Lugo

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10 Juin 2018

Hugo Lloris


J'appuie sur le bouton d'appel et colle mon portable à mon oreille. J'ai juste besoin d'entendre la voix de mon petit ami. Je souffle quand il décroche, un sourire prenant place sur mes lèvres.

Lucas : Salut, mon coeur !

Hugo : Putain, ça fait tellement du bien de t'entendre !

Lucas : Eh ! Tu viens de dire un mot vulgaire où j'ai rêvé ?

Hugo : T'as du rêvé ! Je suis trop poli pour ça. je l'entends rire Ne perds jamais ton sourire, ni ta joie de vivre, Lulu. 

Lucas : Pourquoi je la perdrais ? Je suis l'homme le plus heureux du monde depuis que je sors avec toi, tu le sais.

Hugo : Je t'aime, bébé.

Lucas : Moi au... Moi aussi, mon ange. Quoiqu'il arrive, tu sais que je t'aimerais toujours. T'es incertain, hein ? Tu te sens responsable, pas vrai ?

Hugo : Tu me connais définitivement trop.

Lucas : T'es pas responsable ! Tu sais bien : sans Lolo, la défense, c'est le bordel.

Hugo : Et sans toi, l'équipe manque de joie de vivre.

Lucas : Pourtant, avec Paul et Antoine, tu dois pas avoir le temps de t'ennuyer. Puis Hernandez n'est pas mauvais !

Hugo : Ouais, mais il n'est pas toi. Aucun d'eux, n'est toi. C'est toi que je voulais avoir à mes côtés.

Lucas : Oh ! C'est bizarre, j'ai vu une photo où tu souriais à côté d'Adil.

Hugo : T'es jaloux ?

Lucas : Non !

Hugo : Sans te voir, je peux te dire que tu mens et que tu rougis comme une tomate, Luc'. C'est toi que j'aime, tu le sais. J'étais juste heureux d'être avec l'équipe, dans l'avion. C'est tout.

Lucas : Tu peux le dire.

Hugo : Dire quoi ?

Lucas : Que tu étais heureux d'être dans l'avion pour la Russie et pour la Coupe du Monde.

Hugo : Lucas...

Lucas : C'est bon, mon coeur. Je ne t'en veux pas d'être sélectionné. J'en veux juste un peu à Hernandez, parce qu'il m'a volé mon rêve en étant sélectionné à ma place, mais j'en veux encore plus à Didier. En Mars, il me promet presque une place et en mai, il me la fout dans le cul.

Hugo : Y a qu'un truc que tu ais le droit de prendre dans le cul, comme tu dis, et, pour l'instant, c'est impossible.


La porte s'ouvre.

Hugo : Attends deux secondes, petit ange. Quoi Flo ?

Florian : Mais... Tu as entendu ce que tu viens de dire ?

Hugo : Quoi ? J'ai le droit de parler, tranquille à mon copain ?

Flo : Je dis juste que nous, on doit surveiller notre langage et toi... Bah t'es pas le mieux placé pour parler, en fait !

Hugo : Vas rejoindre tes potes de conneries, tu veux ? Et demandes à Pavard et Hernandez d'y aller molo, ce soir. J'ai envie de dormir, moi.

Flo : OK ! Je leur dirais. J'avoue qu'ils ont fait chier tout le monde, hier soir !

Hugo : Flo !

Florian : J'y vais !


Il s'en va, fermant la porte de ma chambre d'hôtel.

Lucas : Pavard et Hernandez ? Tu déconnes !

Hugo : J'aimerais bien, mais vu l'activité à laquelle ils se sont adonnés hier soir, je crois bien qu'ils sont ensemble.

Lucas : Seigneur ! J'y aurais jamais pensé !

Hugo : Moi non plus. Et attends ! T'es pas au courant de tout. Y en a trois qui baisent ensemble, aussi.

Lucas : Trois ?

Hugo : Ouais. Trois. Bon, hier soir, vu la blessure d'Oli, ils ont rien fait, mais bon...

Lucas : Ah parce que Oli s'est joint à Anto et Coco ?

Hugo : Comment t'es au courant pour ces deux là ?

Lucas : Je suis le confident de Cor'. Je savais pas que notre n°9 faisait des partis de jambes en l'air avec le 7 et le 12.

Hugo : Tu me manques, mon coeur.

Lucas : Toi aussi.

Hugo : Tu sais pourquoi j'étais à côté d'Adil ?

Lucas : Non.

Hugo : Parce qu'il est le numéro 17 actuel. J'aurais pu me mettre à côté d'Hernandez vu qu'il est à ton poste, mais je le piffre pas alors, Adil, c'était mieux.

Lucas : Je t'aime, tu le sais, mais tes filles sont en train de littéralement ravagé mon salon avec les mini-Suarez et les mini-Messi, alors... Je vais être dans l'obligation de te laisser.

Hugo : Ah oui ! Antonella et Sofia ne voulaient pas te laisser déprimer seul. Un peu con quand tu sais qu'Antonella ne déprime pas depuis qu'elle ne sort plus avec Messi puisqu'il l'a trompé avec Dybala.

Lucas : Eh ! Laisses Dybala tranquille, il n'y est pour rien ! J'dois vraiment y aller, y a un vase qui vient de s'écraser à trois centimètres de Ciro. Ils vont tuer le petit si je ne me dépêche pas.

Hugo : Je t'aime.

Lucas : Moi aussi.


Il raccroche et je secoue la tête en souriant. Ces deux filles sont excellentes : laisser Lucas gérer leurs gosses ? Pas mal ! Au moins, ça l'occupe. La porte s'ouvre sur Hernandez pour me prévenir qu'on va manger. Lucas me manque, bordel.

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