Ses bras passent autour de ma taille et ses lèvres se posent dans ma nuque alors que je fixe l'eau de la piscine. Si je pouvais, je le noierais tout de suite. Il soupire, signe qu'il a comprit que quelque chose cloche et que je lui en veux. Il s'éloigne.
Leo : Qu'est-ce que j'ai fait ?
Paulo : Ciro, hein ?
Leo : C'est mon fils autant que le sien !
Paulo : je me retourne J'étais malade à crever, je me sentais pas bien et tu t'es barré, au milieu de la nuit, comme un voleur !
Leo : Elle avait besoin de moi !
J'ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais je la referme aussitôt. Il ne sait pas à quel point ses mots sont blessants pour moi. Je hoche la tête et le contourne pour rentrer.
Leo : Attends, mi corazon, je n'ai pas voulu dire ça !
Je décide de l'ignorer et entre dans la villa. J'attrape un cachet pour calmer le mal de tête contre lequel je lutte depuis ce matin. Je l'avale rapidement et Leo vient passer ses bras autour de ma taille, embrassant mon cou, ma nuque et l'arrière de mon oreille. Je ferme les yeux et tente de me calmer.
Leo : Tu avais besoin de moi, aussi, mais je voulais rencontrer mon fils avant tous les amis d'Antonella. C'est mon enfant ! Si l'excuse que je t'ai donné n'est pas valable, alors dis-toi qu'il avait besoin de moi. Il avait besoin de son papa. Comme tout le monde.
Paulo : Parce que tu crois qu'il s'en rend compte, lui ? Ta ... Ton ex avec son nouveau mec avec elle ! Moi, je me suis endormi avec mon homme et je me suis réveillé seul, comme un con ! J'avais plus besoin de toi qu'elle ! Et ton fils ne se serait même pas rendu compte de ton absence alors qu'il n'a que quelques minutes voire quelques heures !
Leo : Mi amor...
Paulo : Quand on s'est mis ensemble, tu m'as promis qu'Antonella ne se dresserait jamais entre nous. Il y a six mois, tu as juré de ne jamais la laisser s'infiltrer entre nous et, cette nuit, tu l'as laissé faire. Elle t'a sifflé et t'as rappliqué comme un bon petit chien ! Ter Stegen n'était pas avec elle ?
Leo : Si, bien sûr, mais...
Paulo : N'oses même pas me dire que c'est différent ! C'était à son mec d'aller avec elle, pas à toi !
Leo : Je suis le père de Ciro !
Paulo : Et tu es mon mec !
Leo : Tu passeras toujours après ma famille !
Ses mots me donnent l'impression d'une nouvelle trahison. Il ne sait pas à quel point il est en train de me faire du mal. Il ne sait pas à quel point il vient de m'anéantir avec une simple phrase. Je contiens, difficilement, les larmes qui veulent absolument couler.
Paulo : Je vais faire un tour. J'ai besoin d'air.
Je sors, claquant la porte. Il a été injuste avec moi. Totalement injuste. Sa phrase tourne en boucle dans ma tête alors que j'aurai aimé qu'il la garde pour lui. Je monte dans ma voiture et me met en route. Je suis presque sûr de déjà connaître l'endroit où je vais m'arrêter.
Après une bonne petite après-midi chez Gonzalo, j'ai décidé de rentrer. Quand j'arrive, Leo est dans le salon, en train de jouer à la console. Il se lève d'un bond quand il m'entend arriver, lâchant la manette dans le canapé. Il vient me prendre dans ses bras, me serrant contre lui. J'hésite une seconde avant de, légèrement, l'éloigner de moi. Son regard semble inquiet et mon regard se pose sur mon portable qui est sur la table de salon.
Leo : J'ai eu tellement peur, putain. Pourquoi tu es parti, comme ça ?
Paulo : m'éloignant réellement de lui Tu devrais rejoindre ta famille, Leo.
Leo : Tu es ma famille, bébé.
Paulo : Oh vraiment ?
Leo : On sort ensemble, alors je suppose que oui.
Paulo : Tu suppose ? Tu te fous ma gueule, pas vrai ?
Leo : On est pas marié, Paulo !
Je lâche un rire nerveux. Il passe une main dans ses cheveux, semblant comprendre d'où vient le problème.
Leo : Ce n'est pas parce qu'on est pas marié que je ne t'aime pas, tu sais ?
Paulo : Ce n'est pas parce qu'on est marié qu'on aime forcément l'autre non plus ! Et ça ne veut pas dire que tu m'aimes non plus !
Leo : Bien sûr que je t'aime !
Paulo : Prouves le !
Leo : Quoi ?
Paulo : Prouves le ! Prouves moi que tu m'aimes ! Parce que l'amour que tu dis me porter, je ne le vois pas et je ne le ressens pas.
Leo : De quoi tu parles ?
Paulo : Plus rien n'est pareil depuis que tu as appris la grossesse d'Antonella. Je suis en train de te perdre, Leo.
Leo : Eh ! Tu ne me perds pas, mon ange ! Tu le sais, pas vrai ? Tu sais que je serais toujours là pour toi, pas vrai ? Pour ce qui est de mes conneries verbales, ne m'en veux pas. Je n'ai jamais été très doué avec les mots. Tu as l'impression que tu me perds parce que maintenant j'ai un troisième enfant, mais je t'assure que rien ne changera entre nous. Je t'aime toujours autant. Tu as l'impression que non, mais je peux te jurer que c'est bel et bien le cas. Je suis dingue de toi, depuis le tout premier jour. Et si tu veux qu'on se marie pour ça, alors soyons fou et marions nous. Si ça peut te rassurer, je suis prêt à tout pour toi !
Je passe mes bras autour de sa taille et me colle à lui, une larme coulant le long de ma joue. Il a raison. Depuis que je sais qu'Antonella et lui vont avoir un troisième enfant, je suis constamment en train de relever les erreurs de Leo sans faire attention aux trucs positifs de notre relation. Je suis vraiment stupide.
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✔️ OS [Footballeurs]
FanficRecueil d'OS sur des footballeurs /!\ Homophobe s'abstenir /!\