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Die Mannschaft

Josh Kimmich

On est assit dans le restaurant de notre hôtel russe. On attend que Joachim nous explique pourquoi il a voulu tous nous réunir, comme ça, à 6h30 du matin. Julian arrive, encore fatigué. Nous le sommes tous. Je ne sais pas si Joa est au courant, mais nos corps ont besoin de repos, de temps en temps. Thomas, à mes côtés, a fait tourner ma chaise pour que je sois officiellement dos à lui. Depuis près de dix minutes, il masse mon épaule gauche, tranquillement.

Joachim : Bien ! Maintenant que vous êtes tous là, on va pouvoir commencé. J'espère que vous avez bien dormi, parce que là, votre journée commence.

Rüdiger : C'est une blague ? J'me suis couché grave tard parce que j'ai appelé ma femme.

Josh : faisant semblant de tousser Et son amant.

Thomas, Kevin et Marco rient de ce que je viens de dire alors que l'autre se tourne vers moi.

Rüdiger : Répètes ce que tu viens de dire ?

Josh : Je toussais !

Rüdiger : Ouais, bien sûr ! Et mon cul, c'est du poulet ?

Josh : J'sais pas ! J'ai pas encore demandé à Sven. J'lui demanderait en rentrant à Munich, tiens.

Rüdiger : Tu m'emmerdes, Kimmich !

Je grimace, faisant semblant de l'imiter. Il me pète les couilles avec son mètre 90, lui. C'est pas parce qu'il est plus grand que je vais pas lui couper toute descendance si j'en ai envie.

Joaquim : Tu n'avais qu'à te coucher plus tôt.

Rüdiger : Ouais, bah désolé si j'appelais ma femme.

Je me mets à tousser après avoir avaler une gorgée d'eau, de travers.

Rüdiger : Tu me les brises, Kimmich ! Si t'as un truc à dire, parles ! Fais le ouvertement.

Josh : Mais j'étais en train de m'étouffer, mec ! Calmes.

Rüdiger : Ouais. J'suis supposé te croire ?

Josh : Tu fais ce que tu veux, j'suis pas ton mec !

Rüdiger : J'suis pas...

Miroslav : C'est pas bientôt fini, vos conneries ? Toni, arrêtes de te cacher derrière ta femme. Et toi, Josh, arrête de faire celui qui ... 

Josh : Mais je toussais, vraiment !

Miro : Josh, s'il te plaît, arrêtes !

Je reste con alors que Miro se tourne vers Joachim pour le laisser continuer.

Joaquim : C'est lors de l'entraînement du jour que je commencerais à déterminer qui sera aligné dimanche, même si j'ai déjà quelques petites idées.

Manuel : J'suis indéboulonnable. Pas vrai ?

Joachim : me fixant Personne n'est indéboulonnable. Et j'ai un atout qui peut être à n'importe quel poste défensif.

Ma mâchoire se contracte alors que je comprends la menace implicite. Soit je fais en sorte de m'entendre avec tout le monde, y compris l'autre trou du cul, soit je passe le Mondial sur le banc. Julian commence à ouvrir la bouche, mais Mesut lui colle un coup de coude pour le faire taire, son regard plongé dans le mien.

Leon : Je peux parler clairement ?

Joaquim : Bien sûr. On est une grande famille. Tu peux.

Leon : Une grande famille ? Le comportement d'Antonio est digne de celui d'un membre d'une famille ? C'est pas mon avis, perso. Il fait tout, depuis notre rassemblement, pour limite évincer Josh. Je trouve ça limite de sa part sachant que Josh est un atout majeur pour l'équipe pour la Coupe du Monde. Alors oui, je suis d'accord, personne n'est indéboulonnable, mais franchement, je suis déçu de l'attitude de certain. Antonio, pour commencer. Et puis toi, Miroslav. Clairement, Josh était limite en train de s'étouffer et vous, vous pensez qu'il simule pour dire des conneries entre deux quinte de toux ?

Josh : Mec, tu vas te foutre dans le pétrin, calmes toi.

Leon : Je suis calme. J'ai pas haussé la voix, tu remarqueras. Je dis juste ce que je pense vu qu'on est en famille. Antonio, assume que tu te tapes Ulreich, ça va, on s'en fout. Joshua sort avec Vidal et on ne l'a jamais jugé à ce propos.

Antonio : J'suis juste pas une putain de pédale.

Julian : Non, mais c'est quoi ton problème, sans déconner ? Tu veux voir mon poing de près avant 7h ? Bah continues, c'est en bonne voie !

Mesut : Jule, assieds-toi et calmes-toi, merde !

Manuel : Non, Mes', Julian a raison. Tu l'entends parler ? Il n'a pas le droit de parler de Joshua comme ça. Pour plusieurs raison. Premièrement : vous êtes coéquipier. Vous devez vous respecter et travailler ensemble. Deuxièmement : chaque fois qu'il y a une grosse compétition, c'est la même chose, il faut des scandales dans l'équipe. Pourquoi ? Pourquoi vous n'êtes pas capable de simplement jouer sans qu'il y ait de problème ? Troisièmement : le mot "tapette" est gravement dégradant, Mes'. Je comprends parfaitement Julian sur ce point, sachant qu'il est en couple avec Kimpembe. L'amour, c'est l'amour. Que ce soit entre un homme et une femme, deux hommes ou deux femmes, c'est la même chose, nom de dieu ! Quatrièmement : Josh a beaucoup plus de mérite. Le môme a 23 ans, il fait parti de l'un des plus grands clubs du monde, il a été plus jeune capitaine de la Mannschaft, l'année dernière. Si je me souviens bien, tu fais parti de l'effectif, Toni. Tu étais donc sous les ordres de Joshua pendant une partie du match contre le Cameroun. Tu n'as jamais porté le brassard de Capitaine de la Mannschaft alors il a carrément plus de mérite que toi. Maintenant, si vous ne pouvez pas vous entendre, il y a une décision qui peut être très simple à prendre : vous renvoyez TOUS LES DEUX en Allemagne.

Josh : Sérieux ? Et vous prendrez quel motif ? "A tousser pendant une réunion à 6h30 après avoir avalé de travers". Ou "S'étouffe à cause d'un coéquipier". Joa' !

Joaquim : Il a raison, Josh. Ca devient puéril.

Josh : Après tout, vous me considérez tous comme le gamin de l'équipe, pourquoi je pourrais pas avoir un comportement puéril, de temps en temps ? Pour info : y a deux joueurs qui sont plus jeune que moi, alors ça serait bien qu'on arrête de me prendre pour un putain de gamin !

Je sors de la pièce, claquant la porte derrière moi. L'ambiance aller très bien avant que l'autre ne commence à me péter les couilles au début du rassemblement. Je ne sais même pas ce qui a pu le faire me détester, comme ça. Son amant, sans doute. Je sors mon portable et tente de calculer le décalage horaire. Il doit être dans les 23h, à Santiago. Je peux donc, aisément, appeler Arturo.