Hugo fait les cents pas dans notre chambre. Il commence à me donner le tourni à faire ça. Je soupire et me laisse tomber sur le lit. Je me relève et fixe mon petit ami.
"Arrêtes de stresser. Si tu es titulaire, c'est bien pour une raison. Didier te fait confiance. On te fait tous confiance alors respires, Hugo. Regardes moi. Eh ! Regardes moi. il relève la tête. On te fait confiance. Tu es le meilleur gardien de cette équipe. Arrêtes de stresser. Tu sais que tu es le meilleur alors respire. Tout ira bien."
Je me lève et m'approche de lui, passant ma main dans sa nuque. Il me sourit faiblement et je l'embrasse.
"S'il te met sur le terrain, c'est bien pour une raison. Tu es peut-être celui qui a commis une erreur mais, ce soir, tu seras celui qui sauvera notre équipe en empêchant le ballon d'entrer dans les foutues cages que tu défendras.
-Et si je n'en étais pas capable ?
-De quoi tu parles ? Bien sûr que tu en es capable, bébé.
-Et si...
-Hugo : respires. T'es toujours un excellent gardien. Je sais que tu es capable de le faire et tu le sais aussi. Tu es notre capitaine. Si même Capitaine ne croit plus en lui, comment on fait, nous ? Ce soir, tu vas tout déchirer et on le sait tous les deux. Toutes l'équipe le sait. Tu es le meilleur, mon ange."
Je l'embrasse avant qu'il ne jette un coup d'oeil à sa montre. Un gémissement passe la barrière de ses lèvres. Il est l'heure qu'on parte et il panique. Il faut absolument qu'il essaye de se calmer et de se détendre.
Le match prend fin. 3-2. Dont un sur pénalty. Hugo arrive et je le prends dans mes bras.
"Alors ? Tu vois que tu en étais capable !
-J'en ai encaissé deux.
-Dont un penalty. Arrêtes de t'inquiéter. Tu as été irréprochable, du début à la fin. Et je t'aime."
Un faible sourire prend place sur ses lèvres et il m'embrasse. A quoi joue-t-il ? Personne n'est au courant pour nous deux. Même pas nos coéquipiers. C'est bon. On va en entendre parler pendant des jours et des jours. Voire des mois et des mois. Hugo Lloris et Antoine Griezmann en couple. C'est génial.
Je me laisse tomber dans le lit alors que Hugo se traîne jusqu'à la salle de bain. Monsieur est trop timide pour prendre sa douche avec les autres, aux vestiaires. Ridicule, vu comment il est gaulé. Remarque, ça m'arrange. Pas besoin d'être jaloux et possessif, du coups. Au bout de trois quarts d'heure sur mon téléphone, Hugo n'est toujours pas revenu. Je fronce les sourcils. L'eau ne coule plus. Je me lève et m'y dirige.
"Hugo ? Tout va bien ? je remarque les larmes dans son regard. Eh, bébé. Qu'est-ce qu'il se passe ? Parles moi.
-Je suis un mauvais gars.
-De quoi tu parles ? C'est ridi...
-Je suis aussi mauvais en tant que gardien qu'en temps que fils.
-Hugo, je ne...
-Ma mère est..."
Sa voix se brise et je comprends. Je passe mes bras autour de sa taille et pose ma tête entre ses omoplates. Putain ce qu'il est grand ce con ! Mes doigts caressent ses abdos qui ne sont pas recouvert.
"Tu sais, tu étais son héros. Son petit champion. Peu importe ce que pourront dire les gens : on sait tous les deux que tu pensais à elle là-bas. Et elle pensait à toi. Elle savait que tu faisais ce que tu aimais le plus au monde. Après elle. Elle m'a fait venir, ce matin. J'y suis allée et ... Je suis désolé. Elle savait déjà, je pense. Elle m'a dit que tu aurais besoin de moi quand elle partirait. Elle m'a dit de ne pas te dire qu'elle était à l'hôpital et... J'ai été...
-Parfait en ne disant rien. Je n'aurais pas supporter de la voir partir. Je n'aurais pas supporter d'être là.
-Tu étais son champion. Ne retiens que ça."
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✔️ OS [Footballeurs]
FanfictionRecueil d'OS sur des footballeurs /!\ Homophobe s'abstenir /!\