Bayern

1K 62 0
                                    

Les jouers étaient dépités. Joshua, au sol, avait le visage enfouiit dans ses mains. Thomas contenait, difficilement, ses larmes de rage. Cinq centimètres plus à gauche et ils s'envolaient pour la final. Fiers, les merengues souriaient. James avait laissé Ramos et Ronaldo le prendre dans leurs bras, puis était venu le tour de Marcelo. Le colombien avait un goût amer de déjà vu. En 2014, lors de l'élimination de la Colombie, le brésilien avait agi de la même manière. Kroos félicita quelques coéquipiers allemands pour le match qu'ils avaient fournis malgré leur défaite avant de s'approcher du numéro 32 qui était resté cloué au sol. Il s'accroupit et posa ses mains sur les bras de Joshua. Celui-ci n'eut aucune réaction.

Toni : Josh ! Eh ! Regardes moi.


Le blond secoua la tête. Il ne voulait pas que le madrilène voit ses yeux noyés de larmes. Il ne voulait pas que l'autre le voit comme ça. Il n'y avait qu'une personne qui en avait le droit : Arturo. Celui-ci, qui avait accompagné le groupe, échangea quelques mots avec la sécurité avant d'être autorisé à entrer. Il s'approcha de son petit ami, félicitant les joueurs rouges qui se trouvaient sur son chemin. Il sentait la jalousie pointer le bout de son nez en fixant Toni qui  venait de passer une main dans les cheveux blonds du 32 rouge. Quand il arriva à ses côtés, il s'accroupit à l'opposé du madrilène.

Arturo : murmurant Josh ? Tu veux bien me regarder ?


Le blond s'assit, retirant ses mains et cacha son visage dans le cou du brun. Kroos serra les dents et fronça les sourcils, des souvenirs de la Coupe des Confédérations 2017 lui revenant. Il se souvenait de l'altercation entre Joshua et Bravo, puis la gifle de Vidal. Le numéro 8 blanc fit un signe à Thomas qui vint rapidement.

Toni : Faut que je parle à Vidal. Tu peux rester avec J ?


Thomas hocha la tête et regarda ses deux amis s'éloignaient. Vidal posa bientôt sa main sur l'épaule de Kroos pour le stopper. Ils étaient assez éloignés à son goût. A vrai dire, il ne voulait pas perdre Joshua du regard.

Arturo : Tu voulais me voir ?

Toni : Je ne laisserais pas Josh entrer dans la spirale infernale des personnes battues.


Arturo explosa de rire, pensant à une blague. Quand il vit la mine sérieuse du blond, il se calma.

Arturo : Tu te fiches de moi ? Je...

Toni : Tu quoi ? Tu ne vois pas ce dont je veux parler ?

Arturo : Exactement.

Toni : La gifle lors de la finale de la coupe des Confédérations, tu t'en souviens ? Julian et Bravo obligeaient d'intervenir, Sanchez s'énervant contre Joshua, toi qui lève la main sur lui. Tu veux revoir les vidéos ?

Arturo : Tu crois que si j'étais violent, il se serait réfugié dans mes bras comme il vient de le faire ? J'étais à fond dans mon match et j'ai mal agis, je le sais, mais Josh m'a pardonné alors tu vas te détendre la pantoufle deux secondes et me laisser t'expliquer. On s'est tapé l'embrouille pour plusieurs raisons. Premièrement, chacun voulait faire gagner son équipe, mais je voulais avant tout laisser autant de chance aux deux groupes. Je savais qu'il était foutu d'avance, qu'il allait prendre un jaune pour la confrontation avec Claudio, alors je l'ai giflé dans l'unique but que les deux équipes soient à égalité. Ensuite, tout était prévu entre lui et moi. On devait se taper l'embrouille à un moment pour brouiller les pistes. Alexis commençait à se douter de quelque chose et je le pensais homophobe, à tort puisqu'il se tape Lacazette.  Quand il s'est retrouvé aux sols à causes de deux de mes coéquipiers, je leur ai demandé de s'arrêter là. Je leur ai fait signe de ne pas aller plus loin dans leur violence et leur acharnement envers lui. Je me suis occupé de lui comme jamais je ne l'avais fait avant quand nous sommes rentré. Demandes-lui, tu verras !


Peu convaincu, Toni retourna vers Joshua. Le chilien leva les yeux au ciel avant d'y retourner lui aussi. Quand il arriva, ce fut pour entendre Joshua confirmer ses dires. Le madrilène hocha la tête et rejoignit ses coéquipiers qui l'attendaient pour rejoindre leurs vestiaires. Joshua se releva avec l'aide de son petit ami qui frotta son dos une minute avant de l'entraîner vers leurs propres vestiaires. En arrivant, ils se rendirent compte que l'ambiance était tendue. Personne, Corentin et Robert à part, ne s'était rendu compte de leur retour.

Ulreich : Si l'autre connard de Kimmich...


Arturo fit un pas, mais Joshua retint son bras. Il venait de perdre, il ne voulait pas voir son petit ami se battre avec Ulreich en plus.

Mats : menaçant T'en prends pas à lui. Il n'a rien fait qui justifie ta haine à son égard. Tu es celui qui est sorti bêtement des buts que tu devais protéger, tu es celui qui a laissé le ballon passé et atteindre les pieds de Benzemerde, donc tu es celui qui est à blâmer dans l'histoire. Joshua a fait un match plus qu'excellent en ouvrant le score très rapidement, donc ne t'en prends pas à lui.

Ulreich : Il fait sa pute avec Vidal et ça dérange personne !

Franck : s'énervant Il fait ce qu'il veut avec son petit ami. Puis je peux savoir le rapport ? Même s'il sort avec Arturo, ça ne l'empêche pas d'être un excellent joueur. Bien meilleur que certain d'entre nous. Mieux encore : c'est le plus jeune capitaine de la Mannschaft alors je t'interdis de t'en prendre à lui alors même que tu es plus vieux que lui et que tu n'as jamais été capitaine de votre équipe nationale ! Pire encore : tu n'y as jamais mis les pieds, pauvre tache !

Joshua : Puis je te rappelles que c'est pas brillant, de ton côté. Qui nous dit que tu n'as pas fait exprès de laisser Benzemerde...

Ulreich : s'emportant Arrêtez de vous en prendre à lui !

Arturo : Bah alors ? On défend son amoureux ? ricanant

Ulreich : Toi, surveilles le tien avant qu'il ne se tape Julian.

Joshua : Je peux connaître le rapport entre toi baisant Benzema et Julian ? Tu le laisses en dehors de ça !

Ulreich : Bah alors ? Tu t'énerves ?

Arturo : Ne lui parles pas comme s'il était demeuré ! Je n'ai pas besoin de surveiller Josh pour plusieurs raisons. Premièrement : j'ai confiance en lui, je sais qu'il n'ira jamais voir ailleurs. Deuxièmement : ce sont tes coéquipiers et tu ne les connais pas ? Je n'ai rien à craindre de Julian et je le sais. Joshua n'est pas Benzecouille. Si Benzenul te trompe avec Penaldo ou Bale, c'est pas notre faute, OK ? Alors n'implique pas Joshua dans tes problèmes de couple !

Ulreich : Karim ne se tape pas Ronaldo ou Bale !

Arturo : Tu l'appelles par son prénom, maintenant ? Si tu as des problèmes à régler, fais le avec lui et laisses Joshua en dehors de ça, tu veux ?

Ulreich : Sinon quoi ?


Arturo s'approcha et Mats et Franck se décalèrent. Joshua attrapa le poignet du chilien qui se dégagea et continua de s'approcher. L'ancien joueur de Leipzig du s'interposer, passant ses bras autour de la taille de celui qui venait de la Juventus, et se collant à son torse.

Arturo : Tu as de la chance qu'il ne me laisse pas faire.

Ulreich : Pauvre pédale.

Arturo : Je l'assume, contrairement à toi.


Sven serra les dents alors que Arturo passa ses bras dans le dos de son petit ami, lui confirmant qu'il n'allait pas se battre inutilement contre le gardien de l'équipe. Rassuré, Joshua embrassa le cou de son petit ami et y laissa sa tête. Putain ce qu'il l'aimait, contrairement à ce que certains pensaient.

✔️ OS [Footballeurs]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant