Hugo ferma la porte derrière lui et croisa les bras sur son torse. Je savais qu'il voulait des explications. Je n'avais plus un comportement normale avec lui. Plus depuis Juventus-Barça pendant la Champions League 2016-2017. J'avais commis une erreur. Il voulait des explications sur mon drôle de comportement.
"Je veux te comprendre, Lucas. Pourquoi es-tu si distant avec moi, depuis quelque temps ?"
Je savais que ça arriverait. Je savais qu'un jour, je devrai me justifier. Lui expliquer. Je pris une grande inspiration, tentant de trouver du courage. Tout ce que ça réussi à faire, c'était me faire stresser un peu plus. Mes yeux s'humidifièrent instantanément. Je ne voulais pas lui faire ça. Mon équipe venait de se faire éjecter de la Champions League et j'avais bu plus que de raison. Je vis le regard marron de mon capitaine et petit ami entrer dans mon champ de vision. Il s'est accroupit et a posé ses mains sur les miennes qui sont sur mes genoux.
"Mon ange, parles moi.
-Je suis tellement désolé, Hugo."
Il caresse mon avant-bras, me souriant faiblement alors que ma voix vient de se briser.
"J'ai fait une connerie. Une grosse connerie. Tu vas me hair.
-Je suis sûr que non.
-Si, Hugo. Tu me haïra.
-Parles moi, bébé.
-Je... Je..."
Une larme échappe à mon contrôle et roule le long de ma joue. Quand elle tombe, elle ne s'écrase pas sur ma peau mais sur celle de Hugo. Sur la peau que je ne pourrais, sans doute, plus jamais toucher comme avant quand il saura.
"Je t'ai...
-Tu m'as ?
-Trompé."
Sa main remonte jusqu'à ma joue qu'il caresse tendrement.
"Expliques-moi tout."
Je ne le comprends pas. Je lui dit que je l'ai trompé et il me demande de tout lui expliquer comme si c'était normal ? Comme si tout allait bien ?
"C'était après la défaite du Barça contre la Juve. Je me suis retrouvé au bar de l'hôtel, buvant plus que de raison.
-D'accord. Continues.
-Beaucoup trop. Quand j'ai commencé à me sentir mal, j'ai voulu remonter mais j'en étais incapable. Des joueurs de la Juve fêtaient leur victoire un peu plus loin. L'un d'eux, qui passait près de moi, m'a aidé à remonter. De fil en aiguille... On a fini dans mon lit. Je n'ai plus vraiment de souvenirs. Juste m'être réveillé aux côtés de Dybala, le lendemain matin. Je suis tellement désolé. Tu étais loin, j'étais...
-C'est OK, bébé. Je ne t'en veux pas. Tu étais seul, déprimé et bourré. T'es pardonné."
Il passa sa main dans mes cheveux et m'embrassa. Il était beaucoup plus compréhensif que n'importe qui. Il m'attira à lui et me prit dans ses bras.
PDV HUGO - Quelques heures plus tard
Didier nous rappelle l'importance de remporter ce match. Si on gagne, on est champion du monde. Pour ça, il me suffit de stopper toutes les frappes de Messi, Pastore et Dybala. Dybala. Cet espèce de petit enfoiré.
"Les plus importants sont Messi et Dybala."
Le regard triste de Lucas se pose sur moi. Je lui fais un sourire rassurant. En vrai, je n'ai qu'un envie : aller frapper ce petit con argentin. Quand Didier a fini son speech, on commence à se diriger vers le terrain. Lucas est titulaire. Dans le tunnel, je m'approche de lui.
"Ne laisse aucun ballon passer, OK ?
-Et toi, n'hésites pas à blesser Dybala.
-Je croyais que tu étais contre la violence volontaire sur le terrain ?
-On va faire une exception pour ce mec. Ne le laisse pas passer.
-Promis." sourit-il.
Je souris aussi et l'embrasse alors que Dybala nous fixe. Moi, jaloux et possessif ? A peine. La main de Lucas caresse ma nuque. Quand on se sépare, il glisse sa tête dans mon cou, me souhaitant bonne chance. Mon regard croise celui de Dybala qui est un peu plus loin. Un sourire en coin apparaît sur son visage et il reluque ouvertement mon petit ami. Florian secoue la tête, m'indiquant que c'est une mauvaise idée d'aller le frapper.
Les joueurs commencent à se mettre en place dans le tunnel alors que je m'entretiens avec Didier sur quelques derniers conseils. Dybala passe derrière Lucas, me lançant un regard et laissant sa main frôler les fesses de mon petit ami. Quand Didier en a fini avec moi, je m'approche de l'argentin et le colle contre un mur.
"Touches le encore une fois et t'es mort, gamin.
-C'est comme ça que tu le gardes à tes côtés ? En le frappant comme représailles ?
-Paulo, tu arrêtes de draguer son copain ! C'est bon, Lloris. Je garde celui là sous contrôle. J'en toucherais deux mots à son capitaine de club, aussi."
Je hoche la tête et rejoins la tête de mon groupe ainsi que Messi.
"C'est de la provoc. Tu devrais pas y répondre. me dit l'argentin.
-De la provoc ? Il a couché avec Lucas, l'année dernière.
-A quel moment ?
-Champions League. Après votre élimination.
-T'en es sûr ?
-Je fais confiance à mon petit ami.
-Lucas ? l'interpelle-t-il. Comme avec Suarèz à l'entraînement.
-Qui ça ?
-Dybala."
Mon petit ami hoche la tête, visiblement peu sûr. On entre sur le terrain. Les hymnes nationaux, la mise en place, le coup de sifflet qui indique que c'est le début du match. Lucas me lance un regard puis vers Messi quand il voit Dybala arriver. J'échange un regard avec le capitaine de l'équipe adverse qui hoche la tête et Lucas tâcle plus que violemment Dybala qui se roule au sol pendant un cour instant avant de se tordre de douleur. Messi fait un clin d'oeil à Lucas qui me lance un regard. Je souris, fier de lui. Visiblement, il ne tient pas vraiment à l'autre guignol. S'il n'avait eu qu'un soupçon de sentiments, il n'aurait pas fait ça. L'arbitre arrive et se penche sur Dybala qui continue de se tordre de douleur. Messi arrive et bloque son coéquipier, tendant le bras vers lui. L'autre secoue la tête. Messi dit un truc en s'éloignant et l'autre se relève aussitôt. L'arbitre, qui s'apprêtait à montrer le rouge à Lucas se tourne vers lui. Il est éjecté du terrain. Dix minutes de jeu et ils ne sont déjà plus que dix.
On est champion du monde. On y a réussi. Lucas prend Messi dans ses bras alors que Dybala semble effondré sur le côté. Je m'approche de mes joueurs et leur saute dessus alors qu'ils forment déjà un gros troupeau au milieu du terrain. Lucas saute à mes côtés. Je me tourne vers lui et descends du dos de Olivier. Il descend d'Antoine et je l'embrasse. Ses bras passent autour de ma taille. J'ai tout ce qu'il me faut : une coupe et un magnifique petit ami.
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✔️ OS [Footballeurs]
FanfictionRecueil d'OS sur des footballeurs /!\ Homophobe s'abstenir /!\