mes épaules et me rapproche de lui, passant sa main dans mes cheveux.

"Je suis fier de toi, OK ? Ton pays est fier de toi.

-Messi ?

-Tu l'as battu et alors ? Tu as été en final, Paulo. Tu es un exemple, gamin.

-Je suis pas un gamin.

-Si, t'es un gamin.

-Ouais, bah le gamin, tu l'aimes bien, quand même. Pas vrai ?"

                 Je relève la tête vers lui et il me sourit. Inconsciemment, je pose mes lèvres contre les siennes. Quand on se sépare, je me rends compte de ce que je viens de faire et décide de fuir, sortant de la chambre.

                 Je frissonne. J'aurais dû prendre une veste en partant. Je sens un vêtement se poser sur mes épaules.

"Besoin de réfléchir après la défaite ?"

               Je tourne à peine la tête pour voir Ronaldo s'appuyer à côté de moi. Je me remet face à l'étendue d'eau sous mes yeux.

"Ca ne vas pas, gamin ? Ton visage, c'est pas celui du mec qui est déçu. Plutôt celui du mec qui a peur d'affronter les conséquences d'une connerie.

-En quoi ça te regarde ?

-Quand le capitaine de l'équipe qu'on vient d'applatir nous appelle pour nous dire qu'un de ses joueurs a disparu, c'est jamais bon signe. Buffon s'inquiétait. Vraiment. Tu devrais rentrer.

-J'ai pas envie.

-Tu veux les faire crever d'inquiétude ? Rentres et parles avec quelqu'un.

-J'ai pas besoin de conseils venant de toi.

-Si t'es le futur Messi, écoute les conseils d'un mec qui a presque réussi à atteindre le niveau de celui-ci. Rentres et ne restes pas en froid avec tes coéquipier. Ils ont vraiment eu peur. Surtout ton capitaine.

-Paulo ? Putain ! Tu nous a fait peur !"

                 Je me retourne pour voir Buffon. Je baisse les yeux. Il s'approche et relève mon visage. Il soupire de soulagement et me prends dans ses bras, me serrant doucement contre lui.

"Nous fais plus jamais ça, gamin."

                Il frotte mon dos, doucement.

"Tu peux garder la veste, gamin. Je vous laisse, tous les deux. Et fais plus de fugue, Mini-Messi. Léo serait ravi de savoir que son futur lui fugue comme un gosse. A plus les gars."

               Le portuguais s'en va. Buffon m'éloigne de lui et pose ses lèvres contre les miennes.

"Je t'aime, Paulo. OK ? Peu importe ce que penseront les autres. On les emmerde, d'ailleurs. Peu importe la différence d'âge. Je t'aime."

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