✔️ OS [Footballeurs]

OS Hugo Lloris x Lucas Digne #1

               Les joueurs retournaient vers les vestiaires, silencieux. Leur capitaine été déjà dedans, la tête baissé. Ils s'assirent sans même parler. Didier entra, laissant la porte claquer derrière lui. Il les regarda à tour de rôle, terminant par le capitaine qui n'avait pas relevé la tête.

"Je peux savoir ce qu'il t'est passé par la tête ? Avec dix joueurs sur le terrain, y avait pas assez, tu penses ? Pourquoi t'as joué au goal volant ? T'as un seul truc à faire pendant les matchs : protéger la cage. C'est pour ça que tu es là. Pas pour aller sur le terrain faire le malin !

-Je pense qu'il a comprit. tenta Raphaël. Et qu'il s'en veut suffisament.

-On va finir aux barrages avec ses conneries !"

               Hugo se leva et se dirigea vers la sortie.

"Tu fais quoi ? Reviens là, Lloris !"

               Il quitta les vestiaires, toujours aussi silencieux. Les images lui revenaient en tête. Il avait merdé en sortant de sa zone. Il le savait. Il se retrouva, bientôt, sur les bords du terrain. Les tribunes étaient désertes. Il entra sur l'étendu d'herbe et, inconsciemment, se dirigea vers les cages où il avait prit le deuxième et dernier but du match. A quelques secondes de la fin. Quelques minutes auparavant. Il se mit face au terrain. Il aurait du garder sa place. Ne pas sortir. Il s'en voulait, maintenant. Quand il avait compris que le ballon irait droit dans les buts, il avait courut. Aussi vite que possible. Mais il n'y était pas arrivé. Il n'avait pas eu assez de vitesse. Assez de temps. Il se laissa tomber au sol.

               Dans les vestiaires, Didier continuait à hurler. Raphaël fit un signe de tête à l'un de ses coéquipiers, lui indiquant d'aller chercher leur capitaine. Le blond se leva et quitta les vestiaires, faisant hurler l'entraîneur, un peu plus. Il savait où il allait trouver son ami. Ami ? Ca, c'était aux yeux du monde. Aux yeux de Raphaël, Hugo et lui-même, c'était plus que ça. Il entra sur le terrain et le vit, assit, par terre, la tête dans les bras. Il s'approcha et s'assit en face du brun.

"Tu veux en parler ?

-Pourquoi faire ? J'ai merdé. Il a raison.

-Hugo, tu ne pouvais pas t'en douter. Tu as fais tout ce que tu as pu. Didier gueule mais c'est normal. C'est Didier. Ecoutes...

-Non, c'est toi qui m'écoute, Lucas : j'ai besoin d'être seul.

-Non.

-Lucas...

-Je reste avec toi. Défoules toi sur moi si tu en as envie. Déverse ta rage contre moi, je m'en contre fous. Ce que je veux, c'est que tu écoutes ce que je vais te dire. Quoique tu penses de toi à cet instant, tu restes l'un des meilleurs gardiens au monde. Le meilleur gardien de France. Le gardien le plus beau, intelligent et sexy que l'histoire du foot français ait pu connaître. Le gardien de mon coeur. Peu importe ce que peux hurler Deschamps au fond des vestiaires, on sait tous les deux que tu es le meilleur gardien de France et de Tottenham depuis des années. En tant que Capitaine, tu es parfait. Hugo, regarde moi ! il releva la tête. Tu as fait une seule erreur. Une seule. Les gars ne t'en veulent pas. On va juste s'arracher un peu plus pour éviter les barrages. Tu as fait une erreur que tu ne commettra pas à nouveau. Et puis... J'ai confiance en toi. Je sais que tu vas assurer pour les prochains matches. Comme d'habitude. Aujourd'hui... C'était un jour un peu plus compliqué. Tu avais l'esprit ailleurs et tu as commis une erreur mais ce n'est pas important. L'important c'est que tu passes au dessus et que tu donnes tout pour le prochain match. OK ? Et puis les mecs ne t'en veulent pas, je te l'ai dit.

               Lucas tenta de croiser le regard de son capitaine et amant qui finit par relever les yeux vers lui. Le blond sourit à son aîné et passa sa main sur sa joue. Hugo se souvenait. Il se souvenait pourquoi il était incapable de flancher face au blond. Lucas était définitivement le plus parfait des petits amis. Qui d'autre aurait réussi à lui faire comprendre que ce n'était qu'une erreur ? Personne. Maintenant, il savait qu'il devait juste faire attention à ce que ça ne se reproduise pas. Ses coéquipiers étaient là pour le soutenir. Lucas était là. Et c'était le principal. Il sourit faiblement et posa ses lèvres contre celles de son vis-à-vis.